• Prénom tout frais débarqué dans la Cour de Récré de Jill Bill.

    Le Père Paterne est bien embêté.

    Il était tranquillement en train de déguster le délicieux petit déjeuner confectionné par Pélagie, lorsque le carillon de l’entrée a retenti de manière péremptoire.

    Fait extraordinaire, l’intrus a réussi à passer le barrage de Pélagie et Dieu sait que lorsqu’il s’agit de la tranquillité du Père Paterne (et de la dégustation de son petit déjeuner) Pélagie est intraitable.

    Voilà donc le pauvre Père Paterne face à un énergumène qui menace de mettre en péril non seulement sa digestion, mais aussi Bigorbourg.

    Oui, chers amis, Bigorbourg est menacé ! Car devant le Père Paterne, voilà que se dresse un exorciste * !

    Vous avez bien lu : un exorciste ! C’est un bonhomme entre deux âges, encore qu’on ne sache pas trop de quels âges il s’agit, les cheveux en bataille d’une couleur indéterminée comme ses yeux, ni gros, ni maigre, ni grand, ni petit, bref standard, si ce n’était cette fièvre que l’on peut lire dans son regard !

    Le père Paterne en est tout tremblant et Pélagie coite (et là il faut vraiment le faire !).

    « Il y a des démons dans votre village maudit » crie-t-il en s’agitant comme si le diable en personne lui piquait les fesses avec sa fourche. « Je vais les éradiquer, allez hop tout ce vilain monde retour en enfer, et du balai les fantômes et les sorcières ! »

    Le père Paterne essaye à plusieurs reprises de couper la parole à son hôte indésirable, mais rien à faire. Pas moyen d’expliquer la magie de ce petit bourg à cet agité du bocal. C’est bien simple, le pauvre père ne sait plus à quel saint se vouer, un comble quand même !

    A l’affût derrière la fenêtre, Landry le petit vent a tout entendu et il file à toute allure prévenir les bigorbourgeois, les presque normaux et les carrément surnaturels du danger qui les menace.

    Pendant ce temps, le Père Paterne a enfin réussi à mettre dehors son visiteur importun, mais celui-ci a menacé de revenir avec tout son équipement.

    Ni une, ni deux, sans prendre le temps de terminer son petit déjeuner, au grand dam de Pélagie, voilà notre Père Paterne, la soutane boutonnée n’importe comment, qui file ventre à terre sonner le tocsin. Les 3 G (pour mémoire les cloches Gudule, Guduline et Gudulette) n’en reviennent pas.

    Et en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, les habitants visibles ou invisibles, fantômes, dame blanche, sorcière, animaux bizarres, fées, lutins, diablotins et farfadets se retrouvent en terrain neutre dans la Bibliothèque d’Achille pour mettre au point la défense de Bigorbourg.

    Le conseil est dirigé collégialement par le Père Paterne, Thècle la sorcière et Eve la reine de la forêt. Pas question que leur petit havre de paix (encore que parfois bien agité) se voit privé des trois quart des ses habitants.http://us.cdn3.123rf.com/168nwm/harveysart/harveysart0908/harveysart090800152/5372073-image-d-39-un-homme-tr-s-en-col-re-cartoon-jaune.jpg

    Une stratégie est mise en place, les habitants de Bigorbourg préparent un traquenard à l’exorciste.

    Et comme mon histoire risque d’être un peu longue, je crains bien que vous n’ayez la suite que demain ! Mais non je n’ai pas besoin d’être exorcisée, c’est juste un peu de perversité de ma part.

    * Il semblerait qu’un des nombreux Saint Marcellin ait été un exorciste.


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  • Prénom de la semaine pour la Cour de Récré de Jill Bill : la douce Rose, enfin douce, il faut voir !

    "Hellébore ça suffit comme ça !"Papa Diable est cramoisi de fureur.

    Mince, une diablotine qui arrive à mettre un Papa Diable en colère, ce doit être une sacrée grosse bêtise !

    Boudeuse, la petite Hellébore se tient devant ses parents, les mains croisées dans le dos, le menton relevé, la bouche crispée, les yeux plissés, bref on sent la forte tête !

    "Oui" surenchérit Maman Diable "ici on s'habille en rouge, pas en rose !"

    "M'en fiche"siffle Hellébore entre ses dents "j'aime pas le rouge !"

    "Et cette manie de mettre des chouchous sur tes cornes enfin, c'est du grand n'importe quoi" ajoute sa sœur ainée

    "Mais le pire, le pire, ce sont ces horribles choses qu'elle fait pousser" sanglote Mémé Diable.

    Et devant l'air rebelle et pas du tout contrit de la diablotine, Papa Diable décoche sa dernière flèche.

    "Tu ne vaux pas mieux que ton frère ! Et encore lui au moins il arrivait à faire des bêtises de temps en temps"

    Hellébore est encore plus furieuse, voilà que la famille ose s'attaquer à son jumeau chéri, l'adorable Innocent (encore que, si je puis me permettre ! Hem, non, non Hellébore, je n'ai rien dit !).

    Raide comme un piquet, elle fait demi-tour la tête haute, mais les larmes au bord des yeux. D'un pas martial elle traverse le salon, entre dans sa chambre et (et non, elle ne claque pas la porte) elle referme tout doucement la porte. Elle s'écroule sur son lit, sa décision est prise, ce soir, elle fugue ! Et dès que le reste de la famille est partie faire les M. A. (Mauvaises Actions) de la soirée, Hellébore prend ses cliques et ses claques

    Et voilà comment la délicate petite Hellébore se retrouve à toquer aux volets de Léonce qui héberge non seulement Innocent, mais également Wenefride et Anicet. Inutile de dire que lorsqu'elle ouvre la fenêtre et trouve voletant devant elle cette petite diablesse tout de rose vêtue, la pauvre Léonce se demande quelle nouvelle catastrophe va encore se produire. Elle n'a même pas le temps d'ouvrir la bouche, qu'un cri de joie retentit derrière elle. C'est Innocent qui venant d'apercevoir sa sœur, se rue sur elle pour l'enlacer, manquant au passage de mettre le feu aux cheveux de Léonce qui se trouvait inopportunément sur son chemin.

    "Ma soeurette, ma soeurette, te voilà, quel bonheur. Viens que je te présente tout le monde. Bien sûr tu t'installes ici, je ne veux pas t'entendre dire non !"

    Léonce qui s'apprêtait à soulever une objection n'a plus qu'à refermer la bouche, et philosophe elle se dit qu'après tout là où il y en a pour trois, il y en a pour quatre.

    Wenefride est, quant à elle, fort satisfaite d'avoir une nouvelle copine de sa taille, elle va sûrement l'aider à mettre les garçons au pas.

    Hellébore, étant une diablotine bien élevée, s'approche de son hôtesse contrainte et forcée, lui décoche un sourire lumineux et la remercie vivement de son accueil, lui promettant qu'elle ne va pas manquer de payer son hébergement en mettant ses talents à sa disposition.

    Léonce, se sentant un peu fatiguée, préfère ne pas en demander plus et laisse tout ce petit monde babiller avec entrain. Demain sera un autre jour et les ennuis peuvent attendre.

    Seulement voilà, Léonce, sur ce coup là, fait une légère erreur, Hellébore est vraiment une charmante diablotine, bien moins dissipée que son frère.

    Et le lendemain matin, en sortant dans le jardin, Léonce bouche bée contemple le magnifique rosier qui s'épanouit sur le mur. Les roses sont gorgées de vie, les pétales brillantes comme de la soie, les feuilles d'un superbe vert luisant renvoient la lumière, l'odeur qu'elles dégagent est enivrante et leurs épines ne semblent là que pour la décoration.

    Toute contente, Hellébore volette autour du rosier nouveau-né.http://i42.servimg.com/u/f42/09/02/08/06/20120410.jpg

    "Alors qu'en penses-tu ? Il te plaît ?"

    "Il est superbe, merci Rose !"

    "Comment m'as-tu appelée ?"

    "Oh, excuse-moi, ma langue a fourché, je voulais dire merci Hellébore"

    "Non, non, Rose, ça me plaît beaucoup"et la petite diablotine se met à piailler "Rose, Rose, je m'appelle Rose !"

    Léonce sourit, voilà une invitée qui assure, ces roses là, elles sont d'enfer !


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  • Voilà un prénom pas facile (ou trop facile ?) pour la Cour de Récré de Jill Bill.

    Il y a fort, fort longtemps, de bons géants se promenaient sur notre terre.

    Non, je ne parle pas des dinosaures, mais de vrais géants, des personnes comme nous mais en plus grands quoi !

    Ceux que je compte vous présenter n'étaient pas de gros méchants ogres, mais de vrais gentils.

    Vital faisait partie de cet heureux peuple, leur vie durant, et elle était très, très longue, ils parcouraient le monde emmagasinant dans leur cœur et leur tête toutes les merveilles qu'ils croisaient.

    A l'époque, les hommes étaient encore peu nombreux et leurs civilisations vivaient en paix avec celle des géants.

    Mais bien sûr, toutes les bonnes choses ont une fin.

    Bientôt, les hommes jugèrent que les géants étaient de trop, ceux-ci pacifiques décidèrent qu'il était temps pour eux de poursuivre leur évolution.

    Essayant de se faire tout petit, ce qui pour des êtres grands comme des collines, était pour le moins difficile, ils essaimèrent dans le monde entier, chacun cherchant le petit (enfin le grand) coin dans lequel il serait bien installé pour devenir chrysalide (oui, oui, comme les chenilles).

    Vital découvrit un lieu qui lui plu pour son aspect hors du temps, sa population déjà un peu hors norme et sa concentration élevée en représentants du petit peuple.

    Il décida donc de poser ses valises (métaphoriquement parlant bien sûr) dans cet endroit paisible.

    Il chercha un endroit bien dégagé (et il lui en fallait de la place !) s'assit et mit à méditer, les beautés croisées sur sa route revenant à sa mémoire. A chaque souvenir, il perdait un peu de sa consistance et petit à petit sans déranger personne, son grand corps se fondit avec la nature, il se glissa sous l'herbe, sous les arbres, sous les pierres, sous les eaux, sous le petit village.

    Humains, petit peuple et animaux sentir comme une grande main pleine de tendresse les effleurer, ils se figèrent pour apprécier cette paix étrange qui envahissait leur être.

    Puis, la vie reprit son cours et ils oublièrent cette sensation.

    Vital*, lui, chaudement enveloppé par la terre nourricière s'enfonça dans son long sommeil et se mit à rêver et ses rêves se mêlèrent à la vie des habitants de Bigorbourg, leur conférant ce petit quelque chose de délirant qui les défini si bien.

    http://www.planetebd.com/dynamicImages/album/cover/large/12/31/album-cover-large-12317.jpg

    Curieux comme vous l'êtes, vous vous posez sûrement la question de savoir qu'elle va être la durée du sommeil de Vital. Eh bien, il va se prolonger, comme celui de ses frères et sœurs endormis un peu partout sur notre globe, le temps que les hommes soient prêts à les accueillir à nouveau en paix, ce qui, je suis navrée de le constater, n'est peut-être pas demain la veille, mais qui sait ?

     

    * Il semblerait qu'un Saint Vital a joui de l'immense privilège d'être enterré vivant, reconnaissez que j'ai été plus sympa avec mon Vital à moi

     

     


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  • Macha, Macha ne soit pas timide et viens te présenter à Jill Bill et à sa cour de récré.

    Zita a accueilli il y a peu une de ses cousines. Elle répond au prénom de Macha.

    Cette jeune personne est aussi étonnante que Zita.

    Si Zita ne sort qu'à la nuit tombée, Macha elle peut aller et venir quand bon lui semble.

    Si le rôle de Zita consiste à apaiser les jeunes enfants et à calmer les insomniaques, celui de Macha est un peu différent, même s'il permet à ceux qui profitent de ses services de retrouver le sommeil.

    Autant le dire, tout à Bigorbourg n'est pas toujours rose. Ses habitants rencontrent parfois des cas de conscience ou font de mauvaises actions comme tout un chacun.

    C'est là que Macha intervient, mais avec tellement de discrétion que pour tout dire, il y a très peu de Bigorbourgeois qui connaissent son existence.

    Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne lorsque je suis face à un dilemme ou lorsque j'ai fait une ânerie et que je me sens coupable, il m'arrive de discuter, avec moi-même et à haute voix, du pour et du contre, de m'enguirlander ou de me trouver des excuses. Bien souvent ces règlements de comptes interviennent soit devant le miroir, soit une fois couchée, ce qui ne facilite pas l'arrivée du sommeil. Je suis bien sûr que vous avez vos trucs aussi !

    Les bigorbourgeois, eux, ont la chance d'avoir Macha, mais ils ne le savent pas vraiment.

    Lorsqu'ils ont un problème à résoudre et à résoudre seuls de préférence, ils se sont aperçus que s'ils se plantaient devant une surface réfléchissante et exposaient le problème à haute voix, une fort jolie voix sortie de nulle part leur répondait et ils pouvaient ainsi instaurer un dialogue très productif même si parfois il pouvait être un peu musclé, car mine de rien Macha a du caractère et elle sait mettre ses "patients" devant des évidences pas toujours agréables à accepter et si elle est sûre de son fait, ils auront beau tourner autour du pot, il faudra bien qu'ils y tombent à un moment ou à un autre.

    Mais me direz-vous, personne ne s'étonne donc d'entendre les uns et les autres parler à haute voix, plantés devant une fenêtre reflétant la nuit, devant un miroir, ou les yeux dans les yeux de son rétroviseur (à l'arrêt de préférence) ? Eh bien non, tout le monde faisant la même chose, cette bizarre habitude est parfaitement acceptée de tous.

    Et comme les problèmes à résoudre se posent souvent le soir ou la nuit, lorsque l'esprit est débarrassé des contingences bassement matérielles, c'est à ce moment que Macha a le plus de travail. En riant, Zita, l'appellehttp://ekladata.com/PrWEjKZIWZnQldbygC9YM1CidF0.jpg "Macha la voix de la nuit".

    N'empêche que grâce à elles deux les Bigorbourgeois, en paix avec eux-mêmes, bénéficient le plus souvent d'un sommeil calme et réparateur.

    Mais à quoi peut bien ressembler Macha vous demandez-vous ? Je ne sais pas, à quoi peut bien ressembler une voix à votre avis ?


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  • Petit prénom du jour pour la Cour de récré de Jill Bill. Il m’en a donné du mal ce fripon, il faut dire que pour moi Raoul c’est le chat de Léonard de la BD. Et puis, à force de le tourner et de le retourner dans ma tête. Il a bien voulu pointer son nez.

    L’ado avait décidé qu’il lui fallait un animal un peu plus classe qu’un simple chat ou chien. Il avait donc tanné ses parents jusqu’à obtenir cette bestiole blanche. Seulement voilà, les bestioles, il faut s’en occuper, leur trouver un gîte pour les vacances et, là, problème !

    C’est comme ça que l’animal se trouva catapulté hors de la voiture (après tout se dirent les parents ce n’est ni un chien, ni un chat, ce n’est pas grave).

    La première nuit qu’il passa dans la forêt fut terrifiante ! Tous ces bruits, ces odeurs, inconnus pour le citadin qu’il était, le faisaient trembler de peur. Il se réfugia dans un trou sous un arbre et attendit le matin.

    A l’aube, il avait bien faim, d’habitude la nourriture arrivait toute seule, mais là dans cet endroit hostile comment faire ? Une branche craqua derrière lui, il fit un bond qui lui permit d’échapper à la gueule prête à le saisir. Il prit vite ses pattes à son cou et s’enfonça plus profondément dans la forêt.

    Mais arrêtons là, la partie tragique, parce que vous vous doutez bien que notre petit animal vient de débarquer dans la forêt de Bigorbourg et, justement, la pie qui avait déjà tiré d’affaire Chapimou le chaton, voit passer le fuyard et décide de l’aider.

    Elle va réveiller Olympe, la chouette et lui explique le problème. Autant elle avait réussi à guider Chapimou, autant avec ce petit nouveau la tache s’avère difficile. Olympe ronchonne, prend son envol et guidée par la pie, elle s’élance sur les traces de l’animal paniqué.

    Quand elle le repère, elle fond sur lui les serres en avant et le saisit. La pauvre bestiole s’en évanouit de peur pensant sa dernière heure venue.

    Olympe toujours escortée de la pie, lâche la boule blanche au milieu de la cour de récréation où elle roule entre les pattes de Chapimou. Celui-ci est devenu un fort beau chat. Il considère l’arrivant avec intérêt, un diner facile peut-être. Il tend une patte un peu trop griffue, lorsqu’il est interrompu par un criaillement de sa copine la pie qui lui fait comprendre qu’il serait sympa de faire ami-ami avec le nouveau venu, après tout, lui aussi a été dans la même situation.

    Chapimou en convient et se met à lécher le petit animal pour qu’il se réveille. Inutile de dire que se retrouvant face à face avec ce gros chat, la petite bestiole tourne encore de l’œil.

    Chapimou, la pie et Olympe se regardent, ils sont mal partis !

    Mais, heureusement, Mademoiselle Agathe l’institutrice a assisté à la scène. Elle s’approche et prend entre ses mains l’animal évanoui.

    Tout doucement, elle l’emmène dans la classe, escortée par ses jeunes élèves qui se bousculent pour admirer la nouvelle mascotte.

    Agathe murmure quelque chose à l’oreille de Liroli, la fillette acquiesce, file à toutes jambes et revient bientôt en tenant précieusement un morceau de fromage qu’elle tend à Agathe. Celle-ci met l’odorant aliment devant un nez rose qui se met à frétiller. Deux grands yeux bleus s’ouvrent et se fixe sur ce délice, il est au paradis sûrement, vite, vite, il avale la manne céleste et s’aperçoit soudain qu’il est entouré de répliques de celui qui l’a oublié, ils ont l’air content de le voir, alors il se redresse sur ses pattes arrières et émet un petit couinement hésitant.

    Agathe rit et lui souhaite la bienvenue.

    « Comment on va l’appeler Mademoiselle ? » demandent en chœur les élèves.http://4.bp.blogspot.com/_wdLCGMkZK94/SGEWX3PdmeI/AAAAAAAAABI/fOB9WPXFDB0/s400/ChatNoirRatBlanc.JPG

    « Eh bien que diriez-vous de Rat qui roule, c’est comme ça qu’il est arrivé, en roulant ! »

    « Oh oui, Raoul, Raoul, c’est chouette ». Et voilà comment un nom un peu long se trouve réduit à un simple prénom et c'est nettement mieux.

    Quant à Raoul, il coule des jours paisibles à l’école avec Chapimou qui est maintenant un grand copain.


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