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Epouvaffreux
FF et son arbre nous proposent cet étrange mot.
Léocadie de Bigorbourg est catastrophée.
Depuis quelques jours les bonzaïs dont elle s’occupe avec amour semblent dépérir.
Elle a beau faire, leur parler, chanter, les arroser, les débarrasser de leurs feuilles mortes, aérer la terre, rien n’y fait, les pauvres ont les branches en berne, ils sont ternes et fatigués.
Notre petite amie s’interroge et ne sait plus à quel saint se vouer. Même Sylvère, son maître d’apprentissage ne comprend rien à ce qui se passe.
Désespérée la pauvre Léocadie s’installe au pied du saule pleureur qui paraît le plus atteint pour le veiller. Cachée sous les branches, elle caresse doucement des branches, étreint son tronc, essaye de lui insuffler un peu de la vie qu’elle sent partir. Mais rien ne semble se passer.
Morte de fatigue, elle finit par s’écrouler et s’endormir au pied de son ami malade.
Mais voilà que pendant la nuit, de petits bruits bizarres la réveillent.
Il s’agit de crépitements, de ricanements, de grignotements, des bruits très désagréables il faut bien le dire.
Léocadie sort de sa poche une minuscule bougie, l’allume et là ! Horreur ! La lumière vacillante de la flamme d’horribles petites bestioles d’un jaune-vert répugnant, luminescentes, pourvues d’une multitude de pattes griffues et qui plongent des trompes avides dans le tronc du pauvre saule qui semble se tordre de douleur.
Ces ignobles mini-monstres sortis de nulle part se gavent de sève, saignant à blanc le pauvre bonzaï sans défense.
Et en plus, ces ignominies fredonnent une petite chanson bien énervante d’une voix de fausset qui fait grincer des dents
« Nous sommes les épouvaffreux
Rien ne nous réussit mieux
Que le sang des arbreux** »
Léocadie se lance à l’attaque, elle assène des claques, flanque des coups de pieds, essaye d’arracher les bestioles avides du tronc de son ami, mais rien à faire !
Les épouvaffreux rigolent, se gondolent, la narguent !
« Nous sommes les épouvaffreux
Rien ne nous réussit mieux
Que le sang des arbreux »
La pauvre Léocadie en pleurs voit venir le matin et les épouvaffreux disparaissent sur un dernier rire et la promesse de revenir la nuit prochaine.
Léocadie va-t-elle trouver un moyen pour se débarrasser des épouvaffreux ? La suite au prochain numéro !
** Je sais ça ne s’écrit pas vraiment comme ça, mais il fallait bien une rime !
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Commentaires
Ca devrait être pour demain, je pense que le mille-pattes ne sera pas nécessaire, merci quand même !
Je suis persuadée que Léocadie finira par trouver une solution pour sauver les bonzaïs...
Bonne journée Martine
Pour la rime, c'est normal puisqu'ils chantent d'une voix de fausset en traînant sur la dernière syllabe... "les arbreeuux" !!! Et voili et voilou.
J'ai une entière confiance en notre charmante Léocadie et à Bigorbourg les méchants ne restent pas lontemps...
Bisous toujours charmés
Voilà tu as parfaitement l'accent où je voulais le mettre ! Je pense qu'elle devrait arriver à s'en tirer !
je l'espère de tout coeur!!!! pauvres petits arbreux!!!!
l'illustration bien que très petite me plaît beaucoup!
une participation qui glace les sangs! bravo Martine et merci
Un cauchemar épouvantagble. Un film d'horreur... Je me trouve scotché sur mon siège, J'attends la suite !
Bravo, je vois que l'arbre à mots ne te lache plus. Je crois bien que demain, ça va être en partie grâce à toi que Léocadie va régler ses problèmes avec les épouvaffreux
Harrrr.... ces bestioles répugnantes... ça me donne envie de les mettre une par une dans une boite et de les expédier à Denis Brognard pour nourrir les aventuriers de Koh Lanta
26pandoraSamedi 18 Janvier 2014 à 17:29
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J'attends la suite avec impatience... J'peux te prêter mon mille-pattes ?
BISOUS.