• Presque une promenade de santé le prénom de Bigornette de cette semaine !

    Le petit Aubain âgé de 4 ans est un brin casse-cou et il adore la rivière Olive qui traverse Bigorbourg. Il faut dire qu’il a presque su nager avant de savoir marcher et les reflets qui jouent sur la rivière ne cessent de l’attirer.

    Ce jour là échappant à la surveillance de ses parents, le jeune homme se rend près de sa rivière adorée mais là il tombe sur un petit caïd de 5 ans (eh oui, il y a aussi des affreux jojos à Bigorbourg). Celui-ci se moque de notre contemplatif petit ami et fort méchamment le bouscule et ce qui doit arriver, arrive.

    Aubain essaye de se rétablir, mais la berge cède sous ses pieds et il tombe dans la rivière. Sachant nager il n’y a pas grand risque pour lui, mais malheureusement, il se cogne à une racine qui dépasse. Tout étourdi, le voilà qui commence à couler tandis que le coupable s’enfuit à toutes jambes.

    Ses parents affolés par sa disparition ont bien sûr couru partout, ameutant les voisins et là, brusquement au bord de la rivière ils découvrent le corps inanimé de leur fils.

    Sa mère se rue sur lui en hurlant, le prend dans ses bras, le secoue pour découvrir ahurie que son fils la regarde avec un grand sourire aux lèvres. Elle caresse les cheveux mouillés, palpe son corps à la recherche de blessures, mais rien, rien que ce grand sourire ravi !

    La pauvre femme ne sait plus à quel saint se vouer !

    L’enfant la regarde en souriant « Si tu savais maman comme elle est belle la dame ! Et sa maison est super chouette ».

    Les parents d’Aubain se demandent bien de quoi peut parler leur fils, c’est sûrement ce coup à la tête qui l’a fait rêver.

    Pas un seconde, trop contents de le récupérer sain et sauf, ils ne se demandent comment l’enfant a pu rejoindre la rive.

    En fait, il a coulé juste à l’entrée du petit royaume d’Olive l’ondine. Celle-ci reconnaissant le charmant garçonnet amoureux de son cours d’eau lui a donné le pouvoir de respirer sous l’eau et lui a proposé de venir visiter son monde et comme vous le savez au pays de Faërie, le temps ne passe pas comme sur notre terre, très terre à terre dirons-nous en ce qui concerne le cours du temps.

    Bref, main dans la main avec Olive, le jeune Aubain a pu admirer le cottage de galets lisses de l’ondine (oui, c’est une petite rivière, c’est donc un tout petit château) décorés de lumineux petits morceaux de verre lustrés. A l’intérieur les meubles très designs sont faits des diverses cochonneries que des gens sans scrupules (bon il y a peut-être quelques bigorbourgeois dans le tas, mais uniquement ceux qui n’ont pas encore compris toute la magie de ce petit monde) osent jeter dans les rivières, toutefois, en passant par les mains magiques d’Olive, le vieux pneu se transforme en fauteuil douillet, les bouteilles de plastiques en tables et chaises tout en transparence, le frigo déglingué en armoire élégante parée de dentelles de feuillages aquatiques.

    En riant elle montre également à Aubain tout un stock de vieilles godasses qu’elle conserve avec soin pour les accrocher aux hameçons de ceux qui veulent pêcher ses amis les poissons, d’ailleurs sa réserve ne diminue plus tellement, les pêcheurs dégoûtés ont quasiment cessé de tenter leur chance et les vieilles chaussures vont devenir niches douillettes pour les alevins.

    Elle propose ensuite à Aubain de se restaurer et met devant lui des verres. Aubain les regarde un peu étonné, ces verres paraissent vides et pourtant lorsqu’il les porte à ses lèvres tout une gamme de saveurs lui titillent les papilles, il en soupire d’aise.

    Après le goûter elle l’emmène se promener au fond de l’eau, ils sont devenus tout petits et s’amusent à chevaucher les truites qui passent par là, ils vont ensuite saluer dans l’étang la famille d’Aymard. Mais les meilleures choses ayant une fin, il est temps pour Aubain de regagner le monde des hommes.

    « J’veux pas » boude le petit « J’veux rester toujours, toujours avec toi, tu veux bien te marier avec moi ? »

    Olive rit « Désolée mon petit ami, ce n’est pas possible, mais ne t’en fais pas, d’ici quelques années je suis sûre que tu rencontreras une sirène rien que pour toi. Mais ne m’oublie pas et continue à venir me voir ».

    En le ramenant à la surface pour le déposer sur la berge, du bout du doigt elle tatoue sur le bras d’Aubain http://www.jemesensbien.fr/wp-content/uploads/2009/03/bebes-nageurs.jpgla silhouette d’un minuscule poisson qui lui permettra d’ouvrir la porte de son univers et de celui de ses sœurs.

    Blotti dans les bras de son père, Aubain rejoint le domicile familial avec dans la tête de doux bruits d’eau et le sourire d’un visage qui n’est pas celui d’Olive.


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  • Eh oui, vous allez pouvoir constater que mon fiston a beaucoup de mal à nous faire ses délicieux desserts, parce que pour tout vous dire il a dans les pattes une marmitonne très peu disciplinée. Bon faut dire que c'est peut-être bien la crème fraîche qui l'intéresse ! Inutile de dire qu'elle a fini par être exilée dans le salon !

    C'est quoi ?

    JT4

    Attends j'ai pas bien reniflé !

    JT3

    J'en veux, j'en veux ! Sois sympa !

    JT2

    Arrête de bouger, j'arrive pas à goûter !

    JT1

    46 commentaires
  • Eh oui, vous allez pouvoir constater que mon fiston a beaucoup de mal à nous faire ses délicieux desserts, parce que pour tout vous dire il a dans les pattes une marmitonne très peu disciplinée. Bon faut dire que c'est peut-être bien la crème fraîche qui l'intéresse ! Inutile de dire qu'elle a fini par être exilée dans le salon !

    C'est quoi ?

    JT4

    Attends j'ai pas bien reniflé !

    JT3

    J'en veux, j'en veux ! Sois sympa !

    JT2

    Arrête de bouger, j'arrive pas à goûter !

    JT1

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  • En cherchant tout autre chose, je suis tombée sur la chanson de Simon et Garfunkel (une de mes préférées), "the Sound of Silence" interprétée en français par Marie Laforêt. J'ai bien aimé alors voici le clip et les paroles, suivis de l'original avec les paroles en anglais et la traduction.



    Autrefois, je ne savais pas
    Qu'il est des mots qu'on n'entend pas
    Mais un soir une ombre est venue
    Qui m'a dit : "Écoute un peu plus
    Une voix te parle aux mots inconnus
    Entends-tu tout bas
    La voix du silence ?"

    Je m'en suis allé promener
    Les peupliers se sont penchés
    Pour me raconter des histoires
    Qu'ils étaient les seuls à savoir
    Et le vent, la mer
    Doucement me parlaient
    J'entendais chanter
    La voix du silence

    Et depuis j'ai vu bien des gens
    Qui jetaient des mots à tous vents
    Et qui discouraient sans parler
    Qui entendaient sans écouter
    Et proposaient des chants connus
    Que nulle voix n'a jamais repris
    Et leurs cris
    Couvrent la voix du silence

    Les hommes ne voient plus les fleurs
    Ils en ont pris des rides au coeur
    Ils espèrent en faisant du bruit
    Meubler le vide de leur vie
    Et même au ton, sans un bruit
    En gouttes de rosée
    Etouffées comme la voix du silence

    Toi tu dors à mon côté
    Et je n'ose pas te parler
    De peur que mes mots se confondent
    Avec le bruit que fait le Monde
    Mais je t'aime tant
    Qu'un jour tu comprendras
    Tu m'entendras
    Crier les mots du silence




    Hello, darkness my old friend
    I've come to talk with you again
    Because a vision softly creeping
    Left its seeds while I was sleeping
    And the vision that was planted in my brain
    Still remains
    Within the sound of silence.

    In restless dreams i walked alone
    Narrow streets of cobblestone,
    'Neath the halo of a street lamp
    I turned my collar to the cold and damp
    When my eyes were stabbed by the flash of a neon light
    That split the night
    And touched the sound of silence.

    And in the naked light I saw
    Ten thousand people, maybe more
    People talking without speaking
    People hearing without listening
    People writing songs that voices never share
    And no one dared
    Disturb the sound of silence.

    "Fools," said I, "You do not know
    Silence like a cancer grows.
    Hear my words that I might teach you,
    Take my arms that I might reach you."
    But my words like silent raindrops fell,
    And echoed
    In the wells of silence

    And the people bowed and prayed
    To the neon god they made
    And the sign flashed out a warning,
    In the words that it was forming.
    And the signs said the words of the prophets
    Are written on the subway walls
    And tenement halls.
    And whisper'd in the sounds of silence.


    Bonsoir ténèbres, mon vieil ami,
    Je suis venu discuter encore une fois avec toi
    Car une vision s'insinuant doucement en moi,
    A semé ses graines durant mon sommeil
    Et la vision qui fut plantée dans mon cerveau, demeure encore
    A l'intérieur, le son du silence
     
    Dans mes rêves agités j'arpentais seul,
    Des rues étroites et pavées
    Sous le halo d'un réverbère,
    Je tournais mon col à cause du froid et de l'humidité
    Lorsque mes yeux furent éblouis par l'éclat de la lumière d'un néon,
    Qui déchira la nuit et atteignit le son du silence
     
    Et dans cette lumière pure je vis,
    Dix mille personnes, peut être plus
    Des personnes qui discutaient sans parler,
    Des personnes qui entendaient sans écouter
    Des personnes qui écrivaient des chansons qu'aucune voix n'a jamais emprunté,
    Et personne n'osa déranger le son du silence
     
    Idiots, dis-je, vous ignorez,
    Que le silence, tel un cancer, évolue
    Entendez mes paroles que je puisse vous apprendre,
    Prenez mes bras que je puisse vous atteindre
    Mais mes paroles tombèrent telles des gouttes de pluie silencieuses,
    Et résonnèrent dans les puits du silence
     
    Et ces personnes s'inclinaient et priaient
    Autour du dieu de néon qu'ils avaient créé
    Et le panneau étincela ses avertissements
    A travers les mots qu'il avait formés
    Et le signe dit : les mots des prophètes
    Sont écrits sur les murs des souterrains
    Et des halls d'immeubles,
    Et murmurés à travers les sons du silence

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  • En cherchant tout autre chose, je suis tombée sur la chanson de Simon et Garfunkel (une de mes préférées), "the Sound of Silence" interprétée en français par Marie Laforêt. J'ai bien aimé alors voici le clip et les paroles, suivis de l'original avec les paroles en anglais et la traduction.



    Autrefois, je ne savais pas
    Qu'il est des mots qu'on n'entend pas
    Mais un soir une ombre est venue
    Qui m'a dit : "Écoute un peu plus
    Une voix te parle aux mots inconnus
    Entends-tu tout bas
    La voix du silence ?"

    Je m'en suis allé promener
    Les peupliers se sont penchés
    Pour me raconter des histoires
    Qu'ils étaient les seuls à savoir
    Et le vent, la mer
    Doucement me parlaient
    J'entendais chanter
    La voix du silence

    Et depuis j'ai vu bien des gens
    Qui jetaient des mots à tous vents
    Et qui discouraient sans parler
    Qui entendaient sans écouter
    Et proposaient des chants connus
    Que nulle voix n'a jamais repris
    Et leurs cris
    Couvrent la voix du silence

    Les hommes ne voient plus les fleurs
    Ils en ont pris des rides au coeur
    Ils espèrent en faisant du bruit
    Meubler le vide de leur vie
    Et même au ton, sans un bruit
    En gouttes de rosée
    Etouffées comme la voix du silence

    Toi tu dors à mon côté
    Et je n'ose pas te parler
    De peur que mes mots se confondent
    Avec le bruit que fait le Monde
    Mais je t'aime tant
    Qu'un jour tu comprendras
    Tu m'entendras
    Crier les mots du silence




    Hello, darkness my old friend
    I've come to talk with you again
    Because a vision softly creeping
    Left its seeds while I was sleeping
    And the vision that was planted in my brain
    Still remains
    Within the sound of silence.

    In restless dreams i walked alone
    Narrow streets of cobblestone,
    'Neath the halo of a street lamp
    I turned my collar to the cold and damp
    When my eyes were stabbed by the flash of a neon light
    That split the night
    And touched the sound of silence.

    And in the naked light I saw
    Ten thousand people, maybe more
    People talking without speaking
    People hearing without listening
    People writing songs that voices never share
    And no one dared
    Disturb the sound of silence.

    "Fools," said I, "You do not know
    Silence like a cancer grows.
    Hear my words that I might teach you,
    Take my arms that I might reach you."
    But my words like silent raindrops fell,
    And echoed
    In the wells of silence

    And the people bowed and prayed
    To the neon god they made
    And the sign flashed out a warning,
    In the words that it was forming.
    And the signs said the words of the prophets
    Are written on the subway walls
    And tenement halls.
    And whisper'd in the sounds of silence.


    Bonsoir ténèbres, mon vieil ami,
    Je suis venu discuter encore une fois avec toi
    Car une vision s'insinuant doucement en moi,
    A semé ses graines durant mon sommeil
    Et la vision qui fut plantée dans mon cerveau, demeure encore
    A l'intérieur, le son du silence
     
    Dans mes rêves agités j'arpentais seul,
    Des rues étroites et pavées
    Sous le halo d'un réverbère,
    Je tournais mon col à cause du froid et de l'humidité
    Lorsque mes yeux furent éblouis par l'éclat de la lumière d'un néon,
    Qui déchira la nuit et atteignit le son du silence
     
    Et dans cette lumière pure je vis,
    Dix mille personnes, peut être plus
    Des personnes qui discutaient sans parler,
    Des personnes qui entendaient sans écouter
    Des personnes qui écrivaient des chansons qu'aucune voix n'a jamais emprunté,
    Et personne n'osa déranger le son du silence
     
    Idiots, dis-je, vous ignorez,
    Que le silence, tel un cancer, évolue
    Entendez mes paroles que je puisse vous apprendre,
    Prenez mes bras que je puisse vous atteindre
    Mais mes paroles tombèrent telles des gouttes de pluie silencieuses,
    Et résonnèrent dans les puits du silence
     
    Et ces personnes s'inclinaient et priaient
    Autour du dieu de néon qu'ils avaient créé
    Et le panneau étincela ses avertissements
    A travers les mots qu'il avait formés
    Et le signe dit : les mots des prophètes
    Sont écrits sur les murs des souterrains
    Et des halls d'immeubles,
    Et murmurés à travers les sons du silence

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