• Un autre Pierre Bachelet pas trop connu je pense. Ce que j'aime dans cette superbe chanson c'est le contraste entre la force des paroles et la légéreté de la mélodie.


    pierre bachelet-souvenez vous-
    envoyé par bisonravi1987. - Clip, interview et concert.

    Y avait des arbres, il y avait des oiseaux
    Le blé devait se moissonner bientôt
    C'est tellement beau l'été qu'on peut pas croire
    Que c'est la guerre qui fait marcher l'histoire
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous

    Les hommes sont arrivés par les labours
    Ils ont pris position dans les faubourgs
    C'est drôle d'être éveillé en pleine nuit
    Et de se dire que la paix est finie
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous
    C'est drôle d'être éveillé en pleine nuit
    Et de s'enfuir avec un vieux fusil
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous

    Puis ils ont occupé la préfecture
    Tué quelques otages le long d'un mur
    C'étaient des paysans, un charpentier
    Et la femme du petit vieux d'à côté
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous

    Et pour ceux qui n'ont pas été d'accord
    Ya eu les barbelés, les miradors
    Ça se passe toujours de la même manière
    De tous les côtés du rideau de guerre
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous

    Bien malin qui peut dire honnêtement
    Où se sont passés ces évènements
    Mais méfions nous qu'en y mettant des noms
    On se trompe de lieu ou d'opinion
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous

    Aujourd'hui y a des arbres et des oiseaux
    Et le blé doit se moissonner bientôt
    C'est tellement beau qu'on peut pas croire
    Qu'une guerre pourrait faire basculer l'histoire
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous
    C'est tellement beau l'été qu'on a envie
    De défendre la paille avec l'épi
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous

    30 commentaires
  • Un autre Pierre Bachelet pas trop connu je pense. Ce que j'aime dans cette superbe chanson c'est le contraste entre la force des paroles et la légéreté de la mélodie.


    pierre bachelet-souvenez vous-
    envoyé par bisonravi1987. - Clip, interview et concert.

    Y avait des arbres, il y avait des oiseaux
    Le blé devait se moissonner bientôt
    C'est tellement beau l'été qu'on peut pas croire
    Que c'est la guerre qui fait marcher l'histoire
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous

    Les hommes sont arrivés par les labours
    Ils ont pris position dans les faubourgs
    C'est drôle d'être éveillé en pleine nuit
    Et de se dire que la paix est finie
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous
    C'est drôle d'être éveillé en pleine nuit
    Et de s'enfuir avec un vieux fusil
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous

    Puis ils ont occupé la préfecture
    Tué quelques otages le long d'un mur
    C'étaient des paysans, un charpentier
    Et la femme du petit vieux d'à côté
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous

    Et pour ceux qui n'ont pas été d'accord
    Ya eu les barbelés, les miradors
    Ça se passe toujours de la même manière
    De tous les côtés du rideau de guerre
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous

    Bien malin qui peut dire honnêtement
    Où se sont passés ces évènements
    Mais méfions nous qu'en y mettant des noms
    On se trompe de lieu ou d'opinion
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous

    Aujourd'hui y a des arbres et des oiseaux
    Et le blé doit se moissonner bientôt
    C'est tellement beau qu'on peut pas croire
    Qu'une guerre pourrait faire basculer l'histoire
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous
    C'est tellement beau l'été qu'on a envie
    De défendre la paille avec l'épi
    Souvenez-vous je n'aimais que vous
    Je n'aimais que vous

    30 commentaires
  • Un texte écrit pour les Fanes de Carottes et revu par In-folio. Je vous donne le thème à la fin sinon c'est trop facile de deviner dès le début qui est le narrateur.

    J'ai toujours vécu dans cette rue. Je ne l'ai jamais quittée.

    Bien sûr, je me souviens peu de mes premiers jours, j'étais petit et frêle mais tendrement soigné par mon père adoptif. De ce temps ne me reviennent en mémoire que de belles dames en robes longues, des voitures tirées par des chevaux, des cerceaux poussés par de jeunes enfants. A l’époque, je ne savais pas encore ce qu’étaient ces êtres étranges, tous ces géants m’effrayaient un peu, tant j’avais peur qu’ils ne m’écrasent.

    Puis j'ai grandi et forci. A ce moment là, j'ai commencé à observer mon entourage. Les jeunes me faisaient maintenant moins peur, les adultes passaient indifférents, mais les chevaux eux m’inquiétaient toujours avec leur taille impressionnante, je me sentais encore bien vulnérable près d’eux.

    A un moment donné, dans ma rue, il se mit à circuler de plus en plus de voitures, elles étaient étranges faisaient du bruit et dégageaient des mauvaises odeurs, les chevaux, qui alors ne me faisaient plus peur, devenaient de plus en plus rares.

    Je croisais souvent des nounous qui promenaient des bébés dans de grands landaus hauts sur roues.

    Ces petits m'intéressaient tout particulièrement, alors, au fil du temps, je les ai étudiés.

    C'était amusant d'assister à leurs premiers pas un peu chancelants, puis de les voir jouer, ou plutôt essayer, de jouer ensemble. D’ailleurs combien de fois les ai-je aidés à se cacher les uns des autres ? Bien souvent il y avait des disputes qui finissaient dans les larmes, puis dans les rires. Certains mêmes s’endormaient nichés tout contre moi, que c’était doux !

    En grandissant, ils venaient me confier leurs problèmes, leurs joies, leurs peines.
    Et puis, leurs amours naissantes aussi. Parfois leurs familles ne s'entendaient pas et mes petits amis étaient bien tristes, ils venaient parfois me confier leur peine et se jurer un amour éternel en me prenant pour témoin. Mais à cette époque, il fallait obéir aux parents, et très souvent, la mort dans l'âme, ils se séparaient et tentaient de trouver le bonheur autrement. J'étais bien peiné pour eux, mais je ne pouvais rien y faire malheureusement. D'autres, au contraire, s'unissaient et bientôt ils venaient me présenter leur progéniture. Quel plaisir pour moi !

    Bien sûr, il y avait aussi des personnes peu aimables, des commères qui, assisses sur le banc près de moi, critiquaient tout un chacun. Des hommes brutaux maltraitaient leurs épouses et leurs enfants, et elles venaient souvent là pour s’en plaindre à leurs amies… j’aurais tant aimé les aider.

    Souvent, j'accueillais les vieilles personnes qui venaient se reposer près de moi. Elles me racontaient leur vie, comme si je n'en avais pas déjà suivi une bonne partie.

    Et puis un jour, ce fut l'horreur. Les habitants de ma rue paraissaient terrifiés, beaucoup pleuraient. Certains des gamins que j'avais connu dans les langes revêtirent d'étranges costumes et partirent. Parfois, les compagnes de certains d'entre eux venaient me voir et sanglotaient près de moi, j'essayais de les consoler, mais ce n'était pas facile. Il n'y avait plus de joie, ni de lumière dans ma rue.

    Une nuit, il y eu un bruit effrayant, quelque chose explosa et plusieurs maisons s'effondrèrent. Des amis périrent, d'autres furent blessés. Moi-même je reçus un éclat qui fit une large entaille dans mon flanc et me laissa une cicatrice. Quand tout cela allait-il finir ?

    Cela vint un jour, d'énormes voitures sans roues passèrent, les habitants criaient des hourras, embrassaient les hommes assis sur ces étranges engins.

    Et petit à petit ma rue pansa ses plaies, certains de mes jeunes amis revinrent, les yeux hantés de choses que je ne verrai jamais. Et comme lorsqu'ils étaient enfants, après une bagarre, ils venaient se réfugier près de moi.

    La vie devenait de plus en plus trépidante, de plus en plus de voitures, des petites maisons remplacées par des immeubles, heureusement pour moi mon petit coin de rue fut transformé en square nous ménageant un coin de paix, à moi et aux enfants, de plus en plus nombreux, qui peuplaient la rue.

    Je n'aime guère l'hiver je me sens délaissé par mes jeunes amis, alors je m’endors mon rythme de vie est si différent du leur. Mais dès que le printemps revient, je peux à nouveau m'amuser de leurs jeux. Et en eux je retrouve les enfants que j'ai vu grandir, aimer, et partir parfois.

    Je commence à être vieux, à me sentir vieux. Régulièrement des hommes viennent me voir, m'auscultent.
    "Croyez-vous qu'il soit encore suffisamment en forme" leur demandent mes amis.
    "Oui, il peut encore vivre de nombreuses années"
    "Tant mieux, vous savez je l'ai toujours connu, mes parents et mes grands-parents aussi, elle serait triste cette rue sans lui".

    Et moi, dans le square, je secoue doucement mes feuilles pour leur faire comprendre que leur amitié me réchauffe et que ma rue est sans conteste la plus belle du monde.

    L
    e thème était intelligence végétale

    10 commentaires
  • Un texte écrit pour les Fanes de Carottes et revu par In-folio. Je vous donne le thème à la fin sinon c'est trop facile de deviner dès le début qui est le narrateur.

    J'ai toujours vécu dans cette rue. Je ne l'ai jamais quittée.

    Bien sûr, je me souviens peu de mes premiers jours, j'étais petit et frêle mais tendrement soigné par mon père adoptif. De ce temps ne me reviennent en mémoire que de belles dames en robes longues, des voitures tirées par des chevaux, des cerceaux poussés par de jeunes enfants. A l’époque, je ne savais pas encore ce qu’étaient ces êtres étranges, tous ces géants m’effrayaient un peu, tant j’avais peur qu’ils ne m’écrasent.

    Puis j'ai grandi et forci. A ce moment là, j'ai commencé à observer mon entourage. Les jeunes me faisaient maintenant moins peur, les adultes passaient indifférents, mais les chevaux eux m’inquiétaient toujours avec leur taille impressionnante, je me sentais encore bien vulnérable près d’eux.

    A un moment donné, dans ma rue, il se mit à circuler de plus en plus de voitures, elles étaient étranges faisaient du bruit et dégageaient des mauvaises odeurs, les chevaux, qui alors ne me faisaient plus peur, devenaient de plus en plus rares.

    Je croisais souvent des nounous qui promenaient des bébés dans de grands landaus hauts sur roues.

    Ces petits m'intéressaient tout particulièrement, alors, au fil du temps, je les ai étudiés.

    C'était amusant d'assister à leurs premiers pas un peu chancelants, puis de les voir jouer, ou plutôt essayer, de jouer ensemble. D’ailleurs combien de fois les ai-je aidés à se cacher les uns des autres ? Bien souvent il y avait des disputes qui finissaient dans les larmes, puis dans les rires. Certains mêmes s’endormaient nichés tout contre moi, que c’était doux !

    En grandissant, ils venaient me confier leurs problèmes, leurs joies, leurs peines.
    Et puis, leurs amours naissantes aussi. Parfois leurs familles ne s'entendaient pas et mes petits amis étaient bien tristes, ils venaient parfois me confier leur peine et se jurer un amour éternel en me prenant pour témoin. Mais à cette époque, il fallait obéir aux parents, et très souvent, la mort dans l'âme, ils se séparaient et tentaient de trouver le bonheur autrement. J'étais bien peiné pour eux, mais je ne pouvais rien y faire malheureusement. D'autres, au contraire, s'unissaient et bientôt ils venaient me présenter leur progéniture. Quel plaisir pour moi !

    Bien sûr, il y avait aussi des personnes peu aimables, des commères qui, assisses sur le banc près de moi, critiquaient tout un chacun. Des hommes brutaux maltraitaient leurs épouses et leurs enfants, et elles venaient souvent là pour s’en plaindre à leurs amies… j’aurais tant aimé les aider.

    Souvent, j'accueillais les vieilles personnes qui venaient se reposer près de moi. Elles me racontaient leur vie, comme si je n'en avais pas déjà suivi une bonne partie.

    Et puis un jour, ce fut l'horreur. Les habitants de ma rue paraissaient terrifiés, beaucoup pleuraient. Certains des gamins que j'avais connu dans les langes revêtirent d'étranges costumes et partirent. Parfois, les compagnes de certains d'entre eux venaient me voir et sanglotaient près de moi, j'essayais de les consoler, mais ce n'était pas facile. Il n'y avait plus de joie, ni de lumière dans ma rue.

    Une nuit, il y eu un bruit effrayant, quelque chose explosa et plusieurs maisons s'effondrèrent. Des amis périrent, d'autres furent blessés. Moi-même je reçus un éclat qui fit une large entaille dans mon flanc et me laissa une cicatrice. Quand tout cela allait-il finir ?

    Cela vint un jour, d'énormes voitures sans roues passèrent, les habitants criaient des hourras, embrassaient les hommes assis sur ces étranges engins.

    Et petit à petit ma rue pansa ses plaies, certains de mes jeunes amis revinrent, les yeux hantés de choses que je ne verrai jamais. Et comme lorsqu'ils étaient enfants, après une bagarre, ils venaient se réfugier près de moi.

    La vie devenait de plus en plus trépidante, de plus en plus de voitures, des petites maisons remplacées par des immeubles, heureusement pour moi mon petit coin de rue fut transformé en square nous ménageant un coin de paix, à moi et aux enfants, de plus en plus nombreux, qui peuplaient la rue.

    Je n'aime guère l'hiver je me sens délaissé par mes jeunes amis, alors je m’endors mon rythme de vie est si différent du leur. Mais dès que le printemps revient, je peux à nouveau m'amuser de leurs jeux. Et en eux je retrouve les enfants que j'ai vu grandir, aimer, et partir parfois.

    Je commence à être vieux, à me sentir vieux. Régulièrement des hommes viennent me voir, m'auscultent.
    "Croyez-vous qu'il soit encore suffisamment en forme" leur demandent mes amis.
    "Oui, il peut encore vivre de nombreuses années"
    "Tant mieux, vous savez je l'ai toujours connu, mes parents et mes grands-parents aussi, elle serait triste cette rue sans lui".

    Et moi, dans le square, je secoue doucement mes feuilles pour leur faire comprendre que leur amitié me réchauffe et que ma rue est sans conteste la plus belle du monde.

    L
    e thème était intelligence végétale

    10 commentaires
  • Pour le thème de Dana, quelques arbres extraits de ma collection de photos qui doit maintenant en compter plus de 300, vive l'APN.

    Hiver



    Printemps



    Automne



    Ludique


    42 commentaires



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