• Prénom du jour de la récré de Jill Bill, ne me demandez pas où elle les trouve !

    Bon d'accord je fais simple. Il faut dire que c'était tentant Mercienne, Martienne, ça allait vraiment de soi.

    Bien vous allez bien sûr vouloir savoir pourquoi avec tous les trucs et les machins que l'on envoie là-bas, personne ne se soit encore rendu compte que Mars était habitée. Très simple, il y a déjà bien longtemps que les martiens ont dépassé le stade chair et os, ils ne sont plus maintenant qu'énergie.

    Mercienne est installée sur un nuage et plane au-dessus de la terre. Curieux comme vous êtes vous vous interrogez, mais que vient elle faire par chez nous ?

    Eh bien voila, approchez-vous que je vous explique. Mais chut, il ne faut pas que ça s'ébruite, vous savez comment sont les humains, ils risqueraient de prendre peur.

    Les martiens, lorsqu'ils atteignent un certain âge, doivent se rendre sur terre pour observer notre planète. Ils se promenent un peu partout histoire de se faire une idée de notre évolution et décider ce qu'il convient de faire pour nous aider ou nous calmer.

    Bref, donc voilà la diaphane Mercienne, toute pulsante d'énergie qui fait son tour de terre et franchement ce qu'elle voit la laisse très perplexe.

    C'est vrai que les anciens qui l'ont envoyée en mission l'ont prévenue que certaines choses risquaient de la choquer et de la perturber. Et c'est bien le cas, la pauvre Mercienne a vu à quel point les humains malmènent leur terre et se maltraitent entre eux.

    Elle est bien embêtée Mercienne parce que les anciens commencent à en avoir assez des terriens et de leurs bêtises d'enfants gâtés et ils sont bien décidés à leur donner une sacrée leçon s'ils continuent sur leur lancée d'auto-destruction, ils pourraient d'ailleurs même les aider à franchir le pas décisif.

    C'est donc à Mercienne que revient la lourde tâche de prouver aux anciens qu'ils peuvent laisser une dernière chance à ces sales gamins, mais pour cela, il faut qu'elle s'assure qu'au moins certains d'entre eux en valent la peine.

    Pour le moment, Mercienne trouve que la balance est tout juste en équilibre.

    Bon d'accord, elle a assisté à des horreurs qui font encore frissonner son enveloppe, mais elle s'est aussi rechargée au contact d'actes de bonté et la beauté de la nature l'a bien requinquée aussi, mais il faut absolument qu'elle trouve vite, très vite le petit plus qui donnera à la terre un sursis.

    Elle est donc installée sur un nuage qui dérive tranquillement dans le ciel, quand tout à coup un petit vent farceur la pousse plus fort vers un charmant village entourée d'une forêt pleine de sève. Le petit vent freine et voilà le nuage qui reste suspendu au-dessus d'un clocher dont la girouette lui fait de l'œil.

    Mercienne est bien étonnée et elle l'est encore plus lorsqu'une drôle d'humaine pourvue d'une paire d'ailes vient s'installer à ses côtés.

    Il s'agit bien sûr de Prudence l'ange gardienne de Bigorbourg que son archange de patron a déléguée auprès de notre jeune martienne pour qu'elle plaide la cause de la terre.

    En fait, Prudence estime que certains humains mériteraient une sacrée remontée de bretelles, mais bon son job c'est de protéger ses Bigorbourgeois et leur sort est lié à celui de toute l'humanité.

    Alors Prudence fait faire le tour du propriétaire à Mercienne qui se dit que ce petit bourg est peut-être bien un des minuscules poids qui pourraient faire pencher la balance du bon côté.

    Prudence, fine mouche, s'est renseignée auprès de ses amis anges gardiens et figurez vous que certains ont aussi sous leur protection d'autres petits coins un peu partout dans le monde qui sont comme Bigorbourg.

    Jusqu'à maintenant les martiens ne les avaient pas remarqués parce que pour les préserver, leurs anges http://www.planete-mars.com/news/aurora.jpg s'arrangeaient pour les tenir à l'écart de la fureur du monde, mais là, il n'y a plus à tergiverser, il faut les faire connaître pour qu'un petit poids, plus encore un autre et encore un autre rendent la terre digne d'intérêt pour les grands frères cosmiques.

    Mercienne repart donc toute joyeuse pour raconter la vie dans ces endroits un peu hors du temps aux anciens. Et elle promet à Prudence de revenir bien vite pour profiter d'un moment de détente au milieu de ses concitoyens plein de surprises.


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  • Je ne crois pas que beaucoup de personne portent ce prénom proposé par Jill Bill pour sa cour de récré !

    Monulphe s'ennuie. Il s'ennuie à périr. Enfin, à périr s'il pouvait périr !

    Monulphe s'ennuie et Monulphe est jaloux de Prosper le ballon. Habitant près de l'école il entend souvent les enfants rirent avec ce compagnon hors du commun.

    Lui aussi aimerait bien s'amuser avec les enfants comme Prosper.

    Il soupire. Dans le temps c'est bien ce qu'il faisait. Tout le monde le trouvait irrésistible avec sa bonne bouille joviale, son chapeau haut de forme et son ventre bien rond.

    Seulement, hélas, un jour l'enfant qui aimait jouer avec lui a grandi et le pauvre Monulphe s'est retrouvé coincé. Coincé dans cet endroit poussiéreux que les hommes appellent un grenier.

    Si les enfants aiment à y jouer (ou à y avoir peur), si les adultes le visitent avec un peu de nostalgie, les jouets abandonnés y perdent leur joie de vivre.

    C'est ce qui arrive à Monulphe le culbuto. Il est triste, très triste. Là où il est caché les enfants qui viennent dans le grenier ne le voient pas et il ne peut pas s'empêcher d'avoir peur de disparaître un jour purement et simplement, il paraît que c'est ce qui arrive aux jouets dont plus personne ne se soucie ! D'ailleurs, il trouve que ses couleurs commencent à passer.

    S'il en était capable de le faire Monulphe pleurerait.  De temps en temps, il tente de crier, mais sa voix est si faible que l'enfant de la maison n'entend pas.

    Bien heureusement, nous sommes à Bigorbourg et vous vous doutez bien que nous n'allons pas laisser Monulphe se morfondre encore longtemps.

    Les vacances de printemps viennent de commencer et le petit garçon de la maison a été désigné pour s'occuper de Prosper. Comme vous le savez Prosper est un ballon un peu particulier.

    Dès sa première nuit sous le toit de son compagnon de vacances, Prosper entend des sanglots secs qui viennent du grenier. Etant lui-même un jouet, il a tôt fait de comprendre qu'un ami souffre.

    Pendant plusieurs jours, il fait tout ce qu'il peut pour entraîner son jeune ami vers le grenier, mais il fait si beau que celui-ci préfère jouer dehors au grand dam de Prosper qui voit la fin des vacances arriver et qui craint bien de ne rien pouvoir faire pour le prisonnier du dernier étage.

    Comment faire, mais comment faire pour aller jouer au grenier ?

    Et voilà que passe Landry le petit vent de Bigorbourg. Aussitôt l'idée jaillit de la tête ronde et bien faite de Prosper.

    "Landry, Landry, peux-tu me rendre un service ?"

    "Bien sûr, que veux-tu ?"

    "Pourrais-tu souffler un nuage de pluie par ici"

    "Un nuage de pluie ? Quelle drôle d'idée, le plus souvent les gens ne sont pas contents lorsqu'il pleut"

    "Fais-moi confiance, c'est pour la bonne cause"

    Landry, bon bougre, s'en va donc à la chasse au nuage de pluie. Il en trouve un petit qui fera bien l'affaire pour une petite pluie de printemps. Il le souffle juste au dessus de Prosper et de son petit compagnon.

    Celui-ci n'apprécie que moyennement de prendre une douche, il prend Prosper sous le bras et tous deux rentrent à la maison. Mais l'enfant a tôt fait de s'embêter. Prosper se met donc à bondir et rebondir devant la porte du grenier.

    Tiens, pense le petit, c'est vrai que ça fait longtemps qu'il n'a pas été faire un petit tour là-haut et avec Prosper, il n'a rien à craindre.

    Voilà donc les deux compères qui escaladent le vieil escalier grinçant.

    L'enfant tout joyeux se met à fouiller dans tous les coins avec délices. Pendant ce temps Prosper a découvert la cachette de Monulphe et se met à rebondir devant, ce qui finit par attirer l'attention du loupiot. Il se penche et aperçoit une petite bouille qui le dévisage avec de grands yeux emplis d'espoir. Il allonge le bras et saisit ce drôle d'objet presque tout rond. Sa trouvaille sous un bras, Prosper sous l'autre, il dévale l'escalier et se rue dans le salon où sa grand-mère est en train de lire.

    "Regarde, regarde ce que j'ai trouvé, c'est quoi ce truc bizarre"

    "Ca alors, tu as retrouvé Monsieur Culbute, mon culbuto. Je me demandais où il avait bien pu passer"

    "C'est quoi un culbuto ?"

    "Pose le par terre et essaye de le faire tomber"

    L'enfant s'exécute et se met à rire, le drôle de petit bonhomme se redresse à chaque fois et fait de petites révérences rigolotes.

    "Super, tu me le donnes dis Mamy !"

    "Bien sûr mon chéri, mais avant nous allons lui redonner de belles couleurs"

    Et voilà, après être passé entre les mains expertes de son ancienne propriétaire, Monulphe, dit Monsieur Culbute se retrouve sauvé du grenier et niché dans la chambre d'un nouvel ami. Il n'est plus du tout jaloux de Prosper, bien au contraire, ils sont maintenant amis pour le plus longtemps possible.


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  • Nouveau petit prénom charmant pour la Récré de Jill Bill.

    Anastasie vit depuis très longtemps à Bigorbourg.

    A dire vrai, plus personne ne sait quand elle est venue s'installer.

    C'est une petite vieille dame un peu sèche qui a des avis plutôt tranchés et n'hésite pas à faire valoir ses arguments avec force et conviction. Pour tout dire elle est très souvent en colère.

    Quand je vous aurai expliqué d'où vient Anastasie vous comprendrez mieux son état d'esprit.

    Pendant longtemps, elle a été obligée d'utiliser de grands ciseaux pour couper dans les écrits tout ce qui en faisait l'intérêt.

    Au début Anastasie, pleine de naïveté, a pensé que c'était justifié. Franchement si on disait la vérité sur tout, où irait-on, ce serait la pagaille ! C'est ce que ON (elle ne savait pas trop qui était ce ON) lui avait fait croire.

    Et puis petit à petit, elle s'est mise à lire tous ces pauvres petits mots qu'elle tailladait sans pitié à la demande de ce que ON appelait "morale" ou "intérêt public" et elle s'est aperçu qu'ON lui avait volé son prénom et qu'IL l'avait remplacé par un autre, très moche, le mot "censure" (sang sûr ?).

    Or en prenant de l'âge Anastasie avait aussi pris de l'assurance et très franchement en ce qui concernait beaucoup de ces mots qu'ON l'obligeait à écarter, elle s'était mise à penser qu'ils n'étaient pas laids, ni pervers, mais bien souvent plein de bon sens, de vérité et de justice.

    Donc un jour, Anastasie a planté là ses ciseaux et elle est venue s'installer à Bigorbourg. Bien sûr pendant encore longtemps une autre Anastasie a pris sa place, mais au moins, elle, elle avait acquis la liberté de penser et elle trouvait que c'était sans prix.

    Etant douée avec les ciseaux, elle s'est improvisée couturière, tailleuse de pelouse, toiletteuse pour animaux, voire même coiffeuse. Partout où des ciseaux étaient nécessaires, Anastasie venait à la rescousse.

    Elle pensait que son prénom avait été définitivement mis à la retraite avec ses moches grands ciseaux, mais depuis quelques temps, il lui semble bien qu'à nouveau ON cherche à lui faire reprendre du service et cela la met en colère. Elle estime que ses vieux ciseaux ont fait assez de dégâts comme ça !

    Achille, le bibliothécaire, pour la calmer lui a donc proposé de venir travailler avec lui.http://medias.lepost.fr/ill/2010/05/16/h-20-2075184-1274000900.jpg

    Elle est maintenant chargée de couper les petits morceaux de fils qui viendront relier et attacher solidement entre eux les mots qu'ON cherche à supprimer et une chose est sûre grâce à Anastasie, à Bigorbourg au moins, les journaux, les livres et les chansons auront toujours tout leurs mots si vous venez les consulter. Et tant pis pour ON !


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  • Bienvenue à ce nouveau prénom dans la cour de récré de Jill Bill

    Youp la boum ! Oui je sais, avec un prénom comme Prosper cette introduction était facile !

    Mais le Prosper de Bigorbourg n'est pas un monsieur aux mœurs peu recommandables, il vaut mieux d'ailleurs puisqu'il habite l'école.

    Oui, oui, l'école. Il y vit toute l'année sauf pendant les vacances bien sûr.

    Donc, vous êtes en train de vous dire Prosper doit être le directeur ou un instituteur (ou professeur des écoles si vous préférez le politiquement correct).

    Eh bien non, vous vous doutez bien que ce serait trop simple pour notre petit bourg.

    Prosper est un ballon !

    Un bon gros ballon tout doux avec lequel les enfants adorent jouer.

    Il faut dire que c'est un ballon un peu spécial.

    D'abord sa couleur, en fait il n'a pas vraiment de couleur.

    Chaque enfant y voit celle qui lui plait le plus, ainsi Philibert que sa maman adore habiller en rouge et Liroli notre petite chinoise le voient rouge. Pour Aubain qui adore l'eau, il devient bleu.

    Sa couleur peut même varier. Si un de ses petits compagnons est triste, il se met à jouer les arcs-en-ciel pour lui remonter le moral. C'est d'ailleurs lui qui se charge de mettre en confiance les plus jeunes lors de leur première journée de classe

    Ensuite, il faut vous dire que c'est un ballon qui ne tient pas en place. Quand les plus petits font la sieste, Prosper roule doucement de l'un à l'autre, les effleurant pour un câlin comme maman ou papa savent si bien les faire pour que leur sommeil soit serein.

    Et puis, c'est un vrai bonheur à l'heure de jouer, Prosper est un coquin, il ne rebondit jamais là où on l'attend. Les enfants doivent parfois se mettre à plusieurs pour arriver à le capturer ce qui bien sûr les fait rire aux éclats et ce qui remplit Prosper de bonheur.

    Lorsque les enfants travaillent, Prosper s'embête un peu dans son coin alors, comme un chat joufflu, il vient se nicher aux pieds de l'institutrice et en profite pour apprendre les comptines qu'il chantera le soir aux autres jouets lorsque l'école sera fermée.

    Je disais donc au début de ma petite histoire que Prosper n'habite pas l'école pendant les vacances.

    C'est normal, sociable comme il est il s'ennuierait à mourir loin de ses petits amis, peut-être même se dégonflerait-il !

    Alors, lorsque les vacances arrivent, il se fait tout petit et, hop, il saute dans un cartable au hasard.

    Inutile de dire que le petit élève choisi est fou de joie lorsqu'il s'aperçoit que ce joyeux compagnon l'a suivi, http://www.drapeauxunic.fr/catalog/images/products/articles-pour-ftes--retraite-aux-flambeaux-bougies-bengales/p39-ballon-rond-multicolores.jpgil sait que les vacances seront pleines d'animation parce que bien sûr Prosper entend bien profiter un maximum du grand air et comme un jeune chiot il aime faire le fou avec les enfants.

    Mais me direz-vous n'est-il pas tenté ce petit de le garder lorsque l'école reprend ? Non, non Prosper sait très bien lui faire comprendre qu'il appartient à tout le monde et tous deux repartent en classe pour de nouvelles découvertes.


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  • Que voilà un prénom peu usité que nous propose Jill Bill pour sa cour de récré !

    Que diriez-vous d'un petit tour en forêt aujourd'hui ? Le temps s'y prête d'ailleurs.

    Venez, je vais vous présenter Wivine. Ce très charmant prénom signifie "Amie de la forêt" et ça tombe très bien puisque la Wivine du bois de Bigorbourg est chargée de s'occuper des arbres.

    En quoi consiste ce métier très particulier ?

    A quoi peut ressembler Wivine ?

    Je vais me faire un plaisir de vous expliquer tout ça !

    Vous voyez cette délicate fleur blanche au coeur d'or bien cachée au milieu de ses sœurs ? Elle est toute modeste et n'attire aucune main susceptible de la cueillir.

    En revanche quand la nuit tombe, cette petite mignonne subit une curieuse mutation, certaines de ses pétales s'allongent et prennent la forme d'ailes, son corps de fleur se transforme et en quelques instants voilà la petite fleur blanche devenu magnifique papillon.

    Suivons le si vous le voulez bien.

    Wivine la papillonne se pose sur un arbre et de ses ailes habiles, elle redresse un bourgeon par ici, lisse quelques feuilles par là, astique une pomme de pin pour lui donner un beau brillant, bref elle s'attache à rendre la forêt encore plus belle et magique. C'est aussi elle qui accompagne la chute des feuilles pour qu'elles ne se sentent pas délaissées. Elle a aussi le pouvoir de lancer des sorts de protection sur les jeunes arbres pour qu'ils puissent se développer en toute quiétude.

    Un de ses jeux préférés est de sculpter, grâce aux feuillages et aux branchages, des formes amusantes ou étranges qui attireront l'œil du promeneur et l'inciteront à fixer l'instant sur une photo et à inventer une histoire qui amènera un peu de rêve dans le monde de tous les jours.

    Elle aime aussi beaucoup parer les toiles d'araignées de scintillantes gouttes de rosée et les transformer en bijoux féériques.

    Bref, le métier de Wivine est de créer dans la forêt de petits oasis de beauté dans lesquelles humains et petit peuple pourront venir un instant se ressourcer.

    Et lorsque le matin se lève, la petite Wivine redevient fleur et s'endort pour se préparer à une nouvelle nuit de création.

    Merci à Thierry pour sa charmante photo qui me permet de vous faire découvrir Wivine dans toute sa splendeur.

    http://ekladata.com/zOV772IoHAlZTnmY4FJuMg0N5jY.jpg

     


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