Les impromptus souhaitaient recevoir un texte commençant par la phrase en gras, je me suis donc défoulée

La pièce était calme, trop calme pour engager une conversation ou développer une pensée.

Je fixais donc mon regard sur le feu qui crépitait dans l'âtre.

Puis laissait mon esprit vagabonder sur les tableaux qui ornaient les murs, sur les meubles cossus du salon dans lequel nous étions rassemblés.

Le temps commençait à me paraître long.

Les autres ne bougeaient pas d'un pouce.

Oui, assurément, la soirée allait être longue, très longue.

Oh et puis basta, il fallait bien que quelque chose se passe.

Je me doutais bien que parler de la pluie ou du beau temps, du dernier film ou du dernier roman à la mode n'allait pas les intéresser.

Et pour cause, pensais-je en pouffant intérieurement.

Et pourquoi pouffer intérieurement d'ailleurs.

Inutile, tout à fait inutile !

Je me mets donc à rire à gorge déployée en regardant mes compagnons toujours aussi impassibles.

C'est vrai qu'avec la dose de poison que j'ai mise dans leurs verres, les pauvres ne risquent plus de rire.

Ils sont raides dans leur fauteuil avec comme un air étonné sur le visage.

Pourquoi j'ai fait ça ?

Franchement aucune idée !

Il faudra que j'en parle à mon psy, ça va sûrement l'intéresser.

Appeler la police ? Pour quoi faire ? Je ne ressens aucune culpabilité.

D'ailleurs, il est temps de mettre fin à ce rêve.

J'ouvre les yeux sur le rayon de soleil qui brille entre les persiennes, m'étire et merveilleusement en forme après ce rêve délicieux, je me lève pour une nouvelle journée sûrement pleine d'intérêt.

Ca va ? Pas trop paniqué par mon côté Hyde ?