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Josaphat
Pour aujourd’hui, Jill Bill convie dans sa cour de récré le prénom Josaphat. Après quelques petites recherches ce prénom n’ayant été donné que 16 fois depuis 1900, je me suis permise de jouer un peu avec, comme vous allez pouvoir le lire.
Hier soir en se couchant, il a semblé à Léonce entendre comme des pleurs dans le grenier au-dessus de sa chambre. Elle a bien pensé au début qu’il ne s’agissait que du vent qui jouait avec la toiture, mais ce matin, le même bruit persiste.
Devant se rendre au lycée, elle confie l’enquête à son trio de choc : j’ai nommé le lutin Anicet, sa petite amie Wenefride et leur ami le diablotin Innocent.
Tous trois se glissent donc, pas trop farauds quand même, dans le grenier. Il y fait sombre et les objets qui s’y reposent ont parfois des ombres un peu inquiétantes.
Les deux garçons (on peut être lutin et diablotin et avoir les mêmes travers que les humains) essayent de prendre l’expédition à la légère, se poussent du coude et étouffent des gloussements, mais c’est de l’esbroufe, en fait, ils n’en mènent pas large.
Pour le moment pas le moindre bruit, le trio bien décidé à ne pas pousser l’investigation trop loin est prêt à tourner les talons quand des sanglots se font entendre dans un coin reculé du grenier.
Ils se regardent et avancent en se tenant par la main, histoire de se donner du courage, ils ne veulent pas décevoir Léonce.
Bientôt, ils arrivent à la source des pleurs. Ils ont devant eux ce qui ressemble à un mélange de fourrure et de cuir. Qu’est-ce que peut bien être ce truc bizarre.
La curiosité l’emportant sur la peur, ils touchent ensemble l’étrange boule, c’est chaud, c’est doux et CA RESPIRE !
Repli stratégique des aventuriers du grenier perdu.
Mais les plaintes fendent le cœur de Wenefride qui, courageusement, s’approche à nouveau et interroge.
« Tu es quoi ? »
Trois petites voix sortent en stéréo de la masse duveuteuse.
« Nous sommes Jo Za Fa »
« Jo Za Fa ? Mais encore ? »
Un petit museau pointu émerge de la boule, puis un second et un troisième. Trois petites bouilles de renard avec de grands yeux bien ronds regardent les nouveaux venus.
Anicet et Innocent s’exclament d’une seule voix « Des chauves-souris, sauve qui peut, elles vont nous manger ! »
Wenefride tempère ses acolytes d’un bref et cassant « Vous êtes nuls, ce sont des roussettes et elles ne mangent que des fruits. Remarquez vous avez l’air de fruits, des bananes par exemple ».
Puis se tournant vers Jo Za et Fa « Qu’est ce que vous faites ici et pourquoi pleurez-vous ? »
« Nous étions en train de jouer » reprend le trio « quand nous sommes entrés ici par accident, nous nous sommes cognés et maintenant nous sommes tout emmêlés »
En effet, les ailes délicates des trois chauves-souris sont imbriquées les unes dans les autres.
« Zou, les garçons au boulot »
Wenefride prend les opérations en main, Anicet et Innocent s’avancent pas trop rassurés, mais ils ne vont pas faire les poules mouillées devant une fille, même si ces bestioles ont l’air bien grandes par rapport à eux.
Après de nombreux efforts, les trois petites (en âge) chauves-souris sont délivrées et elles poussent force soupirs de soulagement avant de se remettre à couiner.
« Quoi encore ? » interroge Wenefride.
« Il fait jour, nous n’allons pas pouvoir rentrer chez nous et nos mamans vont s’inquiéter ! »
« Ah ces gosses ! » maugrée Wenefride « J’ai une idée. Soyez sages tous les cinq je reviens le plus vite possible ». Un claquement de doigt et Wenefride disparaît.
Après un petit moment d’incertitude les cinq nouveaux compagnons commencent à parler, à échanger des recettes de bêtises, à rire.
Juste avant qu’ils ne commencent à se laisser un peu trop aller, Wenefride est de retour. Toute contente d’elle, elle s’avance cachant quelque chose dans son dos.
Jo, Za, Fa, Anicet et Innocent l’entourent plein de curiosité.
« C’est quoi ? Qu’est ce que tu caches ? »
Avec un rire, Wenefride tend les mains, dedans trois petites paires de lunettes de soleil spécialementfabriquées en urgence par Gildas, l’opticien de Bigorbourg.
« Voilà, mettez ça sur votre museau et vous pourrez rentrer à la maison sans être éblouis ! »
« Super » se mettent à gazouiller Jo, Za et Fa. Ils se concertent un instant puis proposent « Pour vous remercier, ça vous dirait de faire un petit vol ? »
Bien sûr, que nos trois petits amis sont intéressés. Jo, Za et Fa chaussent leurs lunettes de soleil, Wenefride, Anicet et Innocent, les guident vers la sortie et s’installent confortablement entre leurs ailes. Et c’est le départ pour la grande aventure.
Une qui a cru avoir la berlue, c’est Léonce, lorsqu’elle a cru voir passer devant les fenêtres de sa classe, les trois mini terreurs qu’elle héberge à cheval sur des chauves-souris !
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Commentaires
Bonjour élève Martine.... Jo Za et Fa trois chauve-souris égarées dans le grenier de Bigorbourg... Un pays où tous les prénoms ont un rôle et une histoire bien imaginée... la bienvenue à "eux" à la cour de récré, merci Martine, bises de m'dame JB
C'est super mignon , Martine , et toujours ce don pour raconter des histoires !
Bravo , j'adore !!!
Bisous et bonne journée .
Très bonne idée ce découpage de prénom ! Je ne m'attendais pas à voir apparaître des chauves souris, encore moins à les voir se retrouver avec des lunettes sur le nez ! :-)
Quelle joie de te lire ! enfin un peu de temps devant moi aujourd'hui... ma voiture est en panne et je roule peu avec la voiture de prêt, donc j'ai un petit répit...
Je retrouve tes écrits avec plaisir, tu nous emmènes une fois de plus dans un monde plein de gaieté et de trouvailles. ça me rappelle un soir dernier dans ma maison, en entrant dans ma chambre j'avais une roussette qui tournait autour de l'abat jour central... j'ai un peu paniqué, me demandant comment j'allais m'en débarasser...je les aime bien mais dehors plutôt, et pendant plus de 30 ans avec mon mari dans cette même maison jamais nous n'avions vu entrer une chauve souris, même en été quand tout était ouvert, et là en 5 minutes elle avait du profiter de la porte du couloir ouverte... J'ai aussi pensé à l'histoire de Bigard... J'ai donc ouvert la fenêtre en grand et à mon grand soulagement elle est partie rejoindre ses frangines dehors... mais vraiment elle m'a foutu la trouille... je ne me voyais pas partager mon lit avec elle, aussi mignone soit-elle... Bisous Martine et merci...A très vite !
Je retrouve avec plaisir Bigorbourg et ses petits habitants... merci pour cette jolie histoire où l'entr'aide est reine !!
Bisous
Monelle
Belle histoire de sauvetage .
Elles sont pourtant mignonnes ces petites chauves-souris !! Mais elles ont mauvaise réputation!
Quand nous étions à Mayotte, il y avait des marchands sur le bord de la route qui vendaient des brochettes de roussettes! J'espère que JO Sa et Pha ne finiront pas ainsi!!
Bravo, encore un joli conte. Et comme tu es trés douée tu devrais nous faire un montage photo de tes 3 roussettes à lunettes.
Bonne journée. Bisous
Bon, maintenant qu'elles ont des lunettes de soleil Jo Za et Fa vont pouvoir nous régaler de leurs aventure.
Je les mijotent pendant toute la semaine ces sacrés prénoms, j'attends que Séraphin vienne me titiller
J'aime bien aussi les roussettes avec leur petite bouille de renard, quant aux loups ils sont magnifiques. J'espère que Rune ne les aime pas pour les croquer !
J'aime bien jouer avec les étymologies ou les saints-patrons, mais là rien de rien, alors j'ai fait au mieux. Et il n'y a pas de raison pour que les chauves-souris n'aient pas le droit de sortir en plein jour les pauvres !
Tiens c'est original, j'aimerais bien essayer le vol de chauve-souris en plein jour, je les conduirais vers des lieux enchantés où seule et sans ailes je ne peux aller !!!
Je ne te remercierai jamais assez d'avoir inventé ce jeu ! Mes chauves-souris ne ressemblent pas du tout à celle de Bigard ! C'est mignon ces petites bêtes là. Bon fin d'emménagement
Elles ne mangent que des fruits celles-ci et non rien à craindre pour Jo Za et Fa, personne ne se les mettra sous la dent
Il faudrait d'abord que j'arrive à prendre une de ces petites bêtes en photo, bon sinon pourquoi pas avec un photo piquée sur Internet, ça pourrait être amusant
Je ne te le fais pas dire, l'avantage c'est que comme ça on ne froisse personne avec nos délires
Il faudrait aussi arriver à se rapetisser comme le faisait un personnage de dessin animé dans mon jeune temps
j'ai relu avec grand plaisir cette histoire de sauvetage que je n'avais pas commenté
bises et belle journée
Moi qui aime les chauves-souris que pour le bien qu'elle font en nous débarassant des insectes qui piquent, tu me fait délicieusement aimer le trio Jo-Za-Fa.
Ce sont des petites bêtes charmantes et j'aime bien rendre justice à certains animaux malmenés comme les chauves-souris, les rats ou les loups
30JosetteSamedi 18 Janvier 2014 à 17:14galopins et galopines dans la cour de récré on a pas fini d'en rencontrer
j'aime les chauvesouris surtout celles qui se régales de moustiques !!!
bonne soirée
31PATSYSamedi 18 Janvier 2014 à 17:14Adorable histoire, kro mignonnes Jo, Za et Fa.
Je suis une farouche protectrice des chauves-souris (avec les loups, les ours et tous ces animaux mal-aimés). D'ailleurs c'est mon animal totem. Et Rune est tout à fait de mon avis...
Bizzzzzzzzzz les filles
32emmaSamedi 18 Janvier 2014 à 17:14
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une belle imagination ,j'adore,bravo