• Aujourd'hui, Jill Bill nous propose de faire connaissance avec Agathe

    Ce matin, la maîtresse (pardon l'institutrice, pardon la professeure des écoles) de Bigorbourg arrive dans la cour de récréation avec un paquet soigneusement fermé sous le bras, Chapimou le chat mascotte sur les talons.

    Inutile de dire que tous ses petits élèves l'entourent, aussi curieux que le chat qui cherche à escalader le pantalon de Mademoiselle Agathe pour atteindre le colis mystère.

    L'institutrice (si vous n'y voyez pas d'inconvénient je préfère utiliser ce terme) sourit, ravie de voir tous ces yeux briller d'intérêt. Souriante, elle fait face à la tempête de questions qui se déchaîne et, sans un mot, entraîne son petit monde dans la salle de classe.

    Inutile de dire que personne ne traîne les pieds, ceci étant Mademoiselle Agathe étant une institutrice qui non seulement sait expliquer mais aussi écouter (*), consoler et encourager, ses élèves vont à l'école avec plaisir.

    En attendant, Mademoiselle Agathe, taquine, a décidé de prolonger un peu le suspense.

    Elle promet d'ouvrir l'énigmatique boite à la récréation, en attendant il va falloir se concentrer un peu sur les exercices de lecture. Après quelques cris et miaulements de protestation, les livres sont ouverts et les élèves se plongent studieusement dans une histoire de fées et de lutins, tandis que Chapimou s'assoit sur le paquet pour être sûr qu'il ne s'ouvrira pas sans lui.

    Dix heures, un carillon joyeux retentit. C'est l'heure de la récré !

    Aussitôt Mademoiselle Agathe est entourée d'une bande d'enfants surexcités qui scande sur l'air des lampions "la boite, la boite, la boite".

    Amusée, l'institutrice, s’installe dans le coin jeux, s'agenouille au milieu de ses élèves et tout doucement, pour faire durer le plaisir, ouvre le carton, repoussant de la main, un museau de Chapimou qui cherche à s'introduire dedans.

    Et stupeur chez les élèves, elle sort de la boite … une poule ! Une poule bizarre qui paraît bien raide.

    Devant l’étonnement de sa classe, elle précise que cette poule, elle l’a trouvée dans son grenier (et vous savez que les greniers de Bigorbourg recèlent de bien étranges choses), qu’elle lui vient de sa mère et qu’elle a un don très particulier.

    Elle pose la poule sur le sol, lui fourre un grain de riz dans le bec, appuie sur son dos et surprise, la poule pond. Elle ne pond pas un œuf, ni même le grain de riz, non elle pond une bille. Une belle bille bien ronde, Chapimou commence par reculer en feulant, avant de risquer un coup de patte qui envoie la bille rebondir sur Prosper le ballon tout étonné de rencontrer une si petite balle.

    Les enfants en restent bouche bée. Puis les questions s’enchaînent : A quoi ça sert une bille, est-ce que la poule peut en pondre d’autres, est-ce qu’elles ressemblent toutes à celle-là ?

    Agathe leur tend à chacun un grain de riz et à tour de rôle ils font picorer la poule et reçoivent une belle bille en échange.

    Agathe leur en donne le nom et en profite pour leur offrir une petite leçon de jeu de billes bien sûr avec la chasse, la poursuite, la tic, le cercle et bien d’autres.

    Mais surtout, elle leur propose un merveilleux voyage au travers des noms poétiques de ces jouets si simples et si intemporels. Il y a les animaux : l’abeille, l’araignée, la hibou, la tigre, la lion, la poisson clown, la perroquet, la canari, l’œil de chat, la condor, il y aussi la nature et l’espace avec l’arc en ciel, la bulle d’eau, la cyclone, l’océan, la galaxie, la givrée, la mer bleue, la neptune, la saturne, la sibérie, l’ozone, la météorite, la flamme, la tornade, la trou noir, la terre, l’équinoxe, la fleur, la cuivre, et encore d’autres aux noms amusants ou étonnants comme la barouleau, la basket-ball, la caramel, l’essence, la loupe, l’œuf, la porcelaine, la pétrole, la schtroumpf, la spaghetti, la pépite, la speedy, la spider, la laiteuse, la confetti, la dentifrice, .

    Et pour finir, elle récupère la toute première bille que la poule, surnommé Agathe bien sûr, a pondu, elle la fait tourner entre ses doigts et dit en chuchotant « et celle-là, c’est ma bille à moi, elle s’appelle Agate ».

    Et mine de rien, voilà que l’heure du repas est arrivée, les enfants filent en riant et en serrant précieusement dans leur main ce tout nouveau jouet plein de promesses. Mademoiselle Agathe, quant à elle les regarde s’éloigner en souriant et en caressant doucement Chapimou d’une main et la poule Agathe de l’autre.

     

    (*) l'agate est dite "pierre qui écoute", elle apporte équilibre émotionnel, physique et intellectuel,  harmonisehttp://mistral.laclasse.com/IMG/jpg/billez_couleur.jpg le yin et le yang, apaise et calme en douceur, améliore la concentration, elle stimule les souvenirs, donne de la confiance en soi. Bref toutes les qualités que l'ont peut attendre d'uneinstitutrice !

    Les plus « anciens » d’entre vous doivent connaître cette drôle de poule jouet que nous avions pour Pâques et qui pondait des œufs en sucre.


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  • Le hasard fait parfois bien les choses, j'avais ce prénom en attente pour Jill Bill et sa cour de récré et je commençais à me demander qui allait bien pouvoir être ce Séraphin, quand il y a quelques jours j'ai vu cette très belle photo chez Emma, il s'agit d'un lapin Daum qui joue avec la lumière. Emma se demandant si son lapin ne s'illuminait qu'une fois par siècle, j'ai voulu lui apporter un début de réponse.

     http://i42.servimg.com/u/f42/09/02/08/06/lapin10.jpg

    Romaric, le lapin de Philibert est très intrigué.

    Il y a quelques jours, Fulbert le garde-chasse de Bigorbourg, est revenu à la maison avec des airs de conspirateur. Il tenait entre les mains une boite joliment empaquetée.

    Le lendemain, Romaric avait failli prendre ses pattes à son cou en entendant Bertille, la femme de Fulbert pousser des cris, mais comme c'était manifestement des cris de joie et pas ceux de reproches qu'elle lui adresse lorsqu'il s'attaque à ses carottes, il avait tranquillement continué à grignoter son repas.

    Et comme c'est un charmant lapinou, un peu tête en l'air, il avait oublié cet incident jusqu'à hier.

    Hier soir, alors qu'il rentrait chez lui après un dernier câlin avec Philibert, il avait été littéralement ébloui par un éclair de lumière multicolore qui venait de véranda, lumière accompagnée d'un son cristallin, un peu effrayé il n'avait pas osé se rendre sur place et c'est les yeux tout papillotant qu'il avait été se coucher, très intrigué, malgré tout, par cette curieuse manifestation.

    Aujourd'hui, il est bien décidé à se montrer courageux et à trouver la source de ce phénomène. Donc depuis l'aube, il guette, tapi dans les hautes herbes. Mais rien, rien de rien, c'est très frustrant.

    La journée passe et traîne en longueur, il attend blotti dans un petit coin de salades (histoire de joindre l'agréable à l'utile) et observe la maison. La nuit tombe, une à une, les lumières s'éteignent.

    Romaric est prêt à abandonner lorsque voilà que comme la veille une douce musique s'élève, accompagnant des lumières ondulantes comme des aurores boréales.

    Romaric prend son courage à 4 pattes et 2 oreilles, respire un grand coup et avance par petits bonds vers la lueur.

    Le voilà au coin de la maison, le son se fait plus intense. Il allonge le plus possible son petit corps, oreilles un peu en arrière pour ne pas se faire repérer, museau rose tendu. Il risque un œil.

    Et !!!!

    Un grand flash l'éblouit, il est prêt à déguerpir ventre à terre quand la musique devient une voix douce.

    "Bonjour petit frère, excuse-moi je ne voulais pas te faire mal aux yeux"

    Romaric, bat des paupières et se trouve nez à nez avec un drôle de lapin. Il est transparent et il lui manque une oreille, mais à part ça (enfin si on peut dire) il ressemble tout-à-fait à un lapin.

    Romaric est tellement curieux qu'il en oublie sa peur.

    "Bonjour, moi c'est Romaric et toi ?"

    "Moi, c'est Séraphin (*)"

    "Tu es drôlement bizarre ! Tu es un lapin fantôme ? Pourquoi je ne t'avais jamais vu avant ?". Comme beaucoup de Bigorbourgeois, Romaric est un bavard doublé d'un impénitent curieux.

    Un rire clair comme une eau de source retentit.

    "Non, je suis un lapin en cristal. Fulbert m'a offert en cadeau de mariage à Bertille"

    "Ca ne la gêne pas ton oreille en moins ?"

    "Non, elle trouve que ça me donne beaucoup de charme"

    "Pourquoi tu brilles comme ça, c'est drôlement joli !"

    "Merci ! Dans la journée j'emmagasine la lumière et la nuit je m'en sers pour éclairer la danse des fées et je chante pour elles. Regarde vers la forêt".

    Romaric tourne la tête dans la direction indiquée par Séraphin, qui continue à libérer des vagues de clarté, et en effet, à l'orée du bois, de petites formes ailées font des rondes, leurs ailes semblant absorber les arcs-en-ciel libérés par l'étrange lapin.

    "C'est beau" s'extasie Romaric.

    Les deux nouveaux amis profitent un long moment du spectacle, puis tout doucement Séraphin redevient un petit lapin de cristal tout simple.

    "Bon, il faut que je rentre maintenant. Tu reviens me voir bientôt ?"

    "Avec plaisir, c'est tellement beau ce que tu fais ! Au fait, comment es-tu sorti ?" (ainsi que je vous le disais, un vrai curieux ce lapinet)

    "Le verre et le cristal sont des frères, regarde !"

    Séraphin s'approche de la fenêtre, la vitre semble fondre devant lui et quelques instants plus tard, le lapin de cristal, après un dernier clin d'œil à Romaric, se fige sur son étagère, prêt à reprendre des forces pour sa prochaine nuit de travail.

    Romaric, quant à lui, s'en retourne en baillant dans son terrier, très content d'avoir fait la connaissance d'un ami aussi intéressant qu'imprévu.

     

    (*) Etymologie de Séraphin : Flamboyant

    Petite précision pour les curieux qui pourrait se demander pourquoi j'ai amputé Séraphin d'une oreille, c'est simplement parce que son alter ego chez Emma n'en a plus qu'une.


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  • Pour aujourd’hui, Jill Bill convie dans sa cour de récré le prénom Josaphat. Après quelques petites recherches ce prénom n’ayant été donné que 16 fois depuis 1900, je me suis permise de jouer un peu avec, comme vous allez pouvoir le lire.

    Hier soir en se couchant, il a semblé à Léonce entendre comme des pleurs dans le grenier au-dessus de sa chambre. Elle a bien pensé au début qu’il ne s’agissait que du vent qui jouait avec la toiture, mais ce matin, le même bruit persiste.

    Devant se rendre au lycée, elle confie l’enquête à son trio de choc : j’ai nommé le lutin Anicet, sa petite amie Wenefride et leur ami le diablotin Innocent.

    Tous trois se glissent donc, pas trop farauds quand même, dans le grenier. Il y fait sombre et les objets qui s’y reposent ont parfois des ombres un peu inquiétantes.

    Les deux garçons (on peut être lutin et diablotin et avoir les mêmes travers que les humains) essayent de prendre l’expédition à la légère, se poussent du coude et étouffent des gloussements, mais c’est de l’esbroufe, en fait, ils n’en mènent pas large.

    Pour le moment pas le moindre bruit, le trio bien décidé à ne pas pousser l’investigation trop loin est prêt à tourner les talons quand des sanglots se font entendre dans un coin reculé du grenier.

    Ils se regardent et avancent en se tenant par la main, histoire de se donner du courage, ils ne veulent pas décevoir Léonce.

    Bientôt, ils arrivent à la source des pleurs. Ils ont devant eux ce qui ressemble à un mélange de fourrure et de cuir. Qu’est-ce que peut bien être ce truc bizarre.

    La curiosité l’emportant sur la peur, ils touchent ensemble l’étrange boule, c’est chaud, c’est doux et CA RESPIRE !

    Repli stratégique des aventuriers du grenier perdu.

    Mais les plaintes fendent le cœur de Wenefride qui, courageusement, s’approche à nouveau et interroge.

    « Tu es quoi ? »

    Trois petites voix sortent en stéréo de la masse duveuteuse.

    « Nous sommes Jo Za Fa »

    « Jo Za Fa ? Mais encore ? »

    Un petit museau pointu émerge de la boule, puis un second et un troisième. Trois petites bouilles de renard avec de grands yeux bien ronds regardent les nouveaux venus.

    Anicet et Innocent s’exclament d’une seule voix « Des chauves-souris, sauve qui peut, elles vont nous manger ! »

    Wenefride tempère ses acolytes d’un bref et cassant « Vous êtes nuls, ce sont des roussettes et elles ne mangent que des fruits. Remarquez vous avez l’air de fruits, des bananes par exemple ».

    Puis se tournant vers Jo Za et Fa « Qu’est ce que vous faites ici et pourquoi pleurez-vous ? »

    « Nous étions en train de jouer » reprend le trio « quand nous sommes entrés ici par accident, nous nous sommes cognés et maintenant nous sommes tout emmêlés »

    En effet, les ailes délicates des trois chauves-souris sont imbriquées les unes dans les autres.

    « Zou, les garçons au boulot »

    Wenefride prend les opérations en main, Anicet et Innocent s’avancent pas trop rassurés, mais ils ne vont pas faire les poules mouillées devant une fille, même si ces bestioles ont l’air bien grandes par rapport à eux.

    Après de nombreux efforts, les trois petites (en âge) chauves-souris sont délivrées et elles poussent force soupirs de soulagement avant de se remettre à couiner.

    « Quoi encore ? » interroge Wenefride.

    « Il fait jour, nous n’allons pas pouvoir rentrer chez nous et nos mamans vont s’inquiéter ! »

    « Ah ces gosses ! » maugrée Wenefride « J’ai une idée. Soyez sages tous les cinq je reviens le plus vite possible ». Un claquement de doigt et Wenefride disparaît.

    Après un petit moment d’incertitude les cinq nouveaux compagnons commencent à parler, à échanger des recettes de bêtises, à rire.

    Juste avant qu’ils ne commencent à se laisser un peu trop aller, Wenefride est de retour. Toute contente d’elle, elle s’avance cachant quelque chose dans son dos.

    Jo, Za, Fa, Anicet et Innocent l’entourent plein de curiosité.

    « C’est quoi ? Qu’est ce que tu caches ? »

    Avec un rire, Wenefride tend les mains, dedans trois petites paires de lunettes de soleil spécialementhttp://jeu.123boutchou.com/_images/123jeu/coloriage/coloriage-chauve-souris-c.jpgfabriquées en urgence par Gildas, l’opticien de Bigorbourg.

    « Voilà, mettez ça sur votre museau et vous pourrez rentrer à la maison sans être éblouis ! »

    « Super » se mettent à gazouiller Jo, Za et Fa. Ils se concertent un instant puis proposent « Pour vous remercier, ça vous dirait de faire un petit vol ? »

    Bien sûr, que nos trois petits amis sont intéressés. Jo, Za et Fa chaussent leurs lunettes de soleil, Wenefride, Anicet et Innocent, les guident vers la sortie et s’installent confortablement entre leurs ailes. Et c’est le départ pour la grande aventure.

    Une qui a cru avoir la berlue, c’est Léonce, lorsqu’elle a cru voir passer devant les fenêtres de sa classe, les trois mini terreurs qu’elle héberge à cheval sur des chauves-souris !


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  • Un prénom bien étrange que nous a trouvé Jill Bill pour sa cour de récré : Clet

    Je vous avais déjà parlé de l'improbable inventeur de Bigorbourg qu'est Gaston. Eh bien, Clet est une de ses inventions et une invention qui fait fureur auprès des Bigorbourgeois.

    Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne j'ai un sens de l'orientation déplorable, alors inutile de dire que j'aimerai bien mettre la main sur Clet.

    Le Clet est un petit instrument parfaitement autonome qui adopte la forme et la texture que vous aimez, moi par exemple qui aime les chats, si j'avais le bonheur d'avoir un Clet il ressemblerait sans aucun doute à un charmant félin duveteux, si vous aimez les chaussures vous aurez peut-être une adorable tong ou une élégante botte, si vous êtes friand de chocolat ce pourra être une tablette de chocolat. A Bigorbourg par exemple, celui de Thècle ressemble à un balai, celui d'Achille à un livre, celui d'Ambroise à une abeille, etc, etc !

    Bien parlons maintenant de son fonctionnement.

    Vous souhaitez vous rendre à une destination précise (oui comme avec un GPS de base à la seule différence que vous n'avez pas besoin de taper sur un tas de touches qui vous font déjà perdre un quart d'heure avant de démarrer), vous prenez donc votre Clet en main et vous lui exposez vos projets, se rendre à tel endroit, en un minimum de temps ou en faisant le moins de kilomètres possible, bref le basique, mais vous pouvez aussi lui demander de vous signaler les endroits intéressants à visiter, les panoramas à ne pas rater, l'endroit idéal pour prendre une belle photo, vous pouvez même lui demander de vous rappeler d'acheter du pain ou du lait (il ne fera pas preuve de la mauvaise foi de certains qui s'indignent que "non tu ne me l'as pas demandé" fermons la parenthèse).

    Comme avec le temps, il va se mettre à bien connaître vos goûts, il ne manquera pas de vous signaler tout ce qui sera susceptible de vous intéresser.

    Et puis n'oublions pas la voix, important ça la voix n'est ce pas ? Madame vous pouvez lui demander d'avoir une belle voix grave ou celle d'une amie proche, Monsieur ne rougissez pas si vous préférez la voie sensuelle d'une hôtesse de l'air, les ados préféreront celle de leur chanteur préféré et les enfants aimeront entendre leur personnage de dessin animé préféré.

    Oui mais me rétorquez vous, si dans la voiture ou en promenade il y a plusieurs Clet, ça risque d'être la cacophonie, et bien pas du tout, il est très bien étudié, chacun d'entre vous n'entendra que son Clet personnel. Eventuellement pour qu'il n'y a pas de conflit lors du voyage, les Clet se concerteront entre eux pour contenter tout le monde chacun son tour.

    Et puis, il a encore quelques atouts annexes. Il ne manquera pas de vous prévenir si vous risquez dehttp://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcT5nFetlNO00oHCatFWtlCdVSiQFxCqDiQZHXoe9tWA1c8q96zr_w rencontrer une grosse averse, il sifflera si vous ne vous rappelez plus où vous l'avez posé, il peut vous servir de porte-clés et même de doudou pour les plus petits. Besoin d'un moment de détente, il se souviendra de votre chanson préférée.

    Je pense que sur ce coup là Gaston a du être un peu aidé par le petit peuple, mais du moment que le résultat est là c'est le principal.

    Ah j'allais oublier, Clet est un acronyme qui signifie Copain Localisateur d'Evasion Terrestre


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  • Notre maîtresse Jill Bill est de retour, voilà une bonne nouvelle ! Dans sa cour de récré pour aujourd’hui voilà Sabine.

     

    Ce matin, Landry, le petit vent de Bigorbourg, se repose dans le clocher à côté de ses mères adoptives les cloches Gudule, Guduline et Gudulette et de son frère adoptif l’éclair Marius, lorsqu’il entend des pleurs.

    Sur le moment, il pense qu’il s’agit d’un des enfants du bourg qui fait un caprice (si, si, ils peuvent en faire, tout n’est pas toujours rose quand même) ou qui vient de se faire mal et il n’y pense plus.

    Quelques instants plus tard, de nouveaux sanglots éclatent. Il va à la fenêtre du clocher et regarde dehors (je sais, je sais, comment fait un petit vent pour regarder ?). Rien en vue, pas d’enfants malheureux qui traînent.

    En revanche, voilà qu’il sent des perles d’eau glisser sur lui. Il lève le nez et …

    Oui, bon, je vois qu’il faut tout vous expliquer ! Certes le vent est invisible, alors imaginez-vous un petit bonhomme ailé comme un chérubin, mais en moins dodu, forcément, il doit pouvoir être rapide et se faufiler partout et les chérubins sont généralement bien potelés. Voilà ça y est vous l’avez dans l’œil le petit Landry un petit ange mais transparent qu’on ne peut repérer qu’au léger frissonnement de l’air autour de lui. Pour les grands vents c’est la même chose mais avec une taille XL voire XXL !

    Donc, il lève le nez pour essayer de repérer d’où viennent ces gouttes. C’est bizarre vu que le ciel est tout bleu. Igor le coq du clocher aurait-il un problème ? Non, c’est un dur de dur il ne pleurerait pas.

    Landry décide donc de sortir du clocher, tout doucement pour ne pas déranger ses mères adoptives qui sont de vénérables centenaires.

    Marius l’éclair méridional étant en pleine sieste, se contente de le suivre du coin de l’œil (si un éclair peut avoir un œil, même deux d’ailleurs et une langue bien pendue en ce qui concerne Marius !)

    Landry se dirige vers les plaintes et voilà qu’il tombe sur un minuscule nuage accroché à la girouette d’Igor. Le pauvre petit est coincé, il n’arrive pas à se dégager de ce drôle d’hameçon et Igor n’a pas le cou assez long pour l’aider.

    Landry arrive donc à point nommé pour lui donner un coup de main.

    Le petit vent s’approche du nuage, un joli nuage un peu rosé, tout délicat comme un gros morceau de coton bien duveteux.

    Son arrivée, pourtant discrète, fait sursauter la gracieuse nuée, qui laisse échapper un nouveau gémissement de peur et de douleur.

    « Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur » murmure Landry « Qui es-tu ? Est-ce que je peux t’aider ? »

    Une petite voix fluette qui coule et gazouille comme un ruisselet le supplie « Oh oui, s’il te plait, je suis accrochée, j’ai mal et ma famille est partie, elle ne pouvait pas m’attendre »

    Landry est outré ! Qui a osé délaisser cette charmante créature !

    « On t’a abandonné ? C’est drôlement méchant ça ! »

    « Non pas vraiment, ma famille a un rôle important à jouer, elle doit aller donner à boire à des champs morts de soif qui sont loin d’ici et moi, je ne suis pas encore assez forte pour arroser comme il faut »

    « Ah, j’ai compris, tu es un nuage de pluie, c’est ça ? »

    « Oui, je m’appelle Sabine (*), c’est une dame du ciel qui m’a appelée comme ça. Tu peux m’aider s’il te plait ? »

    Landry s’approche donc de Sabine et, délicatement, il dégage la pointe de la girouette qui la maintient prisonnière.

    Et les voilà tous les deux face à face, le chérubin transparent et la gracile nuée. Tous les deux se regardent dans les yeux et si un bigorbougeois levait le nez, il pourrait voir se détachant sur le bleu du ciel, deux taches roses miroitantes.

    Marius, curieux, contemple le spectacle et en riant il déclenche le bang de son coup de foudre.

    Il y a maintenant une nouvelle habitante dans le clocher de Bigorbourg, la petite pluie Sabine qui accompagnehttp://csimg.webmarchand.com/srv/FR/2800734326361/T/340x340/C/FFFFFF/url/lot-stickers-nuage-et-pluie-.jpg son ami Landry pour pleuvoir quelques gouttes sur les fleurs assoiffées.

    Les trois mères de Landry regardent avec bienveillance la nouvelle venue et sourient avec malice de l’air béat de leur fils adoptif.

    (*) Comme d’habitude petit tour sur internet pour me renseigner sur les Sabine. J’ai trouvé ce dicton qui m’a bien plu (c’est le cas de le dire) « Pluie à la Sainte Sabine est une grâce divine ».


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