Petite anecdote pour compléter mon billet "hypocrisie". Lorsque j'étais enfant ce qui nous ramène quelque peu en arrière. Pour tout dire à l'époque où j'ai fait mon cathéchisme la messe était encore dite en latin.

Donc pour pouvoir passer "l'examen" de la confirmation il fallait aller à la messe régulièrement et comme on nous faisait "confiance", il fallait pointer, mais oui, mais oui, nous avions une carte à faire tamponner à l'église qui prouvait notre présence à la messe.

Or, à l'époque j'apprenais à nager et franchement pour une gamine de 7-8 ans, entre 1 heure à se lever, à s'agenouiller, à ne pas comprendre un mot de ce qui se disait et 1 heure à barboter à la piscine, il n'y avait pas photo. (Tiens d'ailleurs, il paraît que Benoît envisage de signer un décret autorisant les prêtres le souhaitant à revenir à la messe en latin, c'est ça le progrès.)

Comment faire pour concilier les deux me direz-vous ? Eh bien, ma mère a gagné quelques années de purgatoire en plus. Elle avait fabriqué dans une gomme un tampon en forme de croix et elle apposait ce cachet sur ma carte de messe et, ni vu, ni connu, je t'embrouille. Je précise que nous n'étions pas les seuls à pratiquer comme ça.

Autre chose qui reste gravée dans ma mémoire, les confessions. Quelle horreur ce truc, que voulez-vous qu'un enfant trouve à confesser ? Pour nous rien n'était grave, rien n'était méchant. Et je me suis retrouvée à faire péché de mensonge en confessant à mon prêtre des choses que je n'avais jamais faites rien que pour lui faire plaisir. Elle est pas belle la vie ? Comment voulez-vous après conserver votre confiance dans l'église ? Là encore je fais bien la distinction entre Eglise et Croyance, parce qu'à l'époque je croyais encore au Bon Dieu.

Nous sommes actuellement en froid parce qu'il a trouvé amusant de frapper mon père de la maladie d'Alzheimer, et là franchement je ne l'ai pas digéré. Qu'on ne vienne pas me dire que Dieu éprouve plus durement ceux qu'il aime, que c'est une façon pour eux d'arriver plus vite au Paradis, c'est du pipeau ça. Moi tout ce que je constate, c'est qu'un homme bon, dévoué aux siens et aux autres, ayant sauvé des vies (il a été pompier de Paris pendant 20 ans) a été puni, réduit à l'état de légume et n'a pu profiter d'une retraite bien méritée auprès de ceux qui l'aimaient, pendant que des criminels finissent leur vie paisiblement, en pleine lucidité. Elle est où la justice ?

Ouf, ça fait du bien !!!