• Merci à Francine pour ce dessin. Cette fois, l’exercice était inversé, à moi d’écrire sur ce très joli dessin (avec quelques propositions de notre dessinatrice que je vais essayer de respecter, enfin si Liroli veut bien)

    Journée spéciale ce matin à l’école de Bigorbourg. En effet, nous n’avons pas encore eu l’occasion d’aller y faire un tour c’est donc l’occasion de faire connaissance avec une nouvelle élève.

    En ce qui concerne l’institutrice nous en saurons sûrement plus sur elle une autre fois.

    Donc, l’institutrice entre dans la salle de classe en tenant par la main une petite fille qui semble toute intimidée. On ne voit pas bien son visage caché par les longs cheveux noirs et raides qui le masque.

    L’institutrice caresse doucement la chevelure de jais et s’adresse à ses jeunes élèves.

    « Bonjour à tous, je vous présente 阅读"  

    Ahurissement des élèves, mais qu’est ce que la maîtresse a dit ? C’est quoi ce drôle de mot qu’elle a prononcé ?

    La jeune femme sourit et amusée recommence

    « Je vous présente 阅读"

    Devant les bouches bées de ses jeunes élèves, elle s’accroupit à côté de la fillette cramponnée à son petit sac de classe, lui tend une craie et lui demande d’une voix douce d’écrire son prénom.

    La fillette relève la tête et ses nouveaux camarades la regardent avec admiration, un visage fin de poupée, un teint velouté d’une couleur qu’ils n’ont encore jamais vu ailleurs qu’à la télévision, une bouche crispée sur un sourire un peu contraint, le tout éclairé par deux magnifiques yeux noirs en amande.

    « 阅读 est chinoise, elle vient vivre parmi nous avec ses parents et son petit frère, elle commence tout juste à parler français aussi je compte sur vous pour l’aider du mieux que vous pourrez. Vas-y ma chérie, écris ton nom »

    La fillette s’approche à pas menus du tableau noir et trace d’étranges signes 阅读  閱讀

    Les questions se mettent à fuser

    « C’est son prénom ? »

    « Ce ne sont pas des lettres, ce sont des dessins »

    « Comment on prononce un dessin ? »

    « Ca ressemble à un chat »

    « Non regarde, moi je vois des petits bonhommes »

    « Ce n’est pas plutôt une girafe là ? »

    « Ou un éléphant regarde mieux »

    L’institutrice a bien du mal à rétablir l’ordre.

    « C’est le nom et le prénom de votre nouvelle amie, elle les a écrits dans la langue de son pays et de deux manières, une simple et une compliquée. 阅读 aime beaucoup la lecture m’a dit sa maman, il faut maintenant lui apprendre à appeler les choses par leur nom en français »

    La petite fille s’avance vers Aubain (oui celui de l'Hydropotame) et lui tend son livre, il s’agit d’un étrange abécédaire rempli des mêmes drôles de signes.

    Aubain en désigne un et dit « Chat », puis il se désigne et dit « Aubain »

    La fillette lui adresse un sourire éblouissant qui finit de séduire Aubain et elle prononce d’une délicate voix de flute : « Liroli »

    Et toute la classe reprend en chœur et en riant « Bonjour Liroli »

    A noter que les signes que Francine propose pour le prénom de notre nouvelle Bigorbourgeoise veulent dire « Lecture » ce qui, en ce qui me concerne est mon deuxième prénom. Et si vous les regardez de près vous verrez que mes petits élèves n’ont pas tort en y voyant tout un monde.

    liroli


    40 commentaires
  • Nouveau prénom pour notre amie JB et sa cour de récré.

    Félix est un chat, forcément avec un prénom pareil, il ne peut être qu’un chat.

    C’est un chat blanc ! Mais blanc de blanc avec juste le museau noir. Bon c’est vrai ce n’est pas banal, généralement les chats blancs ont le museau rose.

    C’est un chat blanc avec une grande écharpe. Là c’est sûr, c’est un peu spécial aussi.

    Sa belle et grande écharpe est pleine de petites poches, là vous vous demandez ce qu’un chat peut bien faire d’une pareille écharpe (et même d’une écharpe tout court d’ailleurs !).

    Rien que de très normal tout ça je vous assure.

    Félix est un bonchat de neige.

    Oui, comme le bonhomme, mais en forme de chat.

    Son museau est un morceau de charbon pieusement conservé pour lui, parce que le charbon à notre époque ce n’est pas trop facile à trouver. Pas de pipe pour lui, mauvais pour la santé et pas de balai non plus trop encombrant pour son travail.

    Parce que oui, Félix a un travail et même un travail très important.

    Dans un premier temps, c’est lui qui abrite dans ses grandes poches douillettes tous les petits papillanges du bois de Bigorbourg.

    Lorsqu’ils ont bien joué, ils filent retrouver leur ami pour lui raconter les péripéties de la journée. Ensuite tout ce petit monde s’endort pour une sieste réparatrice. Il faut qu’ils soient en forme pour le vrai travail qui commence à la nuit.

    En effet, dès que la nuit est arrivée sur ses pattes de velours, Félix et ses petits amis quittent leur petit coin de forêt et s’aventurent dans les rues de Bigorbourg, puis dès qu’ils sont certains que tout le monde est bien endormi, ils entrent subrepticement dans les maisons (les bigorbourgeois vivent dans un petit coin qui permet encore de ne pas fermer sa porte à clé) et vont directement auprès du sapin de Noël et là, ils s’ingénient à rendre les boules encore plus brillantes, les guirlandes plus scintillantes, les papillanges le saupoudrent de poussière de fée aux couleurs de l’arc en ciel et Félix finit en déposant de superbes flocons de neige étincelants.

    Puis, ils passent à la maison suivante et vite, vite à l’aube ils retournent se reposer un peu avant que les papillanges retournent à leurs amusements.

    Les bigorbourgeois qui ont reçu leur visite s’émerveillent toujours le lendemain matin de trouver leur sapin encore plus beau que la veille, même si parfois ils se posent des questions sur les traces d’eau qui luisent sous les branches.

    Mais, là je sens que vous vous posez une question, une question qui vous emplit de mélancolie. Que devient http://www.geluck.com/dpics/gal_pics/15/thumb/CHAT-EN-BONHOMME-DE-NEIGE-1.jpgFélix lorsque l’hiver se termine ? Non ne craignez rien il ne se transforme pas en flaque d’eau comme le bonhomme de neige de Prévert. Il retourne tranquillement chez Faustine, la dame nature de Bigorbourg qui lui réserve un congélateur bien confortable et frais dans lequel il va se reposer en attendant l’hiver prochain. D’ailleurs, le charbon de son museau c’est elle qui le lui a offert le jour où elle l’a modelé. L’écharpe, ah l’écharpe, ce sera sûrement une autre histoire !

    Merci à New Dawn qui proposait dans un commentaire de demander aux papillanges d'aller décorer les sapins de Noël, c'est chose faite. J'aime bien quand vous me donnez un petit coup de pouce comme ça

     


    28 commentaires
  • Francine de l'Arbre à mots a proposé pour cette semaine un de mes mots. Je l'en remercie. Ce mot je l'ai inventé en allant faire un tour chez Mamychachat autrement dit chez Annick et Pépita où j'ai trouvé ce superbe dessin (qu'elle me permet d'utiliser). Quant à l'histoire elle-même (j'avais déjà une petite idée sur ce que seraient mes papillanges) elle m'a été en partie inspirée par une des photos de ce très bel article de Moune. Bon maintenant, ma petite histoire.

    Nous voilà de retour à Bigorbourg. Au milieu de la forêt qui l'entoure il y a une petite mare et cet hiver comme il fait bien froid, elle a gelé.

    Malgré le froid, des rires d'enfants retentissent sous les arbres dépouillés. Ce sont des petits rires, tout en cristal. Ils rebondissent et leurs échos donnent envie de sourire.

    Approchons nous doucement de la mare pour voir qui s'amuse ainsi !

    Chut, ne faîtes pas de bruit ces petits êtres sont très timides, ils n'aiment pas trop être vus par les grandes personnes que vous sommes, ils se montrent plus volontiers aux enfants et aux animaux.

    Cachons nous derrière ce gros arbre et jetons un coup d'œil.

    Ils sont là,  voilà je vous présente les papillanges.

    Ils ne mesurent pas plus d'une dizaine de centimètres, ces chérubins au visage angélique. Leurs yeux lumineux s'éclairent de bleu, de vert, de topaze. Leurs boucles sont rousses, blondes, ébène. Un petit nez mutin, un grand sourire heureux. Ces minuscules enfants s'amusent à glisser sur la mare. Enroulés dans des duvets de pissenlits bien chauds, ils s'élancent sur la glace, les pieds chaussés de patins à glace au bout retroussé. Ils glissent, ils tournoient. Lorsqu’il leur arrive de tomber c’est avec légèreté et force rires.

    Ils sont enfants de toutes les saisons, là nous venons de les surprendre en hiver, mais si vous regardez bien vous les découvrirez aussi en train de jouer avec les animaux nouveaux-nés, sauter dans les feuilles mortes ou simplement se dorer au soleil.

    Mais là, pour le moment, ils sont fatigués de leurs jeux alors, comme un petit miracle, de la toison de pissenlit jaillissent deux ailes de papillon merveilleusement diaprées, presque transparentes, elles paraissent douces et fluides comme de la soie. Et lorsque les papillanges s’envolent c’est un chatoiement de couleurs vives qui les accompagne, éclaboussant le blanc de la neige et le noir des arbres d’un arc-en-ciel de magie.

    Où s’envolent-ils ces petits marmousets ? Ils vont rejoindre un ami qui leur offre l’hospitalité. Quel ami ? Ah, ça c’est une autre histoire !

    Papillange


    52 commentaires
  • Pour notre petite récréation, un nouveau prénom

    Gervaise tient le pressing de Bigorbourg. C'est une petite dame charmante aux belles joues rouges et au regard pétillant. Son métier est difficile et fatigant, mais elle est toujours vaillante et accueillante.

    Pour tout dire, vivant à Bigorbourg, elle est même plus qu'accueillante. Comme vous le savez dans ce petit coin du monde certains habitants ont des dons un peu particuliers liés à leur personnalité ou à leur métier (ou peut-être est-ce le contraire).

    En ce qui concerne Gervaise, il s'agit d'un peu des deux. Elle a toujours le cœur sur la main, prête à aider son prochain (si, si, ça existe encore) et son métier est bien sûr de vous redonner un linge parfait, propre, doux, délicieusement parfumé.

    Mais comment ce sens de l'écoute peut-il faire des miracles au milieu des couettes, des chemisiers, des chemises et autres linges de maison ?

    Eh bien voilà. Qu'y a-t-il dans les vêtements ? Qui dort sous les couettes ? Qui s'attable devant la nappe de dentelle ? Des gens évidemment et ces gens ont parfois de gros soucis, des chagrins, des espoirs déçus, ils peuvent être fatigués, malheureux, en colère et c'est là qu'intervient Gervaise.

    Lorsque ces bigorbourgeois là, amènent leur linge chez Gervaise, soit ils s'ouvrent à elle en toute confiance, s'épanchant sur son épaule, elle sait si bien écouter, soit ils ne disent rien mais rien qu'à les regarder elle sait que quelque chose ne va pas.

    Alors, pour le linge de ces clients bien spéciaux, Gervaise a mis au point un traitement bien spécial.

    Elle le fait passer dans ses machines à laver la mauvaise humeur et la peine, à essorer la malchance et les http://blanchisserie.net/v3/images/logo-blanchisserie-a-l-ancienne.gifsoucis, à repasser les susceptibilités et les rides de fatigue. Le tout est délicatement parfumé à l'optimisme et emballé dans un grand morceau d'amour. Pour les cas graves, elle ajoute un petit sachet de lavande qui embaumera la maison et chassera les idées noires.

    Rien ne fait plus plaisir à Gervaise que de voir ses clients passer quelques jours plus tard devant sa boutique, gonflés à bloc, le sourire aux lèvres, plein d'optimisme et de joie.


    42 commentaires
  • Pour l'Arbre à Mots de Francine, je vous présente mes poissillons et les siens puisqu'elle m'a fait l'amitié de peindre cette très belle aquarelle.

    poissillons

    Chers amis le saviez-vous ? Il est un petit endroit sur cette terre (ou une autre allez savoir) où les rêves et les chansons prennent parfois forme.

    Je parle de Bigorbourg bien sûr.

    Vous connaissez sûrement la charmante chanson de Juliette Gréco « Un petit poisson, un petit oiseau » qui s’aiment d’amour tendre.

    Eh bien cet adorable couple, non conventionnel il faut le reconnaître, a élu domicile à Bigorbourg.

    Grâce à la magie d’Olive, l’ondine, les jours de pleine lune, ils peuvent se retrouver, soit dans les airs, soit sous l’eau c’est selon l’envie du moment et aucun problème d’adaptation, la belle oiselle nage et respire parfaitement sous l’eau, tandis que son tendre amoureux n’a aucune difficulté à boire l’eau du ciel et à transformer ses nageoires en ailes.

    De cette union quelque peu étonnante sont nés de trognons petits poissillons, eh oui, il fallait bien trouver un nom à cette nouvelle espèce capable aussi bien de rester sous l’eau, que de s’envoler.

    A quoi ressemblent ces poissillons ? Certains ont le corps fuselé, la queue de papa et les belles ailes de maman. D’autres se retrouve avec le corps dodu, le bec de maman et les nageoires de papa. Côté « revêtement » ils mélangent allègrement les plumes et les écailles. Leurs petits corps resplendissent de plumes aux reflets scintillants d’écaille, ou d’écailles aux couleurs vives et à la forme de petites plumes. Côté voix, les uns chantent, les autres sont muets, mais tous sont heureux de vivre.

    Les bigorbourgeois croisent régulièrement ces petites fusées multicolores, ceux avec des pattes s’arrêtant sur les arbres, tandis que les autres amerrissent avec grâce sur la rivière.

    Bref, ils sont capables, eux, de vivre indifféremment sous ou au-dessus de l’eau.

    Bien sûr, pour que tout se passe bien, Olive a pris leur éducation en main et leur fait la classe, ils ont quand même deux mondes à connaître ce qui n’est pas une mince affaire, Maman et Papa ont donc désigné Olive comme tutrice

    Et si on sait regarder, il est possible de voir la belle Ondine assise au bord de l’eau entourée de ces amusants poissillons ou si l’on plonge de les voir installés confortablement sur des coussins de plantes aquatiques en train d’apprendre leurs leçons.


    46 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique