• Un bateau insolite

    Janeczka, Val et Papistache du Défi du samedi voulaient être mis en scène sur un bateau. Tant pis pour eux. N'hésitez pas à aller voir à quoi ils ressemblent réellement !

    Ce matin là, tels les Pieds Nickelés, Janeczka, Val et Papistache se promenaient sur la marina en quête d'un mauvais coup.

    Brusquement, les voilà qui tombent en arrêt devant un vieux voilier mis en vente. Tous trois le détaillent sous toutes les coutures et comme les larrons qu'ils sont, pas besoin de se parler. Un clin d'œil du chef de la troupe le vénérable et barbu Papistache et les voilà qui embarquent sans plus s'en faire et larguent les amarres.

    Mais ils ne savent pas qu'embusqués près d'un ponton deux yeux (enfin la personne à qui ces yeux appartiennent) tout sauf bienveillants les observent.

    Ah, il faudrait peut-être que je vous présente ces trois malfrats et les rôles respectifs qu'ils décident d'assumer sur ce vieux rafiot.

    Nous avons donc le doyen Papistache et sa jambe de bois, en raison de son expérience il sera le capitaine, Janeczka et sa main artificielle (qui remplace le crochet depuis peu) sera à elle seule les membres d'équipage et enfin Val la benjamine encore peu aguerrie à la mer et comme disent les deux autres en plaisantant à peine, jeune, tendre et n'ayant ja-ja-jamais navigué elle sera le mousse et servira éventuellement d'en-cas si les vivres viennent à manquer.

    Voilà donc les trois acolytes qui prennent la mer très satisfaits de leur mauvaise action.

    Le vieux voilier, même s'il ne paye pas de mine, tient plutôt bien l'eau. Papistache se dresse fièrement à la proue et la main en visière admire le large, Janeczka tient ferme la barre, Val se débrouille tant bien que mal avec les voiles.

    La matinée se passe dans la joie et la bonne humeur. Nos pirates s'amusent comme des petits fous en imaginant la tête du propriétaire spolié.

    Seulement voilà, brusquement le temps change, la mer grossit, le vent forcit. Il faut toute la force de Papistache et de Val pour affaler les voiles, tandis que Janeczka s'arque boute sur la barre, sa main artificielle fait des miracles.

    La mer se déchaîne, le voilier embarque paquet de mer après paquet de mer. Les trois compères sont trempés comme des soupes et Val commence à prendre une délicate couleur vert tendre. Mais en vrais pirates ils serrent les dents et le reste, font face à l'adversité et prient qui ils peuvent pour ne pas couler.

    Aussi brusquement qu'elle est apparut la tempête disparaît laissant nos forbans dégoulinants et fort marris.

    Il est temps de cesser la plaisanterie et de regagner le port.

    Sur les indications de Papistache, Val étant hors course toute occupée qu'elle est à calmer son estomac mis à mal, Janeczka met le cap sur la côte.

    Mais là un fait surprenant se produit, chaque fois qu'ils arrivent en vue du port, le voilier se déporte et repart en pleine mer, ils ont beau faire ils n'arrivent pas à se rapprocher de la côte.

    En désespoir de cause ils tentent de héler les bateaux qui passent à proximité pour se faire remorquer, mais aucun ne semble (enfin, les barreurs) les remarquer.

    Les voilà bien perplexes, mais ils ne sont pas au bout de leurs surprises.

    Une grand lumière explose à la proue du bateau et un étonnant personnage arrivé d'on ne sait où se dresse devant eux.

    Il les regarde en ricanant. Ce rire et son aspect (deux jambes de bois, un crochet, un bandeau sur l'œil, quelques dents en moins et un ridicule déguisement de pirate) sont tout sauf rassurants.

    Nos trois fripons tremblants se regroupent à la poupe essayant de mettre le plus de distance entre eux et l'inquiétant nouveau venu.

    "Ah mes gaillards" s'exclame celui-ci avec un rire satanique "Je me présente Capitaine Joe Krapov, propriétaire de ce voilier que vous avez jugé bon de me voler et je vous en remercie vivement"

    Papistache, Janecska et Val échangent des coups d'œil interloqués.

    "Oui, je vous remercie, tel mon frère aîné fièr capitaine du Hollandais volant, je suis maudit. Contraint de naviguer sans fin sur la "Sardine volante, enfin" nouveau ricanement sarcastique "j'étais maudit, mon bateau invisible de tous ne pouvait apparaître qu'une fois tous les 100 ans, pendant une journée et si par bonheur j'arrivais à le vendre ou à me le faire voler ce jour là, devinez mes agneaux ???"

    Les agneaux en question commencent à se douter du coup à venir et à trembler dans leurs chausses.

    "Oui vous avez deviné, maintenant grâce à vous je suis libre et vous prenez ma place, vous voilà partis pour au moins 100 ans de navigation. Mais je suis bon garçon" et avant de disparaître dans un nuage de fumée laissant nos trois apprentis fantômes bien embêtés, il lance quelque chose sur le pont.

    Val s'en approche, c'est une boite de Dramamine contre le mal des transports, elle l'empoche avec vélocité.

    "Bon" dit d'une voix morne le nouveau capitaine de la Sardine Volante "on est dans le pétrin jusqu'au cou, va pas falloir louper le coche dans 100 ans".

    Et tel le poor lonesome cowboy, la Sardine Volante et son équipage se dirigent vers le soleil couchant et disparaissent définitivement (enfin pour 100 ans) dans un scintillement d'arc-en-ciel.

    Moralité : Attention à vous acheteur ou voleur potentiel de vieux bateaux renseignez-vous bien avant de vous lancer dans l'aventure !


  • Commentaires

    1
    Jeudi 11 Septembre 2008 à 06:59
    Callophrys/Chrisalai
    brr!!! frissons garantis!!! mais quelques sourires aussi......
    bisous
    2
    Jeudi 11 Septembre 2008 à 08:01
    Martine
    Oh, les frissons ne sont pas trop méchants dans cette histoire !
    3
    Jeudi 11 Septembre 2008 à 17:30
    camomille
    Sympas les pirates mais en BD.... Je n'ai pas tout lu je pleure comme une madeleine, j'ai un ptit souci avec mes yeux allergie)... Bonne fin de journée Martine !
    4
    Jeudi 11 Septembre 2008 à 18:27
    Martine
    Mes pirates ne sont pas de trop vilains pirates ! A quoi nous fais-tu de l'allergie ? Au soleil ?
    5
    Jeudi 11 Septembre 2008 à 19:50
    laurence
    Halalala...pas le temps de te lire ce soir.... alors à demain...
    Gros bisous
    6
    Jeudi 11 Septembre 2008 à 20:28
    Azalaïs
    bahh, c'est pas mal dans le fond 100 ans d' aventures en plus! de quoi retarder l'heure du grand saut!
    elle est bien mignonne cette histoire! à un moment j'ai pensé aux vieux de la vieille avec Noël Noël et Pierre Fresnay
    7
    Vendredi 12 Septembre 2008 à 08:23
    Martine
    Eh oui il faudre revenir à bord de mon bateau
    8
    Vendredi 12 Septembre 2008 à 08:24
    Martine
    Il faut surtout bien s'entendre. Je ne me souviens plus tellement de ce film, faut dire qu'il n'est pas tout jeune
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