• Une petite photo de Pâques, là aussi vue la longueur des cheveux je dois avoir moins de 5 ans. Je ne me rappelle plus trop de cette époque.

    En revanche je me souviens parfaitement de la poule jouet que j'avais. Certains d'entre vous en ont peut-être eu une. On lui faisait avaler des œufs à la liqueur, on lui appuyait sur le dos et elle pondait les-dits œufs, par là où elle devait les pondre, délicat isn't. Je l'ai gardée plusieurs années cette sacrée poule et puis un jour elle a disparue, allez savoir où.

    A l'époque je voyais aussi dans la boulangerie (ben oui, pas de visite des services de l'hygiène semble-t-il) des poussins de toutes les couleurs. Je rêvais d'en avoir un.

    J'ai ai bien reçu un, mais il était jaune standard. C'était un coq et il a été expédié dans la basse cour de mon arrière grand-mère à Ivry sur Seine (eh oui à l'époque il y avait plein de jardins et de potagers en région parisienne) où j'aimerais pouvoir dire qu'il a vécu une existence sereine, je lui rendais visite à chaque passage à Ivry. Hélas autres temps, autre mœurs. Un jour on m'a fait manger du coq au vin, que j'ai trouvé succulent jusqu'au moment où j'ai compris que c'était MON coq qu'on m'avait fait ingurgiter. Inutile de dire que j'ai fait la tête ! Mais, pour mon arrière grand mère c'était logique, les animaux de basse-cour c'était fait pour être mangé, pas de sentimentalisme inutile.

    Assez curieusement, j'ai cru plus longtemps aux cloches de Pâques et à la petite souris, qu'au Père Noël. Mes illusions sur le passage des cloches se sont évaporées le jour où j'ai surpris ma mère revenant des courses avec un grand poisson en chocolat que j'ai retrouvé le lendemain trônant sur la table de la salle à manger et mine de rien j'en ai été plus déçue de cette perte que de celle du Père Noël. Les rêves d'enfant ont la peau dure. En revanche, je crois toujours à la petite souris parce que je n'ai jamais réussi à prendre mes parents sur le fait glissant une pièce ou un petit jouet sous mon oreiller à la place de ma quenotte.

     





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  • Aprés mes aventures tourangelles, voici mes aventures ébroiciennes (traduction : d'Evreux, bref de chez moi). Là aussi, il s'agit d'une histoire vraie.

    "You take the first road on the right"

    Bon ça, dans l'idéal c'est ce qu'il faut que j'arrive à lui sortir à cet adorable petit couple anglais.

    Petit retour de quelques minutes en arrière pour bien poser le décor.

    Je sors du travail et je m'apprête à rentrer chez moi.

    Devant moi je vois un jeune couple qui semble demander son chemin, manifestement en pure perte.

    Et moi bonne pomme, je m'arrête et je demande si je peux aider.

    Et là toc, le jeune homme me demande dans un français très approximatif où il peut touwer la cathedwale enfin quelque chose comme ça !

    Là on est mal tous les trois, because l'anglais je le comprend et le lis à peu près correctement mais pour le parler c'est une autre paire de manches.

    Ceci étant mon jeune couple est manifestement myope, parce que la flèche de la cathédrale on la voit quand même bien au-dessus des toits. Mais bon, on a le droit d'être un peu déphasé en pays étranger.

    Donc logiquement je dois commencer par leur sortir la phrase ci-dessus, ensuite doivent s'enchaîner, des left, des straight, des traffics lights et autres. Bref on est pas sorti de l'auberge.

    Donc, me souvenant d'une certaine mamy tourangelle et bien que je tourne le dos à mon chez moi, j'arrive à sortir un "Come with me" et échangeant tous les trois des sourires de connivence complètement stupides et bétas, je les entraîne derrière moi vers la cathédrale.

    Après quelques minutes de marche, heureuse comme si je l'avais construite moi-même, je leur montre notre cathédrale dans toute sa magnificence.

    Et j'ai le droit à un "Merci beauwcoup" et à deux grands sourires ravis.

    Bref, j'ai fait ma BA de la journée, l'entente cordiale a été honorée, Napoléon et Jeanne d'Arc oubliés.

    Cathédrale d'Evreux
     

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  • La Petite Fabrique d'écriture nous proposait d'être sur un itinéraire en commençant par "tu prends la prochaine à droite". L'histoire d'aujourd'hui ainsi que celle de demain, juste un peu romancées pour les besoins de la cause me sont vraiment arrivées.

    Tours

    "Tu prends la prochaine à droite, tu prends la prochaine à droite"

    Certes, certes, seulement il aurait fallu que la prochaine à droite ne soit pas en sens interdit.

    Je fais quoi moi maintenant ?

    Ca fait déjà une demi-heure que je tourne en rond dans Tours, cherchant désespérément la sortie pour Amboise.

    Quand je pense qu'il ne me faudrait qu'une demi-heure de route pour pouvoir visiter le château d'Amboise et le Clos Lucé.

    Mais encore faut-il arriver à sortir de ce labyrinthe.

    Je me suis déjà arrêtée une fois pour demander ma route, le monsieur fort aimable m'a dit de tourner à droite à la prochaine, d'aller jusqu'au feu et là hop, la route pour Amboise terre promise serait là.

    C'était il y a une demi-heure.

    En plus, j'ai du partir trop tôt, il n'y a pas un chat dans les rues.

    Ah si voilà une petite grand-mère dans son jardin.

    Hop, je m'arrête.

    "Madame, s'il vous plait, pourriez-vous m'indiquer la route pour Amboise ?"

    "Ah ma pauvre demoiselle (oui à l'époque j'étais toute jeunette c'était ma première escapade en voiture toute seule), je n'ai pas de voiture, je ne bouge pas souvent de chez moi. Je suis vraiment désolée de ne pas pouvoir vous aider".

    "Ca ne fait rien, merci quand même".

    Et alors que j'allais redémarrer, voilà que ma petite grand-mère (qui soit dit entre parenthèses me rappelle furieusement mon arrière grand-mère) pousse une exclamation et se rue sur la chaussée, c'est tout juste si elle ne ceint pas le bandeau des kamikases.

    Damned, que fait-elle ?

    Pas compliqué, elle se met en travers de la rue et arrête une voiture qui arrivait.

    Le conducteur pile et très calme (alors qu'on aurait pu être en droit de s'attendre à ce qu'il braille des insultes), ouvre sa vitre et interroge ma grand-mère casse-cou.

    "Bonjour, madame, que puis-je pour vous ?"

    Je nage en plein délire là ???

    "Eh bien voilà Monsieur, la p'tite dame là cherche la route pour Amboise, pourriez-vous lui dire comment faire ?"

    "Mais, pas de problème. Suivez-moi, Mademoiselle, je vous conduit à l'embranchement".

    Je me confonds en remerciements auprès de mes deux sauveurs, sidérée, mais heureuse de voir qu'il existe des personnes prêtes à aider les damoiselles en détresse.

    Et en effet, deux minutes plus tard, le conducteur m'indique une route surmontée du panneau tant convoité "Amboise - 25 kilomètres".

    Bon, d'accord, je n'aurais pas le temps de visiter le Clos Lucé, mais ma petite aventure m'a mise de bonne humeur et je me dis que Tourangelles et Tourangeaux savent ce qu'hospitalité veut dire.

    Cette mésaventure m'est donc vraiment arrivée lors de vacances que je passais dans les Pays de la Loire, il y a un peu plus de 25 ans.

     
    Le Clos Lucé

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  • Voilà quelques anges en pleine communion

    Ici, ma grand-mère (la plus petite) et ma grand-tante. Admirez les tenues dignes de petites mariées. Ma grand-tante ne devait avoir que deux ou trois ans de plus que ma grand-mère, mais celle-ci a toujours été un petit modèle. Je pense qu'elles avaient du faire leur communion ensemble pour cause de guerre, ma grand-mère étant née en 1906, je suppose que cette photo a du être prise vers 1916 ou 1918, je regrette vraiment de ne pas en savoir plus.

    Ensuite, voilà ma maman, tenue un peu plus sobre si on ne tient pas compte de l'auréole et des roudoudous au niveau des cheveux. Elle est belle n'est-ce pas ?

    Et enfin, ma pomme, uniforme strict et dépouillé. Ne vous fiez pas au regard doux et lointain, le photographe m'avait piqué mes lunettes et comme je suis myope comme une chaufferette, je ne devais même pas distinguer l'appareil photo d'où le regard rêveur et éthéré (qu'est-ce qu'il faut que je regarde, mais où, mais où ?). Cette fichue manie qu'ont les photographes de vous enlever les accessoires qu'ils jugent peu esthétiques, ou pour le photographe scolaire de vous mettre le stylo dans la main droite quand vous êtes gauchère.


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  • Après son goût de l'automne, Gris bleu nous propose le goût du souvenir.
    Alors voilà une photo à laquelle je tiens tout particulièrement. C'est presque une photo doudou pour rester dans la note des mes articles précédents.
    Et comme vous voyez, j'étais déjà très "rouge"
    4 générations de mère en fille, autrement dit "De mère, en mère, en mère, en fille"
    Photo prise le 1er mai 1966.
    Je vous en dirais plus sur les étonnantes personnalités de mes arrière et grand-mères


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