• Il serait temps que je me remue un peu pour Cannelle et son rendez-vous de l'Insolite. Ce mois-ci Fenêtres et portes.

    Halte, ici on ne passe pas en automne et encore moins en été !

    Porteverdure1

     

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  • Il serait temps que je me remue un peu pour Cannelle et son rendez-vous de l'Insolite. Ce mois-ci Fenêtres et portes.

    Halte, ici on ne passe pas en automne et encore moins en été !

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  • Casse tête de Lajemy pour cette semaine. J'ai donc ressorti mon vieux "clou", pas loin de 40 ans, un certain nombre de kilos, une selle un peu dure (même avec la moumoutte), 3 vitesses, mais toujours ses pneus d'origine. Bon privilégier le terrain plat, les montées même modestes ce n'est pas trop son truc et le mien par la même occasion, mais pour aller chercher le pain c'est mieux que la voiture. Dans ma folle jeunesse, déjà un peu déjantée, je lui avais donné le charmant prénom de Bleuet !

    P7280719


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  • Casse tête de Lajemy pour cette semaine. J'ai donc ressorti mon vieux "clou", pas loin de 40 ans, un certain nombre de kilos, une selle un peu dure (même avec la moumoutte), 3 vitesses, mais toujours ses pneus d'origine. Bon privilégier le terrain plat, les montées même modestes ce n'est pas trop son truc et le mien par la même occasion, mais pour aller chercher le pain c'est mieux que la voiture. Dans ma folle jeunesse, déjà un peu déjantée, je lui avais donné le charmant prénom de Bleuet !

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  • Une rediffusion de 2008. Ames sensibles s'abstenir.

    L'homme marche à grands pas, écrasant les feuilles sous ses pieds. Pourtant, il se déplace presque sans bruit, tel un grand prédateur.

    Son visage serait beau s'il n'arborait pas une mâchoire crispée et des traits furieux.

    C'est l'aube, il avance dans la forêt, son fusil serré entre ses mains. Il n'a qu'une idée en tête, toujours la même, tuer, tuer, faire mal, faire le Mal.

    Tout à coup dans le silence des arbres, il lui semble entendre une cavalcade. Là, oui, là, un peu plus loin dans la légère brume qui stagne encore entre les arbres, il perçoit le silhouette d'un cerf suivi d'une biche et de son faon. Il s'arrête net, épaule et vise le petit, heureux déjà à la perspective de détruire une jeune vie.

    Mais dans le viseur plus rien.

    Il maugrée, aurait-il eu une hallucination ?

    Serrant encore plus fort les mâchoires, les sourcils froncés, il s'enfonce plus loin dans la forêt.

    Tuer, tuer encore et encore, c'est là son credo. Tirer sur les cervidés, tirer sur les lièvres, tirer sur les faisans et quand la saison de la chasse est terminée, braconner, tirer ou écraser les chats, les chiens où n'importe quelle sale bestiole qui croise son chemin.

    Et imaginer les maîtres de ces malheureux animaux se lamenter, fantasmer sur les pleurs des enfants privés de leurs compagnons, savoir que derrière lui il laisse une traînée de souffrances humaine et animale lui fait du bien, c'est pour lui une jouissance sans limite.

    Un sourire glacé nait sur ses lèvres au souvenir de ses exactions, au souvenir des corps pantelants et sanglants qui jonchent son chemin.

    Un jour peut-être, rêve-t-il, il s'attaquera à la proie suprême, une jeune fille pleine de vie et de joie qu'il croise parfois.

    Pris dans ses évocations, il ne s'aperçoit pas qu'il n'a pas emprunté le chemin habituel. Ici le bois se fait plus sombre, bruissant de mille voix. La brume s'élance à l'assaut des arbres.

    Lorsque, enfin, il reprend pied dans la réalité, il se trouve à quelques pas d'une chaumière qui se tapit au milieu des ronces.

    Tout autour de lui, ce n'est plus que geignements, aboiements, miaulements, sifflements plaintifs.

    Agacé, puis vaguement effrayé par ces sons qui l'assaillent, il tourne le dos à la maisonnette et regarde autour de lui.

    Et là, il les voit, ils s'approchent de lui de toutes parts à pas feutrés, leurs blessures saignantes, leurs gueules pleines de gémissements, ils sont comme évanescents.

    Comment cela se peut-il ? Il lui semble reconnaître, mais c'est impossible, toutes les victimes qui ont jalonné sa route de tueur impitoyable, animaux sauvages, animaux domestiques, les yeux brillant de haine, s'approchent de lui.

    Il se met à tirer n'importe comment, rechargeant encore et encore son instrument de mort.

    Mais en face de lui les victimes devenues vengeresses le cernent.

    En désespoir de cause, les insultes à la bouche, il se rue dans la cabane, coince la porte comme il le peut et se réfugie dans un coin, tremblant comme ce faon qu'il avait acculé, pleurant de détresse comme ces chats et ces chiens torturés par plaisir.

    A l'extérieur, les cris des animaux viennent en vagues successives se heurter aux murs de la masure, les corps se frottent contre la porte, les volets, une odeur de sang plane dans l'air.

    La journée passe ainsi, il ne sait plus qui il est, plus ce qu'il fait, ce qu'il doit faire.

    Et brusquement c'est le noir, il s'évanouit de peur, lui le cruel chasseur.

    La nuit est tombée quand il revient à lui.

    Il n'entend plus rien !

    Ses agresseurs semblent être partis.

    Alors, il se redresse, un grand rire le secoue, il montre le poing et hurle "Je vais vous tuer tous !". Alors, une lueur embrase la petit maison, une voix désincarnée s'élève "Tu n'as rien compris, tans pis pour toi !".

    Et la porte s'ouvre seule, et les animaux fantômes qui attendaient dehors se ruent à l'intérieur et ensevelissent leur tortionnaire sous leurs corps torturés, crocs, griffes, becs prêts à le déchiqueter.

    Un hurlement sans fin s'échappe de sa gorge tandis qu'il succombe à l'assaut.

    Quelques jours plus tard, des promeneurs égarés trouvent le corps du chasseur.

    Mis à part son visage tordu par une peur sans nom, son cadavre ne présente aucune blessure.

    Et tandis que les secours l'emmènent vers sa dernière demeure, de la chaumière s'élance vers l'azur du ciel une brume impalpable.

    Peut-être que si les témoins regardaient mieux, ils pourraient distinguer au cœur de cette nuée les silhouetteshttp://www.mediapart.fr/files/chasseur.jpg joyeuses et apaisées des animaux guéris de leurs blessures.

    Et là-bas, dans la plaine, une jeune fille respire à plein poumons, heureuse de se sentir vivante comme jamais auparavant. L'étrange poids qui accablait ses épaules depuis quelques temps vient de s'envoler.

    Cette petite histoire était aussi un hommage au site "Les chats du Maquis" dont le refuge avait subi une attaque immonde d'un dingue de la gâchette. Une façon pour moi de rendre hommage aux petites victimes innocentes, justice malheureusement ne leur a pas rendue. Je la dédie également aux pauvres lévriers espagnols victimes eux aussi de la monstruosité humaine.


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