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Plats d'hiver
N'étant pas une fine cuisinière, je vais me contenter, pour répondre au casse-tête de Lajemy, de vous servir une petite histoire familiale, bon d'accord cela s'est passé un été, mais le plat pourrait très bien être un plat d'hiver.
Repas de familleComme tous les ans, Tante Yvonne nous avait invité mes parents, ma grand-mère et moi à son traditionnel repas de vacances. Elle tenait un hôtel, alors inutile de dire que c'était une excellente cuisinière.
Lorsque nous arrivions le matin, j'avais systématiquement droit à un cône glacé qu'elle appelait un kim cône, le mot king ayant du mal à passer en chti.
Je reconnais bien humblement que pour ce plaisir j'abdiquais tout amour propre et acceptais baisers mouillés et piquants.
On peut dire que c'était mon apéritif.
Pendant que "les grands" discutaient et cancanaient entre eux, j'allais admirer les énormes carpes qui ondulaient dans le bassin près de l'hôtel.
Rassurez-vous elles ne faisaient pas partie du menu.
Ce jour là, Tante Yvonne nous avait préparé un lapin chasseur. La bête baignait dans une épaisse sauce rouge. Très fièrement ma grand-tante, toute pimpante dans son beau chemisier blanc, apporta le plat à table.
Seulement voilà, il faut vous préciser que Tante Yvonne (à la différence de la tante Yvonne du Général) était de constitution, comme dire, voyons disons solide, bien rembourrée partout où il le fallait.
Allez savoir ce qui se passa, peut-être le lapin du haut de son paradis voulut-il se venger de sa meurtrière, en tout cas, Tante Yvonne pour mieux faire admirer son plat se redressa, rejetant les épaules en arrière et ce que personne n'avait prévu arriva.
Elle trébucha légèrement et pour garder l'équilibre dû abandonner sa posture hiératique et les lois de la pesanteur jouèrent contre elle, son opulente poitrine plongeât la tête la première, si je puis dire, dans la belle sauce rouge, entraînant avec elle non seulement la perdition du beau corsage blanc, mais aussi le sérieux des convives.
Toute la famille fut prise d'un homérique fou rire. Ma tante, bonne joueuse, rit avec nous et après avoir changé de chemisier, elle revint déguster avec nous ce merveilleux lapin chasseur.
Inutile de dire que depuis, dès que quelqu'un me sert un lapin ou un poulet chasseur, il se demande bien pourquoi je suis pliée de rire !
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Commentaires
1CrocSamedi 19 Décembre 2009 à 01:02Répondre
ce sont en effet des souvenirs que l'on ne peut pas oublier ...lorsqu'on est enfant et je me doute bien que tu dois y repenser à chaque fois que tu mange du lapin !!
bon samedi
bisous clic
bienvenue au club pour aimer cuisiner - moi bof !!
un souvenir qui est ravivé à chaque nouveau lapin au menu !!
la pauvre tante !!
heureusement que le lapin s'est accroché au bord du plat ----
sinon vous mangiez des petits pois !!!
bises Lady Mariannehihi pourvu qu'on ne me serve pas du lapin au repas de noel sinon je vais exploser de rire ! merci !
belle fin de semaine
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