• Ecrite pour les Parchemins de Bigornette, une histoire qui je l'espère va vous intéresser !

    Cette nuit-là le brouillard est dense, mais cela n'empêche pas le groupe de jeunes gens de s'engager dans la forêt.

    Ils étaient de passage dans ce petit village lorsqu'ils entendirent parler du village maudit. Aussitôt alléchés, ils voulurent en savoir plus et tannèrent l'ancien du village pour qu'il leur raconte l'histoire et ce en dépit de ses réticences évidentes.

    "Il existe paraît-il, au cœur de la forêt, un village maudit qui n'apparaît que le jour de la pleine lune. Des jeunes comme vous, inconscients, s'y sont rendu et ils n'en sont jamais revenus."

    "Mais vous-même, vous n'avez jamais eu envie d'aller voir ?"

    "Mon frère et son meilleur ami ont disparu comme ça, alors non, je tiens à ma peau"

    "A votre avis, il se passe quoi là-bas ?"

    Mais plus moyen de tirer quoi que ce soit du vieillard, ils arrivèrent juste à lui arracher une vague indication de direction : plein nord.

    Et les voilà en ce soir de pleine lune qui marchent au cœur du brouillard.

    Ils échangent rires et plaisanteries, mais le cœur n'y est pas vraiment, les bruits environnants, étouffés par la brume semblent bien mystérieux et un rien inquiétants.

    Petit à petit, les uns après les autres ils se taisent et continuent à progresser plein nord dans un bois qui se fait de plus en plus touffu, les taillis semblent vouloir les retenir, les branches les agrippent au passage comme pour leur dire d'arrêter leur progression, le sol lui-même paraît se dérober sous leurs pas pour les obliger à rebrousser chemin.

    Mais rien n'y fait, trop vaniteux les uns et les autres pour avouer la peur qui commence à leur nouer le ventre, ils préfèrent se regarder en ricanant avec dans les yeux la phrase de cour de récré "t'es pas cap" qui clignote.

    Brusquement, le brouillard s'estompe et la pleine lune éclaire un tout petit village digne d'un conte de fées. Les petites maisons à colombages et à toits de chaume sont entourées d'un riant petit jardin, les volets peints de couleurs vives s'ouvrent sur des fenêtres scintillantes qui laissent deviner le pétillement joyeux et rassurant d'un feu de bois.

    Ils se regardent, leur peur enfuie, Le meneur ricane "N'importe quoi les bouseux du coin, avoir peur du village des stroumphs !".

    Tout à leur contemplation émerveillée, ils ne se rendent pas compte que plus un son ne retentit autour d'eux.

    Seul l'un d'entre eux paraît encore sur le qui-vive.

    Brusquement, toutes les portes s'ouvrent d'un coup, révélant, à défaut d'un hôte en chair et en os, un intérieur pimpant et chatoyant, dans le même temps une douce musique se répand ainsi que les senteurs d'un délicieux repas.

    Ils arrêtent alors de se congratuler et de se taper dans le dos, et chacun d'eux comme hypnotisé par le spectacle se dirige d'un pas hésitant vers une maisonnette, Ils ressemblent à des papillons attirés par la lumière.

    Leur compagnon encore lucide essaye de les retenir, mais peine perdue.

    Les uns après les autres, ils entrent dans les pimpantes chaumières.

    Derrière eux, les portes claquent avec un bruit définitif.

    Alors, un son, comme un soupir de contentement envahi l'air tandis que les murs paraissent se tendre et se distendre comme une mâchoire en train de mastiquer et que des sons ressemblant à des branches se cassant retentissent.

    Enfin, après un temps qui lui a paru infini, le témoin impuissant entend comme un bruit de déglutition puis un léger rot de contentement suivi d'un soupir d'aise émanent du village. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas bénéficié d'un tel festin.

    Le lendemain, on retrouva le jeune homme errant dans les bois, mémoire et raison enfuient, bredouillant des mots sans suite. Et nul n'entendit plus jamais parler de ses compagnons.

    Quant à l'ancien du village, il haussa les épaules. Il aurait une histoire de plus à raconter aux futurs téméraires en quête d'émotions fortes.

    Ca va on ne tremble pas trop ?


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  • Thème de Photographe du dimanche de cette semaine.

    J'ai donc été fouiller dans mes photos.

    Bon vous allez dire que je vois des choses bizarres, mais là franchement, vous ne le voyez pas mon petit indien ?

    Ugh, m'a-t-il dit, il ne faudrait pas me marcher dessus quand même.

    Admirez sa belle plume, gagnée sûrement après de difficiles épreuves initiatiques.



    Re bonjour lui ai-je dit. Le vent a emporté ta plume ?

    Oui a-t-il répondu fort déconfit, un coup de vent un peu brutal me l'a chipée.

    Pas grave ai-je répondu, le petit chêne est en train de te préparer une vraie coiffe de sachem pour le printemps prochain.






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  • Thème de Photographe du dimanche de cette semaine.

    J'ai donc été fouiller dans mes photos.

    Bon vous allez dire que je vois des choses bizarres, mais là franchement, vous ne le voyez pas mon petit indien ?

    Ugh, m'a-t-il dit, il ne faudrait pas me marcher dessus quand même.

    Admirez sa belle plume, gagnée sûrement après de difficiles épreuves initiatiques.



    Re bonjour lui ai-je dit. Le vent a emporté ta plume ?

    Oui a-t-il répondu fort déconfit, un coup de vent un peu brutal me l'a chipée.

    Pas grave ai-je répondu, le petit chêne est en train de te préparer une vraie coiffe de sachem pour le printemps prochain.






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  • Trouvée chez mi-chien, mi-chat, une petite mise en garde ici.

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  • Trouvée chez mi-chien, mi-chat, une petite mise en garde ici.

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