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Jeux d'enfant
J'avais écrit ce petit texte il y a plus d'un an, et oui mon côté fourmi je stocke, en fait je n'avais pas trouvé l'illustration qui allait bien. C'est maintenant chose faite grâce à une photo de Mima.
L'enfant joue.
Il s'invente des mondes et des aventures.
Il est bien tout au fond du jardin à la lisière de la forêt qui s'insinue jusqu'à lui.
Il a découvert avec bonheur cette étrange racine qui, au gré de son imagination, devient cheval, vaisseau spatial, camion de pompier ou simplement fauteuil pour rêvasser.
Jour après jour, il revient près de son compagnon de jeu.
Jour après jour, celui-ci envahi de plus en plus son univers.
Il l'entend lui parler de mondes au-delà de son monde, d'espaces qu'il peut lui faire découvrir s'il veut bien lui faire confiance.
Bercé par cette voix qui lui devient peu à peu plus familière que celle de ses parents, l'enfant doucement s'enfonce dans cette galaxie de rêves.
Ses parents s'inquiètent, trouvent qu'il passe trop de temps seul au fond du jardin, parlant à ce morceau de bois aux formes torturés et qu'ils voudraient éradiquer tant il leur semble une menace. Mais, le petit a l'air tellement heureux qu'ils n'osent intervenir.
Une nuit, l'enfant entend son compagnon l'appeler.
A pas de loup, il se lève pour le rejoindre, il s'approche de la souche, la caresse, la laisse l'enlacer, l'absorber.
Au matin, les parents fous d'inquiétude cherchent l'enfant.
Dix fois ils passent près de ce morceau de bois.
Dix fois, ils pensent voir leur enfant assis sur la racine.
Dix fois, ils repartent en hurlant son nom.
Peu à peu l'espérance s'effiloche. Pourtant, l'espoir n'arrivant pas à mourir ils resteront dans cette maison à attendre le retour de leur fils.
Doucement ils vieilliront près de cette souche qu'en fin de compte, sans savoir pourquoi ils n'ont jamais pu se résoudre à faire arracher peut-être parce que leur enfant l'aimait tant.
Et du fond de ce morceau de tronc, deux yeux, enfantins à jamais, les observent parfois avec tendresse avant de se clore à nouveau sur leur monde parallèle fait de rêves.
Et pour ceux qui n'auraient pas repérer l'enfant, la photo de plus près
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Commentaires
Le petit garçon aura réalisé son rêve...Mais j'aurais bien aimé que ses parents réagissent à temps!
Tu as raison: la photo, (magnifique), colle tellement bien à ton texte qu'elle e devient indissociable...
Hélène.
oui un texte pour les cachettes des jeux d'enfants -
un arbre qui en a gardé le souvenir -
un beau texte et une photo insolite -
bravo
bises lady Marianne
La photo colle effectivement bien avec le texte, tu as bien fait d'attendre.
BisesC'est un joli conte un peu effrayant. C'est dangereux parfois de s'enfermer dans ses rêves...Ha oui tu as bien fait de mettre le zoom sur le trons, car je ne voyait pas du tout
Pourtant y a pas longtemps que j'ai changé mes lunettes
Bonne fin de journée Martine
bizou
Dany30PATSYSamedi 18 Janvier 2014 à 17:43
Il pleut sur Dieppe, donnes-moi la main. Le ciel de Dieppe rend mon coeur chagrin (honteusement pompé sur la Grande Barbara).
Mais Aidan me fait trop rire, adieu la morosité.
Bonne semaine et calins à Thalis
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merci pour le lien martine,
très belle journée