• Il y a d'autres rongeurs chez moi, vous pouvez les retrouver ici

    http://moncarnetamalices.over-blog.com/article-12596747.html

    http://moncarnetamalices.over-blog.com/article-10413894.html

    http://moncarnetamalices.over-blog.com/article-18134884.html

    http://moncarnetamalices.over-blog.com/article-10413902.html


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  • Que vais-je bien pouvoir trouver pour le casse-tête de Lajémy de cette semaine. Signature, ce n’est pas évident !

    Un petit tour en forêt devrait m’éclaircir les idées. Et en effet, voilà que je tombe sur cet arbre tagué, le pauvre, j’ai l’impression de l’entendre râler après l’imbécile qui s’est amusé à le défigurer. Clic une photo sur cette signature qui ne veut pas dire Zorro, mais Imbécile !

     

    http://i22.servimg.com/u/f22/09/02/08/06/sign111.jpg


    Un peu plus loin, voilà que je croise un autre arbre avec un cœur gravé dans sa chair. Je m’approche de lui, je caresse l’écorce entaillée, j’ai l’impression de ressentir sa douleur. Clic une photo sur cette signature écrite avec le sang de la forêt.

     

    http://i22.servimg.com/u/f22/09/02/08/06/sign10.jpg


    J’ai un peu l’impression d’être une voyeuse. Je reprends mon chemin, quand :

    « Psitt ! »

    « Quoi ! Il y a quelqu’un ? » Je me retourne un peu inquiète.

    « Psitt ! Tu veux en savoir plus ? »

    Je regarde à nouveau autour de moi, pas de doute la voix vient de l’arbre au cœur.

    « En savoir plus sur quoi ? »

    « Sur ce qui est arrivé aux graveurs et au taggueur ? »

    « Ma foi, oui, pourquoi pas ! »

    « Je crois que tu as compris l’humiliation de mon ami sali par la bêtise humaine et la douleur que j’ai ressenti lorsque ce couteau entrait dans ma chair. Et bien, ne t’en fais pas justice a été rendue ».

    « Comment ça ? »

    « Les amoureux sont repartis en voiture, le taggueur en vélomoteur et ils se sont rencontrés ! »

    Il me semble entendre les arbres rirent, un rire grinçant, menaçant.

    « Rencontrés ? »

    « Oui, le vélomoteur a foncé dans la voiture. Le pare-brise a éclaté, les bombes de peinture aussi. Maintenant le taggueur a une partie du visage noirci par son produit indélébile et les amoureux, chacun une balafre en forme de demi-cœur sur le visage, unis pour la vie par cette cicatrice.»

    Autour de moi, les arbres recommencent à ricaner. Voilà une leçon sur le respect de l’autre que trois jeunes gens doivent avoir bien du mal à digérer.

     

     

     

     


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  • Petite rediffusion pour le Casse-tête de Lajemy. Mon petit texte parle de pierres précieuses.

     

    Messire le Comte s'est longuement entraîné dans sa chambre. Le troubadour le lui a affirmé, pour obtenir monts et merveilles de la Comtesse, que Messire le Comte vient juste de retrouver après 10 ans à guerroyer de-ci de-là, il lui faut la flatter.

    Il faut dire que Madame la Comtesse, depuis si longtemps délaissée, est un peu de mauvaise humeur et pas trop portée sur la bagatelle, il faut bien le reconnaître.

    Bref, avant de rejoindre sa douce moitié dans sa chambre, il a répété encore et encore le texte que le troubadour a écrit pour lui (et donc pour elle).

    Ma chère votre beauté m'éblouit (tu parles avec 10 ans de plus ma chère épouse vous n'êtes plus guère une galinette de l'année, mais bon si pour en arriver à mes fins il me faut en passer par là, courage allons-y).

    Bon donc, ma chère votre beauté m'éblouit, elle resplendit telle la cassette du joaillier (dans laquelle vous fîtes disparaître une partie de ma fortune pendant ma courte absence).

    Vos cheveux d'oryx, palsembleu non, d'onyx (quoi que soit ce truc, et encore le troubadour proposait obsidienne encore plus difficile ça) ruissellent sur vos épaules de nacre (l'une d'ailleurs un tantinet plus haute que l'autre).

    Vos yeux d'ambre rehaussent votre teint d'ivoire (jauni l'ivoire, mais passons).

    Vos lèvres tels des rubis mettent le feu à mon cœur (bon très franchement un peu plus bas, mais le troubadour affirme que ces compliments de soudard s'ils conviennent aux filles d'auberge ne sont pas pour les dames bien nées).

    Vos doux seins (qui commencent hélas ma mie à pendouiller) sont deux merveilleuses perles (baroques quant à la forme pas de doute) embellis par deux délicats tétons de… de… (pas rubis déjà utilisé, il a dit quoi ce maraud de troubadour) de… de…, ah oui, semblables à des grenats (que je vais arracher à coups de dents je le sens bien si ça dure trop longtemps cette ineptie).

    Votre taille d'albâtre ondoie comme un roseau (ah ben oui, le troubadour n'a pas trouvé de pierre précieuse qui ondoie).

    Bon, allez, que diantre j'y vais, je verrais bien sur place pour la suite.

    Et voilà Messire le Comte qui, tout sourire et idées libidineuses, se rend chez Madame la Comtesse pas plus heureuse que ça de récupérer un époux quelque peu défraîchi il faut bien le dire.

    Or donc, Messire le Comte, très concentré, régurgite le laïus du troubadour tout en se demandant in petto si celui-ci n'en saurait pas un peu trop sur son épouse.

    Il risque quelques caresses, fait glisser strate après strate les étoffes qui couvrent son épouse.

    Et enfin, il touche au but (si je puis m'exprimer ainsi). Le dernier jupon tombe et Madame la Comtesse, un sourire narquois sur les lèvres de rubis (voir plus haut) se laisse contempler par son époux proche de la syncope.

    Un gémissement monte aux lèvres de celui-ci. Il se revoit faire du tri dans son escarcelle et jeter une clé http://dressingroom.blogs.nouvelobs.com/media/01/02/1744565164.JPGdont il ne voyait plus l'usage.

    Horreur, il s'agissait de celle qui ouvrait la splendide ceinture de chasteté ruisselante d'émeraudes, de rubis, de saphirs, de diamants, qui ceint et protège la délicate intimité de sa Dame.

    Hélas pour lui, il ne pourra poursuivre ses comparaisons bijoutières plus loin, tout au moins pas avant d'avoir fait venir un forgeron !


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  • N'ayant pas trouvé de photo d'eau à boire à mon goût pour le casse-tête, je remonte un texte qui parle d'eau.

    Depuis longtemps déjà la tribu de Secs avait soif.
    Il faut dire que la tribu des Humides avait fait main basse sur la totalité de l’eau courante, l’enfermant dans des réservoirs et des canalisations. Les Secs n’avaient accès qu’à l’eau de pluie quand elle voulait bien tomber.
    Ca ne pouvait plus durer ainsi, les Secs avaient de plus en plus soif. Ils se desséchaient, les plus durement touchés étaient les jeunes. Assez curieusement, les plus petits avaient été pris en charge par les Humides qui leur donnaient régulièrement de l’eau. Mais pour les Secs, ils n’étaient ni plus ni moins que des esclaves, d’ailleurs ils en payaient souvent le prix en disparaissant purement et simplement dans les maisons des Humides pour n’en ressortir que sous forme de cadavres.
    Il était temps de réagir, les Secs ne pouvaient plus se laisser ainsi assoiffer.
    Alors, la guérilla fut lancée.
    Des espions commencèrent leur quête.
    Il fallait savoir comment les Humides acheminaient l’eau des immenses réservoirs jusqu’à chez eux.
    Les Secs sentaient cette eau et cette senteur les rendait fous.
    L’apaisement de leur soif dévorante était si proche et en même temps si lointaine.
    Il fallut du temps aux espions pour remonter jusqu’aux diverses voies de diffusion du précieux liquide.
    Mais bientôt, de partout dans la région les informations affluèrent jusqu’aux représentants des tribus des Secs.
    Petit à petit, la carte des flux d’eau fut dressée.
    Il fallait maintenant agir de concert.
    Les plus forts d’entre eux entrèrent en action.
    Perçant la terre sèche, ils forèrent des tunnels jusqu’à atteindre enfin les sources multiples de leur désir.
    Ils attendaient maintenant le feu vert du Grand Sec pour lancer l’attaque finale.
    Et une nuit, l’ordre tant attendu retentit.
    Dans un dernier effort, les forts percèrent les canalisations.
    L’eau enfin libérée se rua au travers de la terre sèche et les racines purent enfin se gorger du liquide nourricier et l’envoyer nourrir les arbres, enfin ils allaient à nouveau pouvoir développer des bourgeons et des feuilles.
    Le lendemain, au réveil, les tribus des Humides s’aperçurent que l’eau n’arrivait plus à leurs robinets, ilsdécouvrirent que les racines des grands arbres de la forêt environnante avaient dévasté les canalisations et que l’eau précieuse qu’ils ne voulaient plus partager se répandait tout autour des leurs habitations.
    L’herbe commençait à perdre sa teinte jaune pour retrouver un vert éclatant, les arbres paraissaient plus forts, presque menaçants, les mettant au défi de voler à nouveau le sang de la terre pour leur seul profit.

     


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  • Pour FF et son Arbre à mots, je n'ai reculé devant rien. Ce que je vais vous révéler est top secret !

    Après une longue et difficile enquête, j'ai découvert une école bien particulière, une école secrète où n'est admise que l'élite. L'Université des Pachapotiches.

    Cette université ne fonctionne que de nuit. En effet, dans la journée les étudiants suivent les cours des universités classiques. Mais, plusieurs heures chaque nuit, ceux qui ont eu l'insigne honneur d'être retenus par le jury de la prestigieuse Université des Pachapotiches, sont pris en main par des professeurs hors pair.

    On les instruit dans l'art de manier la langue de bois et de répondre toujours à côté de la question (tout un art)

    On leur dévoile tout sur la façon de dire ni oui, ni non, même pas peut-être. En fait de ne rien dire, tout en parlant pendant parfois plusieurs heures.

    On leur apprend des tas de termes bizarres auxquels personne ne comprend goutte, la façon de tourner une phrase pour qu'elle paraisse vouloir dire quelque chose alors qu'il n'en est rien après analyse (mais qui se fatigue à analyser les-dites phrases)

    On leur inculque des notions de mathématiques et de statistiques qui leur permettront d'additionner les carottes et les bâtons sans que personne n'y trouve rien à redire.

    On leur expliquera

    • comment creuser des trous dans certaines poches (chut je ne dirai pas lesquelles) pour mieux remplir les leurs et celles de leurs favoris,
    • comment se laver les mains tel Ponce Pilate (mais si vous savez responsable mais pas coupable ou un truc de ce genre),
    • comment parler pour ne rien dire,
    • comment brouiller les cartes,
    • comment inaugurer les chrysanthèmes,
    • comment prendre des mines de circonstances, lors de certaines funérailles (et attribuer de prestigieuses médailles à titre posthume) ou catastrophes en tous genres et assurer les victimes de leur soutien (et mon œil ?),
    • comment noyauter certains groupes afin de s'élever de plus en plus haut,
    • comment arriver à dire "faites ce que je dis, pas ce que je fais" sans rigoler (c'est la matière la plus difficile à appréhender pour qu'elle passe bien),
    • comment embrasser les petits enfants sans leur baver dessus, comment arriver à sourire perpétuellement sans attraper de crampes aux zygomatiques, comment serrer les mains sans avoir envie de se les essuyer frénétiquement après ce contact immonde et sans se choper une tendinite (très sportives comme disciplines ça).

    Bien sûr, il peut y avoir des ratées, ainsi les quelques rares élèves qui brusquement manifestent un peu d'empathie sont impitoyablement recalés, parfois ils arrivent quand même à s'imposer, mais ils doivent apprendre seuls à se battre pour ne pas être muselés.

    Mais, attention et c'est là toute la beauté de cette Université, il y a en réalité deux types d'élèves. Ceux qui seront les véritables Pachapotiches, ceux qui arriveront au sommet de leurs échelles respectives, ceux que l'on verra à la télé, ceux qui prendront des bains de foule, mais qui n'auront pas à s'atteler à des tâches subalternes comme écrire des discours ou lancer des réformes, ces tâches là sont réservées aux "autres", ceux là travaillent en sous-main, c'est à eux que l'on doit d'arriver à prendre les vessies pour des lanternes, d'avaler des couleuvres, de confondre le noir et le blanc, bref ce sont "eux" les véritables maîtres.

    Maintenant, ainsi que l'on peut parfois le constater, les Pachapotiches en titre se montent parfois le http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/51/300px-ENA-Paris.JPGbourrichon et veulent faire croire que ce sont eux les chefs, et là on se retrouve avec de drôles de petites phrases qui fleurissent et font notre bonheur, des actions un peu limites qui nous font grincer des dents, des débats qui ressemblent à des sketches comiques. Et lorsque ça arrive, les Pachapotiches souterrains s'arrachent les cheveux, on dit même que certains, parfois, ont recours à des moyens extrêmes comme la révélation "d'affaires" et peut-être même pire, mais je dois l'avouer je n'ai pas osé m'aventurer plus dans ces sables mouvants, je tiens à ma peau !

    Laissons donc l'école des Pachapotiches sous le manteau et chutttttt, c'est plus prudent pour notre sécurité !


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