• Bertille

    Bertille avait déjà fait un petit tour du côté de chez Bigornette. Je vous la remets donc pour la Cour de Récré de JB et pour avoir l'histoire en entier, voyez aussi chez Fulbert

    Voulez-vous que je vous dise, les pères de Bigorbourg ne sont pas raisonnables ! Après notre chère Pélagie qui s'est retrouvée avec ce prénom parce que son père, trop émotif, était retombé en enfance à sa naissance (sa naissance à elle Pélagie, vous suivez là ?), aujourd'hui, je vais vous conter la triste histoire de Bertille.

    Le père de Bertille, tout heureux d'avoir enfin une fille après quatre garçons, se rendit à la Mairie en chantant à tue-tête "Bertille a de belles gambilles, Bertille a de belles gambilles". Eh oui, le pauvre n'avait plus toute sa tête non plus !

    Malheureusement pour Bertille, il croisa sans même s'en rendre compte une petite fée de mauvaise humeur, elle aussi prénommée Bertille. Bref, elle prit la mouche, vola ailes vrombissantes jusqu'au berceau de son homonyme et lui jeta un sort "Tu auras de belles gambilles, mais de tous petits petons, ça apprendra à ton père à dire des bêtises !".

    Oui, je sais, c'est totalement injuste, mais la vie des héroïnes de contes est rarement rose.

    Bref, Bertille grandit. C'était une jolie fillette, éveillée, intelligente, charmante avec, en effet, de belles gambilles potelées.

    Mais, au fil du temps, ses parents finirent par s'inquiéter, les pieds de Bertille ne grandissaient pas au même rythme qu'elle.

    Si elle pût faire ses premiers pas sans trop de difficultés, les choses se gâtèrent rapidement. Comme les malheureuses chinoises aux pieds mutilés, Bertille avait beaucoup de mal à se déplacer et ne parlons même pas des jours de grand vent qui la faisaient tanguer comme un coquille de noix dans la tempête.

    Quand elle arriva à l'âge adulte; elle était devenue une belle jeune femme de près d'un mètre soixante dix, mais avec la pointure d'une enfant de deux ans.

    Inutile de dire que cet état de fait lui pourrissait la vie.

    Bien sûr, Monsieur Crépin fit ce qu'il put pour l'aider, mais il était lutin, pas magicien de haut rang.

    La pauvre Bertille était obligée de se déplacer avec des béquilles (oui ça rime, mais je ne l'ai pas fait exprès). D'un naturel plutôt optimiste, il en faut des gens comme ça, elle accepta son état et bien que regrettant de ne pas pouvoir danser et courir comme ses amis, elle compensa en les faisant danser et en devenant une prof de musique émérite, aucun instrument n'avait de secret pour elle.

    La vie passait donc ainsi, cahin-caha si je puis dire, jusqu'au jour où elle alla avec ses amies au bal de Bigorbourg, ah, vous me voyez venir avec mes gros sabots peut-être ?

    Bref, elle s'installa au piano et fit s'envoler les pieds des danseurs. Puis elle laissa la place à d'autres musiciens et vint s'installer près du buffet pour reprendre des forces.

    Au même moment, entraient dans la salle (oui vous avez deviné) Fulbert et ses grands pieds. Sauvage comme il l'était, ils ne s'étaient jamais rencontrés.

    Quand ils se virent ça fit Zip, Flash, Pop.

    Et sans plus de façon, Fulbert le grand timide, enlaça Bertille, plaça ses délicats petits pieds sur ses grandes pompes (allons vous avez sûrement dû danser comme ça avec votre père et faire de même avec vos enfants) et l'entraîna dans la danse, lui qui ne savait pas danser.

    Bien sûr un miracle survint (obligé sinon ce n'était pas la peine d'écrire cette histoire). Il faut croire que la fée Bertille s'était enfin calmée, car tout à coup les pieds de Bertille et ceux de Fulbert reprirent des proportions normales (les chaussures suivirent, forcément puisque c'était des créations de Monsieur Crépin) et ils se mirent à tournoyer en riant à gorge déployée.

    Toute l'assistance se figea et admira l'attendrissant jeune couple, sans bien sûr s'étonner de ce qui venait de se passer, à Bigorbourg personne ne s'étonne plus de rien depuis bien longtemps.

    Et un beau jour de printemps, Bertille et Fulbert se marièrent devant l'Abbé Paterne, la réception étant orchestrée par notre amie Pélagie bien sûr.

    Furent-ils heureux, eurent-ils beaucoup d'enfants ? Ce sera peut-être une autre histoire !


  • Commentaires

    1
    Mercredi 29 Septembre 2010 à 01:21
    laurence

    Holalalala... j'ai du retard... J'ai fait une escapade à Genève....Mais promis je viendrais te lire... quand j'aurai récupérer!

    Gros bisous

    2
    Mercredi 29 Septembre 2010 à 07:19
    Reinette

    un beau couple que Bertille et Fulbert.je souhaite que la vie leur soit douce.

    bisous et bonne journée

    3
    Mercredi 29 Septembre 2010 à 07:44
    jill-bill.over-blog.

    Bonjour Martine, plein de personnages de la récréà....  Je découvre le personnage Bertille et quelques amis à elle.  Longue vie heureuse au couple... Merci à toi et la belle jounée Martine. Amicalement de m'dame JB, bises

    4
    Mercredi 29 Septembre 2010 à 09:57
    L' écrit-vain ?

    Joli conte, c'est presque un poeme il est quesxtion de pieds....bonne journée

    5
    Mercredi 29 Septembre 2010 à 19:21
    Martine27

    Tu en as profité pour manger du chocolat j'espère !

    6
    Mercredi 29 Septembre 2010 à 19:22
    Martine27

    A noter que depuis ils ont eu un bébé (qui n'a pas encore de prénom)

    7
    Mercredi 29 Septembre 2010 à 19:23
    Martine27

    Il va falloir que je ressorte tout mon petit monde pour y intégrer tes prénoms ! Et leur trouver des occupations !

    8
    Mercredi 29 Septembre 2010 à 19:26
    Martine27

    Je me contenterai de ces pieds là, je suis totalement nulle en poésie !

    9
    Mercredi 29 Septembre 2010 à 19:30
    mamychachat

    Sacrée histoire dis-donc et quelle imagination. Rigolote en plus.

    Merci pour ce bon moment et bonne soirée

    A bientôt

    Mamychachat

    10
    Mercredi 29 Septembre 2010 à 20:15
    Martine27

    Mon petit bourg m'occupe bien !

    11
    ABC
    Mercredi 29 Septembre 2010 à 22:19
    ABC

    Nous revoilà au cœur de Bigorbourg !

    Bonjour Martine, j'ai l'impression que la population du village va encore s'accroître de façon originale et innatendue

    12
    Jeudi 30 Septembre 2010 à 19:33
    Martine27

    J'espère que mon petit bourg va recommencer à prospérer en effet

    13
    Jeudi 14 Octobre 2010 à 20:23
    coco

    Quelle belle histoire ! Tu as l'imaginatiion débordante et tu pourrais peut-être publiée tes histoires , non ?

    C'est un réel plaisir que de te lire, Martine.
    J'aime beaucoup ce conte...

    14
    Vendredi 15 Octobre 2010 à 10:15
    Martine27

    J'y pense, j'y pense ! Merci d'apprécier mes petits délires

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