• Ensuite, travail dans une entreprise pharmaceutique, le REVE, tous les bureaux non fumeurs (sauf ceux occupés par une seule personne et encore). Salle de pause fumeurs ET salle de pause non fumeurs que demander de plus. Interdiction de fumer également dans le restaurant d'entreprise.
    Maintenant, je travaille également dans un bâtiment non fumeur, les deux irréductibles sont priés de fumer dehors. D'ailleurs au milieu des livres, il vaut mieux éviter les risques d'incendie.
    Voilà, j'ai à peu près fait le tour de ma vie de non-fumeuse. Je tiens quand même à ajouter que si maintenant les fumeurs sont mis hors la loi, c'est aussi de leur faute. Très franchement fumeurs et non fumeurs, répondez à cette simple question "Combien de fois avez-vous (vous a-t-on) demandé la permission de fumer au restaurant par exemple, ne parlons même pas du bureau abritant les deux races fumeur/non fumeur ?", Pour moi le compte est vite fait, une seule fois et c'était une femme. Donc si vous autres fumeurs aviez un peu plus respecté la liberté des non-fumeurs peut-être qu'à l'heure actuelle ne seriez-vous pas brimés. 
    Maintenant au vu des commentaires que vous avez laissé suite aux précédents épisodes, j'ai eu le plaisir de constater que les fumeurs parmi vous étaient des gens respectueux des autres, ça fait chaud au coeur.
    A ce sujet, ça me rappelle un vieux spot télévisé (probablement à l'époque du démarrage de la loi Evin). On se trouvait dans une salle d'attente où tout le monde clopait à qui mieux mieux, et tout à coup un petit monsieur se levait timidement, et demandait d'une toute petite voix à son entourage "Excusez-moi, ça ne vous dérange pas si je ne fume pas ?" n'est-ce pas un excellent résumé de la situation qui oppose fumeur et non fumeur. 
    Bon, ami fumeur, sans rancune j'espère. Je n'ai rien contre vous, si vous voulez fumer c'est votre droit le plus strict et je n'irai pas contre, pas plus que je ne soulignerai les risques que vous courrez, je sais bien que pour vous ça n'arrive qu'aux autres. Mais en revanche, je défendrai bec et ongles mon droit à moi de garder mes poumons en bon état, ainsi que ceux de mon entourage, j'ai d'ailleurs élevé mon fils dans l'optique non fumeur et je suis très fière de constater qu'à 20 ans il n'a jamais touché à la cigarette (n'allez pas me dire que je me fourre le doigt dans l'œil, quelqu'un qui fume non seulement ça se sent et en plus ça coûte de l'argent et comme il est étudiant, le budget passe par chez moi), d'ailleurs tous ses ami(e)s sont aussi des non fumeurs. Nos jeunes semblent-il sont plus malins que la génération précédente dieu merci.
    Le 19 je vous mets une de mes petites histoires en deux temps, histoire de vous énerver un peu.
     


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  • Ensuite, j'ai été travailler dans une entreprise d'informatique. Bonjour la hot line, un seul autre non fumeur sur la dizaine de personnes avec qui je travaillais. Nous étions dans un bâtiment à part du reste de l'entreprise. Heureusement ça n'a duré qu'une année, mais je peux vous dire que la campagne hivernale a été dure (à côté la retraite de Russie de Napoléon c'était de la petite bière). J'allais au bureau avec les sous-vêtements de Popec en molleton, de gros collants en laine, des bottes (pas fourrées mais je l'ai regretté), mon équivalent Damart, un sous-pull, un pull (épais le pull) et par dessus le tout un châle. Je n'ai pas osé les protèges-oreilles, ni les mitaines, mais c'était tout juste. Et bien sûr les fenêtres de mon bureau restaient ouvertes toute la journée, même avec zéro degré dehors. Je précise que, toujours hypocrite, j'avais mon petit chauffage d'appoint planqué sous le bureau. Bien sûr révolte de ces jeunes gens avec ultimatum, "ferme tes fenêtres", réponse de l'em…se de service "OK, mais vous arrêtez tous de fumer". A votre avis ? Nous avons passé un hiver vraiment hivernal. Ils n'ont pas osé se plaindre auprès du big boss, parce que la loi Evin venait de passer donc ils étaient dans leur tort. A noter que je n'ai pas été enrhumé une seule fois cette hiver là. Et le soir en rentrant du boulot, pull et pantalon étaient suspendus dehors pour s'aérer un peu. Allez faire sécher un gros pull de laine tous les jours en hiver …
    Puis, j'ai eu droit à un bureau non fumeur, mais bien sûr il y avait des fumeurs dans tous les coins, les techniciens de la hot line et les ingénieurs informaticiens (bizarre je croyais que la fumée était néfaste pour les ordinateurs) et les commerciaux. La palme de la réflexion idiote revient haut la main à Francis (désolée pour mon visiteur qui répond au même prénom). Comme beaucoup de fumeurs (deux paquets de gitanes par jour) il était résolument contre la loi Evin sous prétexte qu'on le privait de sa liberté. Un jour furieuse, je lui ai fait remarquer que notre liberté à nous les non-fumeurs c'était d'avoir des poumons en bon état, et vous savez ce qu'il m'a répondu ce branquignole ??? Que nous les femmes, nous agressions ses poumons avec nos parfums, non mais vous le croyez vous à une réflexion aussi stupide ? D'abord, côté odorat, il ne devait plus avoir grand chose, et jusqu'à preuve du contraire il n'y a eu aucune étude médicale indiquant que les renifleurs passifs de parfum risquaient un cancer du poumon, éventuellement une cirrhose pour ceux qui le boivent. 
    Un autre que je me suis allumé (si je puis dire), Hugues qui pleurait de ne pas arriver à joindre les deux bouts, un jour pareil je l'ai coincé avec ma calculette à la main et je lui ai demandé le prix des deux paquets (plus de celui de sa femme) qui y passaient tous les jours, j'ai ensuite multiplié par le nombre de jours dans l'année et je lui ai mis mon petit calcul sous le nez. Bizarre, il n'est plus jamais venu pleurer sur mon épaule sur ses difficultés de fin de mois (à noter que ça ne l'a pas empêché de continuer à faire partir son argent en fumée, mais ça c'était son choix).


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  • J'ai d'abord commencé par travailler 14 ans dans un organisme semi-public qui fonctionnait avec des assemblées tous les mois, et je devais prendre les débats en sténo. Assemblée constituée en quasi majorité par des hommes, et par des hommes qui fumaient (ça devait faire viril sûrement). Bref, tous les mois c'était plongée périscopique dans purée de pois, je ressortais de là-dedans hagarde, au bord de l'asphyxie. La réunion était ensuite suivie d'un repas, j'essayais de me placer auprès des quelques rares non fumeurs. Mais ce qui m'amusait beaucoup c'était de voir certains de ces messieurs (de préférence ceux qui fumaient le cigare) faire des réflexions hautement élevées sur le goût du vin, comme si leurs papilles étaient encore en état de différencier un Bordeaux, d'une piquette. Assez curieusement au fil des ans, et au fur et à mesure que ces messieurs prenaient de l'âge et de la bouteille, le nombre de cigarettes fumées diminuaient, je pense que leurs médecins devaient leur faire de grosses colères. Bon bien sûr il y a eu des irréductibles, mais dans l'ensemble l'atmosphère s'était éclaircie et j'arrivais à voir qui intervenait au fond de la salle.
    J'ai aussi eu maille à partir avec un gugusse qui non seulement était un fumeur, mais en plus un mal-élevé. Dans mon bureau, bien sûr pas de cendrier et pas d'odeur de tabac. Voilà qu'un beau jour débarque un jeune loup qui se croyait en terrain conquis et qui sans me demander, allume sa clope. A l'époque jeune et tendre (ouais; maintenant je suis (non pas vieille) pleine d'expérience et coriace) je n'ai pas osé lui dire quelque chose, non je l'ai joué hypocrite ! Sous prétexte d'aller prévenir mon chef de son arrivée (ce que je pouvais faire par téléphone) je suis sortie, non sans ouvrir la fenêtre en grand, or nous étions en plein hiver. Quand je suis revenue mon gus essayait de se réchauffer le nez avec sa cigarette, mais au moins l'air était respirable et en plus ça lui a servi de leçon. Lors de sa visite suivante, il s'est assis sagement sur la chaise visiteur et il a laissé ses cigarettes dans sa poche. Non mais, oh, un peu d'éducation quand même.
    Mes chefs maintenant. Bien sûr je suis tombée sur plusieurs fumeurs. 
    Hélène qui n'a jamais allumé une cigarette ni dans mon bureau, ni dans le sien quand j'y étais. La classe quoi.
    Alain, que j'entendais arriver. Nos bureaux étaient au premier étage avec un pallier, il faisait donc une halte sur ce pallier pour reprendre son souffle et cracher ses poumons (forcément à plus d'un paquet par jour, le souffle ne suis pas), j'avais donc le temps de planquer mon ouvrage de tricot (non je rigole je ne sais pas tricoter). J'avais également occulté le trou de serrure de la porte qui séparait nos deux bureaux avec du scotch, non on ne rigole pas, j'avais littéralement un jet de fumée qui me passait sous le nez. A côté de ça, total respect. Le jour où il a appris que sa femme était enceinte il a stoppé la cigarette du jour au lendemain et pas de patchs à l'époque. Vu ce qu'il s'avalait ça n'a pas dû être facile tous les jours, pourtant son attitude n'a pas changée, pas de sautes d'humeur ni rien, il me semble me souvenir qu'il compensait en croquant des pommes. Dommage qu'il ait repris après la naissance de son second enfant. Résultat, dramatique, cancer à 50 ans et bye-bye.
    Bernard, notre comptable. Le jour où son toubib lui a dit qu'il avait le choix, où il arrêtait de fumer ou il changeait de médecin, pareil, arrêt du jour au lendemain avec un petit bidule dans l'oreille pour aider (comme une tétine quoi).
    Paul, un monsieur adorable, très vieille France. Je savais quand il allait avoir du courrier à me dicter. J'entendais les fenêtres s'ouvrir, il laissait le temps à l'air de se renouveler, ensuite il me faisait venir et bien sûr il ne s'est jamais permis de fumer devant moi. Je ne sais pas ce qu'il est devenu, mais avec sa consommation, mon pronostic est très réservé.
    Voilà, fin de cette période de ma vie. La suite... bref vous savez.


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  • Aaarrrghhh, il y en a je vous jure, ce sont de sacrés cas.
    Je viens de déjeuner au restaurant avec un ami et nous sommes tombés sur un sacré spécimen. 
    D'abord situons le cadre, un restaurant sympa, quasiment toujours plein, une cuisine recherchée juste ce qu'il faut et des prix très corrects. Pour 11,90 € : entrée, plat de résistance et dessert, correct il me semble. 
    Bon voilà. Nous en étions à attendre notre dessert quand est arrivé un groupe de 8 personnes, le leader clope roulée à la main (je précise, mais vu mon article de ce matin c'est facile à deviner, nous étions côté non-fumeur). Déjà rien que ça, ça m'a mis la puce à l'oreille. 
    Bref le mec accroché à sa cigarette comme un bébé à sa toutouille ou à son doudou. Et là, c'est parti mon kiki. Peut-on être servi rapidement (bien sûr en arrivant en plein coup de feu dans un restaurant plein), et si on ne prend qu'un plat unique est-ce que ça ira plus vite (paraît évident, mais bon), et puis en plus je n'aime pas vos entrées (sympa pour le chef merci). Choeur des collègues "oui mais nous on aimerait bien le menu à 11,90". Bon et si on prend le menu à 11,90 est-ce que je peux me dispenser de l'entrée et est-ce que je paierai moins cher. 
    AAArrrrgggghhhh, donnez-moi un plateau que je l'assomme le trublion. Heureusement pour nous, desserts et cafés sont arrivés. Entre-temps, IL s'était en fin de compte décidé pour le menu complet à 11,90 et IL allait se forcer pour manger l'entrée. Eh ho gugusse, si tu veux être servi rapidement et ne pas payer trop cher, je peux t'indiquer le McDo le plus proche. 
    Nous connaissons bien la serveuse qui s'occupait de notre table et de la leur et nous lui avons souhaité bon courage. Ces charmantes personnes travaillent semble-t-il aux Assedic, à mon avis les dossiers qui passent entre les mains de ce pékin là ne doivent pas être traités avec rapidité, et est-ce qu'il a fait le nombre d'heures requis et pas 1 minute de trop, et est-ce que je lui paye 1 € de plus ou pas, et, et, et ....
    Sainte Patience je vous recommande notre pauvre serveuse, protégez-là d'un coup de sang et évitez qu'elle ne balance la carafe d'eau au museau de l'affreux.
    Je ne sais pas vous, mais moi quand je vais au restaurant c'est pour passer un moment de détente avec des amis, pas pour revendiquer sur tout.


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  • J'ai vu que pas mal de nos jeunes bloggeurs étaient des non fumeurs convaincus. Moi aussi, je suis une non fumeuse pure et dure. Alors, histoire de vous amuser un peu je vais vous raconter quelque-unes de mes tribulations de non fumeuse au pays des fumeurs (nous parlons d'avant la loi Evin en 1991 et ensuite aussi parce que la mise en place n'a pas été rapide, rapide).

    Tout d'abord, sachez que je n'ai jamais essayé une seule fois de fumer. Une bonne raison à ça, j'ai été vaccinée très tôt contre ce virus. 
    Je m'explique, je suis fille de pompier.
    Barbe, la sainte patronne des pompiers (et d'autres professions liées au feu) est fêtée tous les ans par des banquets en décembre. 
    A l'âge de onze ans mes parents ne voulant pas me laisser toute seule à la maison, m'avaient embarquée à l'un de ces repas, avec consignes de bien me tenir, de tout manger (de me moucher et de dire bonjour à la dame, enfin vous voyez le topo), c'est d'ailleurs pour ça que je me suis retrouvée à l'entrée en train de mâchonner désespérément un morceau de gras de jambon cru impossible à avaler. Au bout de 10 minutes de mastication ma mère m'a envoyée cracher "le morceau" dehors. 
    Je m'en souviens encore, c'est dire le traumatisme causé par le jambon de Bayonne ou autre, mais le pire était à venir. A la fin du repas, presque tout le monde s'est mis à fumer. L'HORREUR !!! Chez moi, personne ne fumait, je me suis donc trouvée plongée dans un bain de fumée et de nicotine pas piqué des hannetons.
    Quand nous sommes rentrés à la maison, j'avais les cheveux et les vêtements qui sentaient la fumée, la gorge et les yeux en feu, l'odorat complètement parti. D'ailleurs, il m'a fallu plusieurs jours pour récupérer. 
    Alors inutile de dire que ça m'a dégoûté définitivement des cigarettes. Pour les parents qui veulent empêcher leur progéniture de fumer voilà une excellente façon de procéder, vous enfermez votre héritier dans une pièce bien hermétique et vous balancez la fumée pendant deux ou trois heures, vous verrez c'est radical. 
    Inutile de dire que l'année suivante, j'ai convaincu que j'étais une grande fille et que je pouvais rester toute seule à la maison, une fois avait suffi. 
    J'ajoute à ça que j'ai également perdu deux grands-oncles d'un cancer du poumon et que leurs derniers jours ont été tout, sauf agréables et pour eux et pour leur famille.
    Bien sûr, j'ai fait figure d'originale au collège et au lycée, pas loin d'être l'idiote du village, mais bref, chacun son truc.
    Ensuite, entrée dans le monde du travail (et indirectement dans celui de la tabagie).
    Mais ça, c'est suite au prochain numéro.


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