• Après un bref conciliabule Mimi allume la chandelle posée près de son lit (ben oui, c'est spartiate chez Mémé et Pépé, l'électricité c'est juste dans les pièces principales). Et voilà nos deux compères qui ouvrent la porte et se risquent dans le hall de pierre de la demeure ancestrale.

    Une étrange phosphorescence émane des pierres, devant la pleine lune qui illumine la fenêtre, deux chauves-souris donnent un ballet aérien. Mimi, sur la pointe des pieds avance subrepticement dans la pièce, contourne le coffre de pirate en bois. Tom, poils hérissés se colle contre ses chevilles. Tout à coup deux flambeaux que Mimi et Tom sont sûrs et certains de n'avoir jamais vu s'enflamment tandis que des rires narquois retentissent tout autour d'eux. Là nos deux amis commencent à trembler dans leurs chausses, il ne s'agit des fariboles de Pépé Athanase. Il se passe quelque chose de pas normal du tout ici.

    Mimi appuie sa main sur sa bouche pour ne pas de mettre à hurler, et sent son chat s'enrouler littéralement autour de ses chevilles. Brusquement une chiquenaude dérange son bonnet de nuit (faut vous dire que Mémé Célestine adore voir ses petits enfants avec ce genre d'accessoire ça lui rappelle son jeune temps), elle se retourne, lève la tête et tombe nez à nez avec … Non ce n'est pas possible deux fantômes, un qui plane au-dessus d'elle et l'autre qui sort du coffre. Tous les deux sont littéralement gondolés de rire. Ce spectacle pour le moins incongru a le don de rasséner Mimi. Des fantômes qui rigolent plutôt que de pousser des hurlements sinistres en secouant leurs chaînes ça ne ressemblent pas du tout aux histoires terrifiantes de Pépé Athanase !

    Mimi se plante donc avec assurance, complètement requinquée devant les deux trublions et les interrogent.

      

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  • Ceci est une photo d'archive, ce qui explique sa qualité pas terrible.
    Elle vous montre bien que même à un an on a déjà un lourd passé derrière soi. Si mon fiston voit ce que j'édite je suis cuite.
    Cette photo a été prise le jour de son premier anniversaire, la photo géante du bébé trop cuit derrière avait été faite le jour même de sa naissance.
    J'ai toujours adoré cette photo pour le côté "Non c'est pas possible, c'est pas moi ce truc" que je vois en bulle au-dessus de la tête de mon digne héritier.


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  • Ceci est une photo d'archive, ce qui explique sa qualité pas terrible.
    Elle vous montre bien que même à un an on a déjà un lourd passé derrière soi. Si mon fiston voit ce que j'édite je suis cuite.
    Cette photo a été prise le jour de son premier anniversaire, la photo géante du bébé trop cuit derrière avait été faite le jour même de sa naissance.
    J'ai toujours adoré cette photo pour le côté "Non c'est pas possible, c'est pas moi ce truc" que je vois en bulle au-dessus de la tête de mon digne héritier.


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  • Ce soir-là, Pépé Athanase chausse ses lorgnons (bien qu'il n'en ai pas besoin vu qu'il raconte de mémoire, mais c'était juste pour placer un autre mot) et d'un air doucereux et patelin se met à raconter une histoire de fantômes. Ce vieux briscard sait y faire pour galvaniser son auditoire. D'un ton grandiloquent, il enchaîne les bobards pour faire frémir son jeune auditoire. Il fricote avec les coupe-choux, décrit avec force détail des enfants perdus dans les limbes, fait bringuebaler ces arrières petits enfants sur des chemins tortueux au milieu d'arbres qui ressemblent à des cerbères. Bref, à la fin du soliloque de Pépé Athanase, les mouflets n'ont plus envie de musarder mais bien d'aller se planquer dans leur lit, couette rabattue sur les oreilles, après avoir vérifié sous le lit et dans les placards qu'il n'y a pas de croquemitaine prêt à leur sauter sur le poil, d'ailleurs assez bizarrement ce sont les cousins les plus âgés qui semblent ne pas en mener large. Pépé Athanase de son côté, goguenard devant l'effroi de sa descendance se réhydrate la luette avec un petit coup de tord-boyau. Mémé Célestine, continue, tout benoîtement de monter les mailles d'un de ses sempiternels tricots, un fin sourire matois sur les lèvres, cacherait-elle un secret ?

    Mimi et Tom ont eu beau faire de l'esbroufe, ils n'en mènent pas plus large que les cousins au moment de se coucher, même s'ils jouent les exubérants, ils n'ont qu'une envie décarrer vite fait, s'enfouir dans la couette, ne plus bouger et attendre le matin.

    Après s'être longuement réconfortés mutuellement, Mimi et Tom se sont enfin endormis. Mais voilà qu'au milieu de la nuit, un râle guttural retentit et les tire de leur sommeil. Un tintinnabulement bizarre se fait entendre dans le hall. Mimi et Tom jouent les bravaches, sûrs que ce sont les cousins qui veulent les faire bisquer en leur flanquant les miquettes. Mais il ne vont pas se laisser faire, ils vont montrer à ces brindezingues de quel bois ils se chauffent et leur claquer la margoulette si besoin est.


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  • Ce soir-là, Pépé Athanase chausse ses lorgnons (bien qu'il n'en ai pas besoin vu qu'il raconte de mémoire, mais c'était juste pour placer un autre mot) et d'un air doucereux et patelin se met à raconter une histoire de fantômes. Ce vieux briscard sait y faire pour galvaniser son auditoire. D'un ton grandiloquent, il enchaîne les bobards pour faire frémir son jeune auditoire. Il fricote avec les coupe-choux, décrit avec force détail des enfants perdus dans les limbes, fait bringuebaler ces arrières petits enfants sur des chemins tortueux au milieu d'arbres qui ressemblent à des cerbères. Bref, à la fin du soliloque de Pépé Athanase, les mouflets n'ont plus envie de musarder mais bien d'aller se planquer dans leur lit, couette rabattue sur les oreilles, après avoir vérifié sous le lit et dans les placards qu'il n'y a pas de croquemitaine prêt à leur sauter sur le poil, d'ailleurs assez bizarrement ce sont les cousins les plus âgés qui semblent ne pas en mener large. Pépé Athanase de son côté, goguenard devant l'effroi de sa descendance se réhydrate la luette avec un petit coup de tord-boyau. Mémé Célestine, continue, tout benoîtement de monter les mailles d'un de ses sempiternels tricots, un fin sourire matois sur les lèvres, cacherait-elle un secret ?

    Mimi et Tom ont eu beau faire de l'esbroufe, ils n'en mènent pas plus large que les cousins au moment de se coucher, même s'ils jouent les exubérants, ils n'ont qu'une envie décarrer vite fait, s'enfouir dans la couette, ne plus bouger et attendre le matin.

    Après s'être longuement réconfortés mutuellement, Mimi et Tom se sont enfin endormis. Mais voilà qu'au milieu de la nuit, un râle guttural retentit et les tire de leur sommeil. Un tintinnabulement bizarre se fait entendre dans le hall. Mimi et Tom jouent les bravaches, sûrs que ce sont les cousins qui veulent les faire bisquer en leur flanquant les miquettes. Mais il ne vont pas se laisser faire, ils vont montrer à ces brindezingues de quel bois ils se chauffent et leur claquer la margoulette si besoin est.


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