Je crois que c'est Chrisalain qui se plaignait de ne pas trouver de vidéos de Marc Ogeret.
En voici une qui devrait lui plaire. Il s'agit du très beau poème d'Aragon, mis en musique par Léo Ferré "Est-ce ainsi que les hommes vivent". Cette vidéo
doit être tirée de l'émission de Jacques Chancel "le grand échiquier". Je ne voudrais pas jouer les vieilles rombières style "de mon temps", mais n'empêche que ces émissions là, ça avait
quand même drôlement de la tenue ! Bref, la vidéo, suivie des paroles du poème.
Tout est affaire de décor Changer de lit changer de corps A quoi bon puisque c'est encore Moi qui moi-même me trahis Moi qui me traîne et m'éparpille Et mon ombre se déshabille Dans les bras semblables des filles Où j'ai cru trouver un pays.
Cœur léger cœur changeant cœur lourd Le temps de rêver est bien court Que faut-il faire de mes jours Que faut-il faire de mes nuits Je n'avais amour ni demeure Nulle part où je vive ou meure Je passais comme la rumeur Je m'endormais comme le bruit.
Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent.
C'était un temps déraisonnable On avait mis les morts à table On faisait des châteaux de sable On prenait les loups pour des chiens Tout changeait de pôle et d'épaule La pièce était-elle ou non drôle Moi si j'y tenais mal mon rôle C'était de n'y comprendre rien
Dans le quartier Hohenzollern
Entre la Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne Fleurissaient les seins de Lola Elle avait un cœur d'hirondelle Sur le canapé du bordel Je venais m'allonger près d'elle Dans les hoquets du pianola.
Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent.
Le ciel était gris de nuages Il y volait des oies sauvages Qui criaient la mort au passage Au-dessus des maisons des quais Je les voyais par la fenêtre Leur chant triste entrait dans mon être Et je croyais y reconnaître Du Rainer Maria Rilke.
Elle était brune elle était blanche Ses cheveux tombaient sur ses hanches Et la semaine et le dimanche Elle ouvrait à tous ses bras nus Elle avait des yeux de faïence Elle travaillait avec vaillance Pour un artilleur de Mayence Qui n'en est jamais revenu.
Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent.
Il est d'autres soldats en ville Et la nuit montent les civils Remets du rimmel à tes cils Lola qui t'en iras bientôt Encore un verre de liqueur Ce fut en avril à cinq heures Au petit jour que dans ton cœur Un dragon plongea son couteau
Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent.
Merci martine pour cette vidéo, je ne connaissais pas cette admirable chanson. C'est vrai que ce genre d'émission fait défaut de nos jours. Bises Santounette
Elle est très belle, mais avec le trio Aragon, Ferré, Ogeret, ce ne pouvait qu'être le cas. C'est sûr que ces émissions là avaient un peu plus de classe.
Je ne connaissais pas, on apprend à tout âge.... Pour ce qui est de la forme basic de l'éditeur j'ai essayé toutes les solutions possibles dont la tienne mais rien n'y fait.... Bon restons calme pas la peine de m'énerver.... Bonne journée Martine !
Tu ne connaissais pas le poème ou le chanteur ? Pour la forme basic il vient de me le refaire. J'ai mis un com aussi dans le forum, mais on me répond en javanais et
j'ai l'impression qu'on me prend pour une bille donc ...
Je suis de ton avis pour la télé à l'ancienne, mais je crois bien qu'on est de la même génération! C'est pourquoi je n'ai plus la télé. Très belle chanson de Léo. Quel poète!
Vu que nous sommes deux Martine, nous sommes en effet à peu près de la même couvée ;-) J'ai encore la télé, mais on ne peut pas dire qu'elle chauffe beaucoup.
Quel bonheur! Du Léo Ferré pour finir la journée! Souvenirs souvenirs des années de jeunesse étudiante et insouciante! Et quelle belle chanson "Est-ce ainsi que les hommes vivent?" J'arrive de chez Guthin et je repars voir mes lutins. Marie.
Merci pour la visite Marie. Je connais ton blog je vais régulièrement voir les petits miracles de la nature que tu présentes (faudrait que je laisse des coms je
sais).
Bises
Santounette