• Calypso un prénom qui fait rêver arrive dans la  Cour de Récré de Jill Bill.

    Depuis quelques jours, il se passe quelque chose de bizarre à Bigorbourg (rien d'étonnant vous dites-vous, certes !).

    En effet, l'Olive, la rivière qui traverse le bourg est salée, ce qui, reconnaissez-le, est pour le moins étonnant pour un cours d'eau tout ce qu'il y a de plus terrien.

    Une chose est sûre c'est que les poissons et autres habitants de la rivière commencent à la trouver saumâtre, au propre comme au figuré.

    Remontons à la source voulez-vous pour enquêter.

    Eau Vive, dite Olive, l'ondine qui s'occupe du cours d'eau a une invitée.

    Il s'agit d'une lointaine cousine, nymphe et néréide de son état, la très charmante, mais très affligée Calypso et c'est à cause d'elle que l'eau est salée.

    Dans le monde des créatures mythologiques, sachez-le, le temps n'a guère d'importance et Calypso se désespère encore d'avoir dû laisser partir le viril Ulysse, ordre d'en haut, pas moyen d'aller contre. Et depuis, la pauvrette pleure toutes les larmes de son corps et elles sont salées, ceci expliquant cela.

    Olive a beau faire, pas moyen de consoler l'éplorée et notre belle ondine se fait du souci pour ses protégés qui préfèrent de loin le régime sans sel.

    Ceci étant posé, vous vous doutez bien qu'il est hors de question qu'une histoire se termine mal à Bigorbourg.

    Reprenons donc.

    Calypso, que la sollicitude d'Olive, énerve (vous avez sûrement déjà remarqué que lorsque quelqu'un n'a pas envie d'être réconforté, il préfère se complaire dans son malheur et point barre), s'est trouvé un petit coin à l'écart pour dégouliner en toute tranquillité.

    Mais voilà que vient à passer un démon adolescent que nous avons déjà rencontré, j'ai nommé Belphégor, dit BiGé. Faisant preuve d'un incroyable sursaut d'énergie, notre apprenti inventeur, se promène languissamment le long de l'Olive, lorsqu'il entend les sanglots. Même si c'est un démon sympa, il reste un démon donc attiré par le chagrin, il s'approche donc et découvre la belle Calypso.

    Et comme tout adolescent devant une fille canon, voilà son petit cœur qui fait boum en contemplant la belle demoiselle.

    L'air de rien (comme quoi parfois, les ados peuvent être avisés, mais bon on peut supposer que les ados démons ont un peu plus d'expérience que les ados "normaux"), il vient s'asseoir à côté d'elle, sort une console de jeu de sa poche et commence à pulvériser quelques monstres trop aventureux.

    Les bruits étranges, qui sortent de cette drôle de boite, tirent Calypso de son auto-apitoiement.

    « Qu'est-ce que cet écrin magique et que sont-ce ces clameurs démoniaques ? » interroge-t-elle (oui je sais elle possède un langage très fleuri).

    « Ch'suis en train de flanquer une sacrée rouste à des mecs qui m’enquiquinent »

    « Ch’suis, rouste, mecs, enquiquine ? » demande Calypso, interloquée par ces mots exotiques

    Ah flûte, BiGé se rend compte qu’il va devoir adapter un peu son langage.

    « Oui, je suis en train de combattre des monstres mythologiques ».

    Voilà qui intéresse Calypso, son Ulysse lui a parlé de cyclopes, de sirènes, de géants en tous genres et tous terriblement agressifs.

    BiGé, bon prince, se fait un plaisir de lui montrer comment réduire en bouillie tous les zigs qui passent à portée de bazookas, enfin, les méchants qui se trouvent dans la ligne de mire des arcs ou javelots un peu plus dans la logique de Calypso.

    Et la belle se prend tellement au jeu qu’elle se dit que c’est Zeus, Poséidon et Athéna qu’elle réduit à l’état de pâté pour chats et ça lui fait un bien fou.

    BiGé regarde en souriant sa nouvelle amie qui est en train de pulvériser son propre record et, pour tout voushttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7d/Nereide-su-cavallo-marino.JPG/800px-Nereide-su-cavallo-marino.JPG dire, loin de l’embêter, il en est ravi, d’autant que la charmante Calypso lui lance un sourire ravageur qui le fait virer au pourpre.

    Bon, certes il est encore jeune, mais l’un comme l’autre ont l’éternité devant eux et franchement, Calypso se dit qu’en fin de compte Ulysse ne valait peut-être pas de se « mettre la rate au court-bouillon » comme le dit si joliment son nouveau preux chevalier.


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  • Notre maîtresse mais néanmoins amie Jill Bill nous a trouvé pour la  Cour de Récré de cette semaine le délicat prénom Cébus. Donc en voiture pour une nouvelle aventure bigorbourgeoise.

     

    Ce dimanche matin, les 3 G (NDLR les 3 cloches de l'église de Bigorbourg) sonnent à toute volée pour appeler les ouailles du cher Père Paterne. Mais voilà qu'au lieu de rejoindre sa Pulchérie (NDLR, non on ne lit pas poule chérie, même si c'est bien ce qu'elle est), Igor le coq du clocher atterrit en catastrophe au milieu d'elles, ses plumes de cuivre toutes ébouriffées (si, si, pourquoi ne pourraient-elles pas être ébouriffées d'abord).

    Lorsque les 3 G arrêtent de se secouer, Gudule la cloche en chef s'inquiète de la présence d'Igor. Elle laisse augurer un problème. Et en effet, Igor déclare tout à trac

    "L'église est malade !"

    Si elle pouvait Gudule hausserait les épaules.

    "Arrête de fumer les nuages, a-t-on jamais vu une église tomber malade"

    "Mais si, je vous assure, elle a un gros bouton !"

    "Une église qui fait de l'acné voilà autre chose" s'esclaffent Guduline et Gudulette les sœurs de Gudule.

    "Arrêtez de rigoler, je vous jure que c'est vrai, Landry viens voir".

    Voulant en avoir le cœur net Landry le petit vent emboîte l'aile (logique le coq vole donc on ne peut pas lui emboiter le pas, il faut donc se contenter de l'aile et pas de la cuisse, je sais, je divague) d'Igor et découvre accroché juste sous la chambre des cloches ce qui ressemble effectivement à une grosseur qui, d'ailleurs s'arrondit de plus en plus.

    Il se dépêche d'annoncer la nouvelle et un conseil de guerre est aussitôt mis en place pour régler le problème (oui parce qu'à Bigorbourg on ne passe pas par l'étape commission d'étude, je dis ça, je ne dis rien).

    Il est décidé d'extirper ce vilain bubon. L'équipe mise en place se compose de Marius, l'éclair méridional qui "Peuchère, va lui régler son compte à ce bidule" en pratiquant un peu de chirurgie électrique. La chose sera récupérée par Robine et son équipe composée de Jo Za et Fa, avec le soutien de Landry le vent et Sabine le nuage qui s'occuperont de soutenir les troupes et d'empêcher le bidule de tomber sur la tête d'un bigorbourgeois de passage.

    Et comme il n'est pas question de remettre à demain ce qui peut être fait le jour même, l'opération "acné" est lancée.

    Marius incise la pierre autour de la protubérance et lorsqu'elle commence à se détacher les Justiciers de Bigorbourg (NDLR : Robine, Jo, Za et Fa) se précipitent pour la rattraper, Landry soufflant pour gonfler leurs ailes et leur donner de la force, Sabine se tient prête à rattraper la boule si elle venait à choir.

    L'opération est un succès et l'excroissance est déposée devant les 3 G dans le clocher.

    "Qu'est-ce que c'est que ce truc ?"

    "Vous avez vu, ça continue à grossir !"

    "Ca va exploser vous croyez ?"

    "Faudrait peut-être se mettre à l'abri"

    Bref, tout le monde entoure la chose, mais à distance respectable, lorsqu'un craquement retentit et que le bidule commence à se fendiller. Tous ceux qui le peuvent se cachent, les 3 G ayant quelques problèmes de motricité doivent bien faire face.

    Et brusquement, CRAC, le machin (je commence à manquer de mots !) s'ouvre comme un fruit mûr et il en sort !!!

    "C'est quoi ce truc ?"

    "C'est bizarre !"

    "Eh, mais ça pleure !"

    "Vite que quelqu'un aille chercher Damon" (NDLR : le petit démon qui habite l'église)

    Celui-ci arrive, s'approche de l'œuf, parce qu'il s'agit bien d'un œuf, et contemple la petite créature qui pleure.

    "Mais, c'est un enfant de cathédrale ! Que fait-il ici ?" s'exclame-t-il.

    "Un enfant de cathédrale ? Mais ce n'est pas possible ! Nous ne sommes qu'une modeste église de campagne ! ?" s'étonne Gudule.

    "Mais c'est quoi un enfant de cathédrale" demande Landry.

    "Une gargouille, voyons, tu vois bien !" lui explique Damon.

    Le nouveau-né piaille, lève le nez et jette un regard craintif autour de lui.

    "Oh" s'émeut Sabine "il doit avoir faim le pauvre petit ! Ca mange quoi un enfant de cathédrale ?"

    "De la pierre bien sûr" rétorque Damon.

    En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, la compagnie s'égaille dans la nature pour ramener de quoi manger au petiot.

    Celui-ci apprécie grandement d'être ainsi entouré et se met à rire de plaisir, il se lève et regarde sehttp://chocolatechipcookies.blogs.com/rouenphotos/images/2008/05/26/gargouille2_0508.jpgs parents adoptifs. Ceux-ci en profitent pour l'examiner.

    "C'est normal une gargouille qui ressemble à un singe ?"

    "Pas trop, non, mais il est drôlement trognon ce ouistiti !"

    Et voilà comment la seule et unique gargouille de l'église de Bigorbourg se trouva baptisée du charmant petit nom de Cébus, qui comme tout le monde le sait, est un singe capucin.

    Nul doute que Cébus connaîtra une vie pleine d'intérêt à Bigorbourg, ce sera peut-être une autre histoire.


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  • Et un nouveau prénom fort seyant proposé par Jill Bill pour sa Cour de Récré.

    « Ze veux pas » Philibert, le fils des gardes-chasse Bertille et Fulbert, boude les bras fermement serrés contre la poitrine et pour bien enfoncer le clou, il insiste « Ze veux pas, ze veux pas et ze veux pas ! ». Bref ce petit bonhomme a du caractère. 

    Mais que ne veut-il pas ?

    Il ne veut pas apprendre à nager.

    Bertille essaye de le raisonner.

    « Mais si voyons mon poussin, c'est très agréable de nager, je t'assure »

    « M'en fisse, Pacôme y nage pas lui »

    (Pour mémoire je rappelle que Pacôme est le loup apprivoisé de la famille, protecteur du jeune Philibert.)

    « Je t'assure que Pacôme sait très bien nager, tous les animaux savent nager »

    « Pas les sats ! »

    « Mais si eux aussi, savent, ils zaiment, euh je veux dire ils n'aiment pas c'est tout »

    « Ben Pacôme non plus il aime pas, alors moi zaime pas non plus »

    Bref, du côté de Bertille ça commence à sauffer, pardon, à chauffer (il est contagieux ce petit bout de chou). Comment arriver à convaincre son rejeton qu'il est important d'apprendre à nager.

    Bertille se tourne vers le loup qui assiste, impavide, à la passe d'armes entre mère et fils. Elle lui jette un regard peu aimable et le prend à partie « Tu ne m'aides pas beaucoup toi ! »

    « Grrr » répond Pacôme (je précise que ce n'est pas un grrr menaçant, Pacôme n'a simplement pas beaucoup de vocabulaire tout est grrr pour lui) là il semble qu’il s’agisse d’un grrr de soutien aux difficultés maternelles, parce que le grand loup s’approche à pas de lui (à pas de loup quoi, oui j’ai honte) de son jeune deux pattes, le saisit délicatement par le T-shirt (pour les besoins de mon histoire, merci d’imaginer que vous êtes en plein été et qu’il fait chaud, OK ?) et l’entraîne vers la forêt.

    Bertille commence par soupirer, et hop encore un T-shirt qui va être bousillé par les crocs de Pacôme, puis intriguée, elle  emboîte le pas au duo. Quel peut bien être le but du loup ?

    Le trio finit par arriver à la rivière.

    « Grrr » Pacôme pousse son jeune ami du bout du museau, à cet endroit l’Olive (c’est le nom de la rivière) n’est pas très profonde, il est donc assez facile de décrypter la signification de ce Grrr. D’ailleurs Philibert ne s’y trompe pas. Il se laisse tomber par terre, recroise les bras et lance à nouveau « Ze veux pas, ze veux pas et ze veux pas ! ». On ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir de suite dans les idées.

    Pacôme lève alors le nez et pousse un bref hurlement. Presque aussitôt un Plouf retentit et un corps brun se met à onduler dans l’eau.

    Philibert, curieux, se lève, se penche et re-plouf, il tombe à l’eau.

    « Grrr » cette fois le grrr de Pacôme ressemble fortement à un rire, il se dépêche de s’interposer entre la rivière et Bertille qui se prépare à voler au secours de son fiston.

    « Mais » commence-t-elle.

    « Grrr » répond-il

    « Ah, vraiment ! Bon je te fais confiance» (quand je vous dis que le grrr de Pacôme est très parlant).

    Philibert qui vient d’émerger se met à hululer « Ze vous ai dis que ze veux pas, ze veux pas et ze veux pas ! ».

    Brusquement, il se tait et regarde d’un œil suspicieux la chose brune qui s’approche de lui.

    Un sifflement perçant retentit.

    Une adorable loutre pointe le bout de son nez hors de l’eau, elle se met à tourner à toute vitesse autour de Philibert qui oublie sa colère et essaye de la suivre. Il a tôt fait de s’apercevoir que la petite bête est bien trop rapide pour lui.

    « Grrr » lance Pacôme et la loutre se rapproche de Philibert, elle se glisse sous son bras et l’entraîne. Le jeune garçon se met à battre des pieds et bientôt il s’exclame.

    « Maman, maman, ze nage, ze nage, c’est zouette ! »

    Bertille rit de bon cœur, remercie chaudement Pacôme et lui promet un bon steak pour son dîner.

    Quant à la loutre qui vous vous en doutez s’appelle Radegonde*, elle siffle de bonheur en jouant avec ce drôle de petit d’homme et le raffut qu’ils font attire un certain Otto, agent immobilier et loutre mâle de surcroît qui regarde avec beaucoup d’intérêt cette adorable nouvelle venue.

     

    *Sainte Radegonde est souvent invoquée pour faire baisser la fièvre et pour préserver de la noyade.

    Et pour avoir une idée de la façon de parler de Radegonde, un petit clic ici et accrochez-vous !

     


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  • Jill Bill nous propose un prénom très classe pour la Cour de Récré : Gonzague

    Comme partout ailleurs, les Bigorbourgeois peuvent être :

    Maladroits : Une balle mal lancée, une jonglerie avec le beau vase en porcelaine de la grand-tante

    Frileux : Une fenêtre mal isolée, une vitre trop fine

    Artistes : Avoir envie d'un peu de couleur dans leur vie

    Bien sûr, c'est là qu'intervient Gonzague.

    Vous avez deviné son métier ?

    Gonzague est à la fois vitrier (ça c'était la partie facile), créateur de vitraux (ça c'était moins évident) et raccommodeur de porcelaine (ça c'était plus difficile) et il y a un petit plus que nous verrons un peu plus loin.

    Gonzague est un itinérant. Je m'explique, il n'habite pas Bigorbourg même, il va et vient, mais une chose est sûre il apparaît toujours lorsqu'on a besoin de lui.

    Il arrive au volant de sa petite camionnette (vous ne comptiez pas le voir arriver avec ses vitres sur le dos quand même ? Il faut vivre avec son temps) et klaxonne joyeusement pour prévenir de sa présence. Il se gare sur la place de la Mairie et attend la clientèle qui ne tarde pas à arriver, parfois un peu penaude lorsqu'une vitre a volé en éclats ou avec une porcelaine éparpillée façon puzzle dans son sac.

    Le premier jour, Gonzague prend les commandes.

    Le deuxième jour, il disparaît de manière très mystérieuse.

    Le troisième jour, il commence sa tournée.

    Bien sûr vous l'aurez deviné, s'il a plusieurs cordes à son arc, il a aussi le petit plus qui caractérise Bigorbourg, un petit quelque chose de magique.

    Ses vitres sont bien sûr incassables, elles laissent passer l'air et les senteurs agréables mais stoppent le froid et les odeurs désagréables. Le chat ou le chien qui a envie de sortir peut passer au travers mais un improbable cambrioleur (encore que notre trio infernal serait bien capable d'essayer) viendrait s'y casser le nez, tout comme d'ailleurs le ballon indésirable ou le caillou qui vient de passer sous la tondeuse, quant aux mouches et moustiques, ils sont aussi interdits de passage. Bref, il s'agit de vitres très sélectives.

    Les porcelaines mises à mal par un maladroit sont très habilement raccommodées avec des belles agrafes assorties à la couleur des malades. Toutefois, le vase bizarroïde de Tante Germaine dont vous ne voulez pas et qui vient "malencontreusement" de se fracturer ne réapparait pas, Gonzague s'arrange pour lui trouver une famille accueillante.

    Et pour les vitraux ? Rêvez du motif que vous voudriez voir arriver sur votre porte d'entrée ou sur la glace du salon, Gonzague se fera un plaisir de vous l'amener et de vous l'installer, vous n'aurez plus qu'à profiter des couleurs que la lumière s'amusera à y faire vivre.

    Ne reste plus qu'à vous présenter le petit plus de Gonzague.

    Notre vitrier de génie est aussi un habile créateur de bijoux en perles de verre, vous pouvez être sûr de trouver dans son grand panier le pendentif, le bracelet, la broche ou la bague qui fera plaisir ou qui vous fera plaisir. Le millefiori n'a aucun secret pour lui. Fleurs et animaux naissent aussi entre ses doigts de magicien et pour les mystiques, cristaux porte-bonheur, pendules et boules de cristal s'inviteront et vous conduiront sur les chemins de la connaissance (attention toutefois de ne pas en abuser).http://3.bp.blogspot.com/-PKqTvwATtbA/ThGaH92QOXI/AAAAAAAAACY/_hmtLhcDg8w/s320/Verre+de+Murano.jpg

    Lorsque tous les clients sont servis, Gonzague remonte dans sa camionnette, klaxonne et s'en va travailler dans d'autres Bigorbourg.

     

    Est-il nécessaire que je vous précise pourquoi Gonzague est vitrier ? Gonzague Saint-Bris bien sûr ! Bris : Verre, limpide non ?


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  • Voilà le premier prénom de l'année pour la Cour de Récré de Jill Bill.

    Louisette est surbookée !!!

    Heureusement que ça ne dure qu'un mois chaque année.

    Mais n'allez pas croire que Louisette ne travaille qu'un mois dans l'année (bon d'accord ça peut faire rêver !), non le reste du temps elle a aussi du boulot, mais c'est drôlement plus calme.

    Non ce qui l'embête vraiment, ce n'est pas de courir et même de voler dans tous les sens du 1er au 31 janvier (je précise que Louisette en dépit de ce prénom assez peu féérique est une fée). Non ! Ce qui la fait râler c'est de se dire qu'elle travaille pour pas grand chose.

    Elle décide donc de remédier au problème et s'en va voir Madame Thècle, l'estimée sorcière de Bigorbourg, pour qu'elle l'aide un peu.

    Elle arrive donc toute bourdonnante d'indignation chez son amie et lui expose son problème.

    "Tu comprends, ils n'arrêtent pas ! Pendant tout le mois elles pleuvent, elles pleuvent et moi j'ai mal aux ailes à force d'aller de l'un à l'autre et j'ai la main toute endolorie à force d'écrire encore et encore".

    "Tu voudrais une pommade pour tes ailes et ta main ?"interroge Madame Thècle

    "Non ! Je voudrais qu'au moins la moitié de mon travail serve à quelque chose !"

    "Oh, ma pauvre chérie, je crains qu'il ne te faille revoir tes objectifs à la baisse"

    Après une telle déclaration, la pauvre petite Louisette en a les ailes toutes molles et, toute dépitée, elle se laisse tomber sur l'épaule de Thècle.

    "Ah, tu vois bien que je ne sers à rien !"

    "Mais si voyons, même s'il n'y a pas de mise en pratique, nos concitoyens y pensent quand même."

    "Pff, tu parles d'une consolation. Tu ne peux vraiment rien faire ? Je ne sais pas moi, un biscuit enchanté, un thé miraculeux ?"

    "Non désolée ma toute belle, je ne peux pas influer ainsi sur les humains, il va falloir en prendre ton parti." Thècle reste un instant rêveuse puis reprend "Encore que peut-être ?"

    "Peut-être quoi ?" piaffe Louisette.

    "Je me disais que peut-être, une petite récompense comme celle que distribue la souris des dents. Après tout nos bigorbourgeois sont parfois de grands enfants !"

    Louisette en bat des mains d'enthousiasme. "Oh oui, oh oui, en voilà une bonne idée !"

    Toute requinquée, voilà notre petite fée qui reprend son carnet, sa plume et repart à la collecte des bonnes résolutions.

    Eh oui, c'est de cela que nos deux amies parlaient, de ces sacrées résolutions qui sont prises tout au long de l'année, mais tout particulièrement en janvier et qui sont si peu tenues.http://centerloup.c.e.pic.centerblog.net/fd134d11.jpg

    Et depuis, pour chaque bonne résolution tenue (bon au moins à 50 %, Thècle et Louisette sont des personnes raisonnables), le bigorbourgeois un peu tenace qui atteint un des objectifs qu'il s'est fixé, découvre à son grand étonnement une pièce en chocolat sous son oreiller, un louis d'or quoi !

    Allez savoir, peut-être qu'ils finiront par comprendre le pourquoi du comment de cette bizarre petite souris (pardon petite fée) réservée aux "grands" et qu'ils feront un peu plus d'efforts.

     

     

     


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