• Emma nous en met encore plein les yeux avec ses montages kaléidoscopiques !


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  • Pour l'Arbre à Mots de Francine, je vous propose aujourd'hui une histoire qui commence mal et pour la fin et découvrir le pourquoi du comment de ce mot, il vous faudra attendre demain !

    Le jeune chat noir guette la pie, il aimerait bien lui mettre la patte dessus. Il a faim. C'est, hélas, trop souvent qu'il a faim.

    Il vit dans la rue depuis longtemps. Il se souvient d'un temps où une main passait sur son poil, c'était agréable.

    Mais un jour il s'est retrouvé dehors. Au début, il recevait un peu de nourriture et des caresses en échange de ses "ronron", jusqu'au moment où c'est un violent coup de pied qu'il a reçu. Depuis il se méfie de ces grands êtres qui marchent sur deux pattes.

    Il y a quelques temps attiré par une odeur délicieuse, il s'était risqué à découvert et s'était retrouvé pris au piège, emmené dans un endroit inconnu qui sentait très bizarre et puis il s'était endormi, d'un sommeil qui n'était pas naturel.

    En se réveillant il avait bien senti que quelque chose avait changé dans son corps.

    Les grands êtres qui venaient lui rendre visite paraissait amicaux, ils lui parlaient doucement, lui donnaient à manger. Mais dès qu'ils approchaient la main, il leur crachait dessus, oreilles rabattus, yeux verts plissés, poils hérissés, queue battante. Et les grands s'en allaient en soupirant.

    Un jour, des mains gantées le saisirent par la peau du cou et il se retrouva à nouveau dans une petite boite. Lorsque celle-ci fut ouverte il s'aperçut qu'il était revenu sur son territoire.

    Et la lutte pour la vie reprit et même si parfois les grands amenaient de la nourriture, le jeune chat avait toujours un creux dans l'estomac.

    C'est pourquoi, aujourd'hui, sans vraiment s'en rendre compte il s'éloigne de chez lui, à la poursuite de cette pie qui le nargue et qu'il voudrait bien croquer.

    Concentré sur sa chasse, il quitte la ville et entre dans un bois.

    Une foule d'odeurs et de bruits nouveaux l'assaille. Bien malgré lui il se met à trembler, lui qui n'a jamais reculé en cas de bagarre, se roule en boule et se met à ronronner pour essayer de se rassurer.

    Et la pie, elle, se perche sur un arbre et s'endort.

    Le lendemain, le même jeu reprend, le chat poursuivant la pie, la pie l'entraînant toujours plus loin. Et lorsqu'il trouve un petit quelque chose à grignoter, elle s'arrête et l'attend. Une bizarre connivence s'instaure entre les deux animaux.

    Bientôt, un observateur pourrait même se demander si ces deux compagnons improbables ne chemineraient pas ensemble volontairement.

    Les jours passent et voilà qu'un jour, un village se profile à l'horizon.

    Méfiant, le chat attend la nuit pour se risquer dans les rues. Il sait que dans les bâtiments qui les bordentP7230028.jpg vivent les grands et les grands sont dangereux pour les chats errants.

    Une bonne odeur attire son attention, là sous un perron un bol de nourriture semble l'attendre. Il se rue dessus, c'est bon et comme c'est agréable de ne plus avoir faim.

    Lorsqu'il a terminé, il suit la pie qui l'entraine dans un petit parc et il s'endort dans une minuscule maison, en paix comme il lui semble ne l'avoir jamais été.


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  • Pour l'Arbre à Mots de Francine, je vous propose aujourd'hui une histoire qui commence mal et pour la fin et découvrir le pourquoi du comment de ce mot, il vous faudra attendre demain !

    Le jeune chat noir guette la pie, il aimerait bien lui mettre la patte dessus. Il a faim. C'est, hélas, trop souvent qu'il a faim.

    Il vit dans la rue depuis longtemps. Il se souvient d'un temps où une main passait sur son poil, c'était agréable.

    Mais un jour il s'est retrouvé dehors. Au début, il recevait un peu de nourriture et des caresses en échange de ses "ronron", jusqu'au moment où c'est un violent coup de pied qu'il a reçu. Depuis il se méfie de ces grands êtres qui marchent sur deux pattes.

    Il y a quelques temps attiré par une odeur délicieuse, il s'était risqué à découvert et s'était retrouvé pris au piège, emmené dans un endroit inconnu qui sentait très bizarre et puis il s'était endormi, d'un sommeil qui n'était pas naturel.

    En se réveillant il avait bien senti que quelque chose avait changé dans son corps.

    Les grands êtres qui venaient lui rendre visite paraissait amicaux, ils lui parlaient doucement, lui donnaient à manger. Mais dès qu'ils approchaient la main, il leur crachait dessus, oreilles rabattus, yeux verts plissés, poils hérissés, queue battante. Et les grands s'en allaient en soupirant.

    Un jour, des mains gantées le saisirent par la peau du cou et il se retrouva à nouveau dans une petite boite. Lorsque celle-ci fut ouverte il s'aperçut qu'il était revenu sur son territoire.

    Et la lutte pour la vie reprit et même si parfois les grands amenaient de la nourriture, le jeune chat avait toujours un creux dans l'estomac.

    C'est pourquoi, aujourd'hui, sans vraiment s'en rendre compte il s'éloigne de chez lui, à la poursuite de cette pie qui le nargue et qu'il voudrait bien croquer.

    Concentré sur sa chasse, il quitte la ville et entre dans un bois.

    Une foule d'odeurs et de bruits nouveaux l'assaille. Bien malgré lui il se met à trembler, lui qui n'a jamais reculé en cas de bagarre, se roule en boule et se met à ronronner pour essayer de se rassurer.

    Et la pie, elle, se perche sur un arbre et s'endort.

    Le lendemain, le même jeu reprend, le chat poursuivant la pie, la pie l'entraînant toujours plus loin. Et lorsqu'il trouve un petit quelque chose à grignoter, elle s'arrête et l'attend. Une bizarre connivence s'instaure entre les deux animaux.

    Bientôt, un observateur pourrait même se demander si ces deux compagnons improbables ne chemineraient pas ensemble volontairement.

    Les jours passent et voilà qu'un jour, un village se profile à l'horizon.

    Méfiant, le chat attend la nuit pour se risquer dans les rues. Il sait que dans les bâtiments qui les bordentP7230028.jpg vivent les grands et les grands sont dangereux pour les chats errants.

    Une bonne odeur attire son attention, là sous un perron un bol de nourriture semble l'attendre. Il se rue dessus, c'est bon et comme c'est agréable de ne plus avoir faim.

    Lorsqu'il a terminé, il suit la pie qui l'entraine dans un petit parc et il s'endort dans une minuscule maison, en paix comme il lui semble ne l'avoir jamais été.


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  • Un fort charmant prénom point trop extravagant pour la Cour de Récré de Jill Bill.

    Inès(*), la toute douce, la toute blanche, est une protégée de la petite ferme de Pernelle.

    Inès est une belle brebis qui lui fournit, non seulement une laine de toute première qualité, mais en plus en grande quantité.

    Ce don bien particulier d'Inès a été révélé lors de sa première tonte.

    Ce jour là, Pernelle avait tondu la petite brebis qui n'en menait pas large, mais bon, elle avait confiance dans sa petite fermière et les autres moutons n'avaient pas l'air de se plaindre de ce traitement, le tout étant de ne pas bouger.

    Seulement, voilà, le lendemain Inès était à nouveau couverte de laine, celle-ci avait repoussé à toute vitesse pendant la nuit.

    Perplexité de la part de Pernelle qui se demandait si elle n'avait pas fait une erreur et oublié de tondre Inès. Donc rebelote, notre jeune brebis était repassée chez la coiffeuse.

    Et le lendemain, la laine était revenue ! Stupeur de la part de Pernelle qui, cette fois-ci, était bien sûre de ne pas s'être trompée.

    Donc à nouveau tonte, et à nouveau repousse.

    Inès commençant à trouver que la plaisanterie avait assez duré refusa avec fermeté de passer encore sous la tondeuse et une brebis qui freine des 4 pattes est aussi têtue qu'un âne.

    Pernelle n'insista donc pas en dépit de sa curiosité.

    De son côté, Inès, étant une petite bête observatrice s'aperçut que les humains arboraient des tontes différentes les unes des autres alors que les moutons eux étaient tous tondus de manière uniforme, bref aucune variété, aucune fantaisie.

    Il fallait remédier à cette injustice.

    Inès demanda donc Monsieur le Comte Amédée de s'infiltrer dans les rêves de Pernelle et lui souffler une idée bien précise et fort ludique.

    Monsieur Amédée dû s'y reprendre à plusieurs reprises pour que sa suggestion, enfin celle d'Inès, s'implante bien dans l'esprit de Pernelle.

    Et voilà qu'un beau matin, Pernelle arriva dans la bergerie munie de tout un attirail de coiffeuse. Inès ravie de constater que son idée avait fait son chemin, se livra de bon cœur aux mains expertes de Pernelle.

    Après une bonne heure de travail, Inès fut en mesure de se présenter aux animaux de la ferme. Tous purent contempler avec stupéfaction une brebis se pavanant avec une coupe digne d'un caniche au pedigree haut de gamme.

    Bon d'accord, ce premier essai n'était peut-être pas tout à fait du meilleur goût, mais Pernelle était encore une coiffeuse pour mouton débutante, tout raser c'est facile, le faire de manière artistique est déjà beaucoup plus délicat.

    Et puis, les essais étaient autorisés dans la mesure où si le résultat ne satisfaisait pas Inès, il suffisait de tout raser et d'attendre le lendemain pour recommencer.

    Et c'est ce qui se passa. Inès se prêta volontiers aux tentatives de Pernelle qui manifestement cachait une vocation de coiffeuse contrariée.

    Après quelques leçons avec Alida la coiffeuse de Bigorbourg, Pernelle attrapa le coup de main et réussit à doter d'Inès d'une coupe sobre et de bon goût. Assez curieusement, la laine ne commença à repousser que lorsqu'Inès eut envie de changer de look.

    De leur côté les autres brebis et moutons firent savoir par l'intermédiaire d'Amédée qu'eux aussi auraient aimé avoir une coupe personnalisée.

    Inès tint volontiers le rôle de mannequin, ses amis ovins n'avaient plus qu'à se présenter devant Pernelle pour qu'elle réalise la coiffure de leur choix.

    Inutile de dire que les touristes de passage à Bigorbourg restent bouche bée (je pourrais même dire bouche bééée) devant pareil spectacle. Les bigorbourgeois quant à eux demandent parfois à Alida de réaliser sur leur chevelure un des modèles proposés par Inès.

    Pernelle de son côté, envisage d'étendre sa clientèle aux autres animaux intéressés, ce qui reconnaissez-le promet de belles surprises au détour des rues et des chemins de forêt !

     

    (*) Inès est associé au prénom Agnès qui signifie agneau, voilà pour ce qui est du choix de l'animal, quant à sa "profession" inutile je suppose de vous faire un dessin.

     


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