• Dans la cour de récré de JB nous allons aujourd'hui accueillir Innocent.

     

    Comme promis le Père Noël a ramené un Anicet assagi à Léonce. Wenefride sa petite amie l'a accueilli avec bonheur.

    Léonce observe les amoureux mais ne peut s'empêcher de trouver qu'Anicet le Farfadet-génie a un air, comment dire ? Un air d'en avoir deux quoi !

    Le Père Noël a assuré que ce petit fripon s'était vraiment amendé. Mais bon, Léonce a quand même des doutes, elle est sûre que ce cher vieux bonhomme est trop indulgent.

    "Tu as l'air bien content de toi Anicet !"lui dit-elle un rien soupçonneuse "tout c'est bien passé chez les Noël ?"

    "Mais oui, mais oui"répond Anicet, un rien désinvolte "je me suis même fait un super copain !"

    A part elle Léonce ne peut s'empêcher de penser "Aïe, aïe, aïe"

    Et elle fait bien car Anicet embraye un peu rapidement

    "D'ailleurs, je me suis permis de l'inviter à venir s'installer à Bigorbourg" sans reprendre son souffle et surtout pour éviter que Léonce et Wenefride ne l'interrompent, il continue sur sa lancée "vous allez voir les filles, il est super cool, il n'a que de bonnes idées, c'est un vrai boute-en-train"

    "Aïe, aïe, aïe"pensent en chœur Léonce et Wenefride. Il faut dire qu'elles le connaissent bien ce farfadet fantasque !

    "Et il arrive quand ?"se renseigne Léonce

    "Ben, euh en fait il est déjà là !"

    "Comment ça déjà là, mais où ?"

    "Il a voyagé dans ma bouteille"

    Léonce jette un coup d'œil méfiant à la fameuse bouteille qui lui a valu "d'hériter" d'Anicet et de Wenefride.

    "Il n'y a personne là-dedans !"

    "Ben, euh, mon copain peut se rendre invisible"rétorque un brin penaud Anicet

    "Ote moi d'un doute"rugit Léonce "le Père Noël est bien au courant du départ de ton ami ?"

    Anicet pique du nez, se tortille dans tous les sens et finit par jeter un œil en coin à Léonce qui fulmine et à Wenefride qui tape du pied.

    "Ben, euh, pas tout-à-fait. Mois on lui a laissé une lettre qu'il va sûrement trouver et puis t'en fais pas, promis on sera sages comme des images !"

    "Aïe, aïe, aïe"repensent en chœur Léonce et Wenefride.

    "Bon vas-y ! Pas la peine d'attendre plus longtemps, présente-le nous ton "super" copain"

    Anicet s'approche de sa bouteille

    "C'est bon ! Les filles sont d'accord, tu peux sortir !"

    Les filles se regardent, plutôt que "d'accord" elles pensent que "mises devant le fait accompli" serait plus approprié !

    La bouteille se met à clignoter ! Une vive lueur rouge l'embrase, de minis éclairs s'en échappe et, et …

    Un tout petit bonhomme, habillé de rouge se tient debout, l'air timide, les yeux arrondis de candeur, les mains sagement croisées dans son dos, devant les deux demoiselles suspicieuses.

    L'une se penche (la grande Léonce), l'autre s'approche (la petite Wenefride) pour observer de plus près le nouvel invité.

    Toutes les deux sursautent en même temps et s'écrient à l'adresse d'Anicet qui, le nez en l'air, scrute avec beaucoup trop d'intérêt le plafond.

    "Mais, il a des cornes ! Tu nous as ramené un diablotin ?"

    Et en effet, deux adorables petites cornes bien blanches, bien astiquées, pointent hors de la chevelure brune et bouclée du nouveau venu.

    "Ben, euh, en fait, euh, ben, ben oui c'est un diablotin"jette un Anicet embarrassé "mais attention c'est un diablotin gentil" assure-t-il

    "Un diablotin gentil, on aura tout entendu"soupirent les filles.  Il n'en fera jamais d'autre l'ami Anicet !

    "Vous allez retourner tous les deux chez le Père Noël, ça ne fait pas un pli ça !" fulmine Léonce, tandis que Wenefride grince des dents à l'idée d'être encore séparée de cet insupportable personnage qu'elle aime de tout son cœur.

    "Mais non, mais non, je vous assure, il est très gentil !"

    Une petite voix chantante s'élève au milieu du chaos ambiant.

    "C'est vrai, je vous assure. Je suis un diablotin, mais un diablotin gentil. Je me présente, je m'appelle Innocent et j'en avais assez de faire de vilaines choses. Alors j'ai demandé à faire un stage chez le Père Noël. D'ailleurs, pour tout vous dire, ils étaient drôlement contents de se débarrasser de moi en bas. Ils n'aiment pas les diablotins gentils"

    "Alors pourquoi as-tu joué les passagers clandestins si tu es si gentil ?" rétorque Léonce.

    "Je ne voulais pas que Mère et Père Noël pleurent en me voyant partir. Je sais ce n'est pas très courageux, mais j'ai horreur des adieux" affirme Innocent en levant vers elle, de grands yeux limpides et parfaitement sereins "Promis, juré, je ne vous causerait aucun ennui".

    "On y croit oui !"maugréent Léonce et Wenefride dans leur barbe.

    Mais bon c'est la période de Noël, alors elles acceptent de lui accorder le bénéfice du doute, charge à Anicet de surveiller son ami.

    Anicet attrape Innocent par le bras pour l'emmener visiter Bigorbourg.

    Lorsqu'ils se tournent, Léonce et Wenefride peuvent admirer la mignonne petite queue et les charmantes ailes noires d'Innocent, qui en partant leur jette, par-dessus l'épaule, un regard malicieux, beaucoup trop malicieux à leur goût. Elles se regardent en soupirant, il y a de fortes chances que la vie à Bigorbourg se pimente dans les temps à venir !


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  • Petit tour dans la cour de récréation de Jill Bill pour Olympe

    Olympe a de très beaux yeux ! Jaunes.

    Olympe est souple, très souple ! Elle peut regarder dans son dos.

    Olympe a des plumes magnifiques.

    Olympe est une chouette, mais pas n'importe quelle chouette.

    Remontons un peu dans le temps.

    La Grèce, un certain mont Olympe, une déesse Athéna et son animal favori, une chouette.

    Cette chouette est l'ancêtre de notre Olympe.

    Lorsque les dieux grecs commencèrent à décliner, à devenir mythologie, Athéna décida qu'il était temps pour son amie d'aller vivre sa vie. Elle libéra donc Sagesse qui un peu déboussolée après tant de temps passé au sommet de sa montagne eut un peu de mal à se faire à la vie "civile".

    Mais comme c'était une fort belle chouette, elle trouva vite un compagnon, et même plusieurs car elle était dotée d'une longévité étonnante mais guère surprenante vu son lieu de naissance.

    Elle mit donc au monde de beaux œufs qui devinrent de magnifiques oiseaux. Si les poussins mâles étaient superbes, ils étaient aussi parfaitement normaux pour le reste.

    Mais les filles, elles, bénéficièrent des bienfaits légués à Sagesse par la déesse.

    La longévité bien sûr, mais également un don plus particulier dont je vous parlerai plus tard.

    Au gré des vents et des migrations, les filles et petites-filles de Sagesse migrèrent dans toutes les directions.

    L'une d'elles, oui voilà, c'est cela même, Olympe arriva ainsi un beau jour à Bigorbourg.

    Et voyez comme les choses sont bien faites, elle arriva en même temps que le Bigorneau magique.

    Elle s'installa dans la forêt et commença à observer de plus près la population qu'elle avait décidé de prendre sous son aile.

    Qu'allait-elle pouvoir faire pour qu'ils profitent de son don ?

    A l'époque, les femmes mettaient leurs enfants au monde chez elles, aidées par leurs voisines, leurs mères ou la sage-femme du village.

    Or, un jour, à la naissance d'un enfant (pour tout dire le premier de Blaise) la mère fatiguée s'endormit, Blaise tout heureux alla annoncer la bonne nouvelle à tout le village, laissant la porte entrouverte.

    Olympe, fort étonnée par cette agitation qu'elle avait par ailleurs déjà remarquée, voulut savoir ce qui la causait.

    Elle se glissa donc dans la petite chaumière et découvrit dans le berceau tendrement sculpté par notre maladroit de Blaise, une drôle de petite créature d'un rose vif et qui piaulait bizarrement.

    Elle s'approcha de plus près, ses grands yeux détaillant le poupon qui se tut et rendit son regard à l'animal (regard un peu flou il faut le reconnaître) avec un petit gargouillis fort amusant.

    La chouette sentit une chose étrange fleurir dans son cœur, une tendresse toute particulière pour ce petit être si chétif.

    Entre-temps la mère s'était réveillée et morte de peur, elle se demandait comment éloigner ce grand oiseau qui semblait menacer son enfant.

    Elle émit un gémissement, la tête d'Olympe se tourna vers elle et les grands yeux jaunes se plantèrent dans ceux effrayés de la mère. Aussitôt un courant de confiance passa entre elles.

    La jeune maman se mit à observer la scène, toute appréhension disparue.

    Olympe se pencha, effleura du bec l'enfantelet, une lumière d'argent les enveloppa et un mot se mit à tourner dans la tête de la mère "sagesse".

    Puis l'oiseau s'envola laissant derrière elle une mère éblouie et un enfant pourvu d'un don précieux.

    A cette époque, le merveilleux était encore bien présent dans les esprits et la maman conseilla aux nouvelles mères de laisser leur porte ouverte à chaque naissance. Celles qui le firent découvrir que leurs bambins développaient des facultés fascinantes.

    De nos jours, la tradition perdure à Bigorbourg. Lorsque les bébés reviennent de la maternité, leurs parents laissent une fenêtre ouverte la première nuit et attendent qu'un mot résonne dans leur tête et qu'une lumière d'argent accompagnée d'un gazouillis ravi se répande dans la maison avant de se lever pour refermer la fenêtre derrière la silhouette d'un bel oiseau porté par les ailes de vent. Olympe, sa mission remplie, rentre se reposer dans son nid.


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  • Aujourd’hui pour notre chère maîtresse Jill Bill, intéressons nous à Gaston. Bon en préambule, pas facile mine de rien Gaston, il y a déjà du monde sur les rangs, celui avec son téléphone et mon « idole » LE Gaston de Franquin. Alors ma foi, il m’a paru intéressant d’inviter son cousin, Gaston bis à Bigorbourg.

    Gaston, mon Gaston à moi, habite à Bigorbourg.

    Comme le Grand Gaston (le seul, l’unique), c’est un grand inventeur.

    Pas de ceinture de sécurité élastique, pas de classement par cactus interposé, pas de gaffophone (encore que ça il pourrait), pas de café passant par le chauffage central, pas de petits chaussons pour chats, pas d’épouvantail électrique (vous vous doutez bien qu’à Bigorbourg les oiseaux sont les bienvenus), enfin bon n’hésitez pas en cette période morose à prendre un bon bain de Gaston pour vous remettre tout ça en mémoire.

    Non le Gaston Bigorbourgeois est l’inventeur de l’eau tiède !

    De l’eau tiède ? Je vous entends qui vous esclaffez « eh bien, il n’est pas vraiment doué ».

    Alors là, je m’inscris en faux ! Je suis profondément désolée de vous contrarier, mais c’est DROLEMENT difficile de régler très exactement la quantité idéale d’eau chaude à mélanger à l’eau froide pour obtenir une bonne eau tiède comme il faut.

    Une bonne eau tiède qui vous réchauffera juste ce qu’il faut sous votre douche sans vous transformer en homard au court-bouillon.

    Une bonne eau tiède qui vous rafraîchira juste ce qu’il faut après une journée de canicule sans vous transformer en gelée tremblotante de froid.

    Et puis, n’oubliez pas que votre eau tiède, vous la partagez. Mais oui, vous la partagez avec votre conjoint ou vos enfants. Et l’espèce humaine étant ce qu’elle est, l’eau tiède n’est pas tiède à la même température pour tout le monde. Ah, ah, vous n’y aviez pas pensé à celle-là ? Alors le mitigeur qui vous donne votre eau tiède se retrouve pernicieusement déplacé du côté un peu plus froid après le passage de votre homme (c’est connu, les hommes ont toujours trop chaud) et si vous passez après votre ado vous pouvez être assurée de vous faire cramer (c’est connu aussi, l’ado n’a jamais assez chaud), et puis il faut batailler aussi avec les robinets pour qu’ils mélangent correctement.

    Donc, c’est là qu’intervient mon Gaston d’inventeur. Il a mis au point un gadget très pratique qu’il vient très gentiment insérer dans vos robinets (attention, vous êtes priés de ne pas essayer de regarder ce qu’il fait, c’est un inventeur il ne faut pas l’oublier alors attention à la propriété intellectuelle et au brevet). Avant l’insertion de ce gadget, il demandera à tous les membres de la famille de régler eux-mêmes LEUR température d’eau de prédilection, ensuite après de savantes manipulations, le petit engin est mis en place !

    Et là, à votre grand bonheur lorsque vous ouvrez votre robinet l’eau coule tiède comme vous aimez, vous n’entendez plus personne ronchonner comme quoi « ça y est il y en a encore un qui a bricolé le robinet ».

    Bref, grâce à Gaston, l’inventeur de l’eau tiède, c’est la paix assurée dans les familles. Un bienfaiteur de l’humanité qui mériterait bien un petit prix Nobel non ?

    Sinon, pour se détendre Gaston met au point d’autres petits bricoles, comme une machine à remonter le temps http://idd.lasource.free.fr/2006idd4eme1/mathilde%20alice%20IDD/BD/BDalice/me%20amor.jpgqui fonctionne aux petits oignons, mais Gaston estime que les hommes ont fait suffisamment de bêtises comme ça et qu’il vaut mieux ne pas essayer de réparer certaines gaffes aux risques de faire empirer les choses et que, ma foi, autant laisser à nos descendants le libre choix des âneries qu’ils pourront faire de leur côté. Gaston l’inventeur est aussi un philosophe !


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  • Pour M'dame Jill Bill voilà aujourd'hui Alida

     

    En cette période de fête, il faut que je vous présente une Bigorbourgeoise qui n'a pas le temps de chômer !

    Alida est la coiffeuse du village et inutile de vous dire qu'en ce moment tout le monde voulant être à son avantage, il y a foule chez elle.

    Alida coiffe indifféremment dames, messieurs et enfants. Il faut dire qu'elle a le chic pour trouver "la" coiffure qui va vous avantager même si parfois, il faut bien le reconnaître, elle fait un peu peur en maniant les ciseaux et le rasoir avec célérité, va-t-elle vous laisser quelques poils sur le crâne ? Mais, il faut bien le dire à chaque fois c'est une réussite.

    Avec elle, les cheveux frisottés s'assagissent, les cheveux raides prennent aimablement la pose souhaité, l'épi rebelle pour lui faire plaisir se remet dans le rang, la couleur que l'on a toujours désirée nait au bout de ses doigts. Grâce à  ses shampoings et ses lotions elle fait des miracles pour redonner vivacité et brillant aux cheveux souvent malmenés.

    Le moment passé chez elle est pour tous un plaisir. Le fauteuil dans lequel elle vous installe pour vous laver les cheveux s'adapte parfaitement à votre dos, votre cou n'est jamais malmené et c'est un vrai massage du cuir chevelu qu'elle vous offre, délicieusement relaxant, et en plus tout sent merveilleusement bon !  

    Même les enfants qui, généralement, rechignent à passer chez le coiffeur viennent chez Alida avec plaisir. Il faut dire qu'elle a de délicieux bonbons en réserve et tout en les coiffant elle leur raconte des histoires merveilleuses.

    Bref, le salon de coiffure est un vrai salon de détente.

    Comment fait-elle pour que personne n'ait l'impression d'attendre ? Ca mystère ! Il semblerait que le temps s'écoule un peu différemment dans ce petit coin douillet.

    Et bien sûr Alida a son petit secret. Lorsque le salon ferme pour les humains, elle reçoit le petit peuple. Il ne faut pas croire mais lutins, farfadets, fées sont aussi très coquets et aiment à se faire beaux et belles.

    Et bien que les fêtes des humains ne les concernent guère, la période de Noël les amusent beaucoup avec toutes ses illuminations, en plus lorsqu'ils se promènent en ville personne n'est étonné, il semble parfaitement normal que le peuple de Faërie vienne en visite.

    Pour eux Alida sort le grand jeu, les coiffures qu'elle élabore sont bien sûr féériques, normal lorsque les http://media04-ak.vivastreet.com/classifieds/30/1/29023811/large/1.jpg?dt=dc08a7b98ab3dcd49783df06a32fa4e2cheveux sur lesquels on travaille sont de soie, d'or, d'argent et pour parachever le tout, Gébétrude et Hyacinthe se font un plaisir de prêter leurs créations pour parachever les chef-d'œuvre d'Alida.

    Quant à Alida elle-même personne ne sait qui est son coiffeur personnel, mais à n'en pas douter c'est un artiste !


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  • Merci à Oncle Dan qui a bien voulu me confier cette photo qui va très bien pour mon Félix (même si son nez est rose)

    chat neige


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