• Défi du samedi avait fait très fort. Il fallait répondre à la lettre suivante

    Mme Katia Laipouls-Scière                                           Vendredi 15 mai 2009
    Aide-soignante de jour
    à la Résidence des Écureuils
    28*** Berdoncière

    Madame, Mademoiselle ou Monsieur,

    Madame Mireille Icks vient de décéder, à l’âge de 94 ans, le 8 mai 2009, à la maison de retraite des Écureuils de Berdoncière.
    Avant de mourir, elle m’avait confié un petit agenda très usagé. J’y ai trouvé toutes les adresses notées au cours de sa longue vie. Certaines semblaient très anciennes. La vôtre y figurait.
    Quels étaient vos liens avec Madame Mireille ? A quelle époque de sa vie l’aviez-vous fréquentée ? Quels souvenirs avez-vous conservés d’elle ?
    Je ne l’ai connue que fort âgée. Elle se livrait peu. Je voudrais que vous m’aidiez à me faire une idée de son passé. J’ai entrepris d’écrire à toutes les personnes dont je suis parvenue à déchiffrer les adresses.
    Je lirai toutes les réponses et, au cimetière, je brûlerai votre lettre et laisserai tomber les cendres sur la modeste tombe de Madame Mireille. J’étais seule à suivre son enterrement.
    Vous serez aimable de m’envoyer votre lettre à l’adresse suivante : samedidefi@hotmail.fr, vous prendrez la précaution de préciser : “Tentative d'esquisser le portrait d'une inconnue.”
    Je vous prie d’agréer, Madame, Mademoiselle ou Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus dévoués.

    Katia L.-S.

    P.S. : Ne vous étonnez pas qu’une aide-soignante d’une maison de retraite de campagne sache rédiger une lettre sans trop de  fautes d’orthographe, j’ai profité d’un des rares moments de lucidité hebdomadaire d’un gentil vieux monsieur de la résidence qui a accepté de relire mon brouillon en échange d’une sucrerie proscrite par la faculté “diafoirine”.

    Chère Madame,

    Je viens de recevoir votre courrier et il me rend fort perplexe.

    Effectivement, ma famille a bien connu une Madame Mireille, mais elle s'appelait Zède et non Icks.

    L'adresse à laquelle vous avez envoyé votre courrier est celle de la maison familiale depuis près de 200 ans, donc je suppose que la personne qui a rempli ce carnet connaissait effectivement notre famille.

    Cette Madame Mireille, quelque soit son nom de famille, est entrée dans ce que je me plais à appeler "les légendes familiales".

    C'est mon arrière grand mère qui m'a parlé pour la première fois de cette dame avec laquelle elle avait été amie un long moment.

    C'était une personne très étonnante qui lisait dans les cartes et préparait d'étranges philtres. Elle était très prisée à l'époque par les bourgeois de notre petite ville.

    Toutefois mon arrière grande mère était la seule à être proche d'elle, elles échangeaient, m'a-t-elle dit, de petits secrets, se soutenaient dans l'adversité, bref il s'agissait d'une belle amitié, d'autant que Madame Mireille avait prédit à mon arrière grand mère une vie heureuse à elle et à sa descendance et je dois dire que c'est bien ce qui se produit.

    Et puis, un jour sans que rien ne le laisse présager, cette dame a disparu sans laisser la moindre trace. Mon arrière grand mère a bien essayé de la faire retrouver, mais à l'époque vous vous doutez bien que les moyens d'investigation étaient fort limités.

    Pour en revenir à ce qui m'étonne le plus et je suppose que vous devez avoir compris, c'est l'âge que vous donnez à Madame Icks, 95 ans.

    Or lorsque mon arrière grand mère l'a rencontrée pour la première fois, Madame Mireille avait déjà près d'une cinquantaine d'années. J'ai donc fait un rapide calcul, votre Madame Mireille aurait donc eu plus de 150 ans, ce qui vous en conviendrez est un peu excessif même pour une personne avec ses dons.

    Votre Madame Icks devait probablement être la petite fille de notre Madame Zède.

    Juste un dernier détail, notre Madame Mireille avait, aux dires de mon arrière grand mère, une tâche de naissance en forme d'étoile au poignet, ce serait fort étonnant que votre Madame Mireille ait présenté la même caractéristique, non ?

    En souvenir de notre Madame Mireille, je me permets de vous adresser, en remerciement pour votre dévouement, un chèque qui vous permettra de fleurir la tombe de cette personne et de vous offrir un petit cadeau à titre amical.

    Cordialement

    Martine Vingtsept


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  • Défi du samedi avait fait très fort. Il fallait répondre à la lettre suivante

    Mme Katia Laipouls-Scière                                           Vendredi 15 mai 2009
    Aide-soignante de jour
    à la Résidence des Écureuils
    28*** Berdoncière

    Madame, Mademoiselle ou Monsieur,

    Madame Mireille Icks vient de décéder, à l’âge de 94 ans, le 8 mai 2009, à la maison de retraite des Écureuils de Berdoncière.
    Avant de mourir, elle m’avait confié un petit agenda très usagé. J’y ai trouvé toutes les adresses notées au cours de sa longue vie. Certaines semblaient très anciennes. La vôtre y figurait.
    Quels étaient vos liens avec Madame Mireille ? A quelle époque de sa vie l’aviez-vous fréquentée ? Quels souvenirs avez-vous conservés d’elle ?
    Je ne l’ai connue que fort âgée. Elle se livrait peu. Je voudrais que vous m’aidiez à me faire une idée de son passé. J’ai entrepris d’écrire à toutes les personnes dont je suis parvenue à déchiffrer les adresses.
    Je lirai toutes les réponses et, au cimetière, je brûlerai votre lettre et laisserai tomber les cendres sur la modeste tombe de Madame Mireille. J’étais seule à suivre son enterrement.
    Vous serez aimable de m’envoyer votre lettre à l’adresse suivante : samedidefi@hotmail.fr, vous prendrez la précaution de préciser : “Tentative d'esquisser le portrait d'une inconnue.”
    Je vous prie d’agréer, Madame, Mademoiselle ou Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus dévoués.

    Katia L.-S.

    P.S. : Ne vous étonnez pas qu’une aide-soignante d’une maison de retraite de campagne sache rédiger une lettre sans trop de  fautes d’orthographe, j’ai profité d’un des rares moments de lucidité hebdomadaire d’un gentil vieux monsieur de la résidence qui a accepté de relire mon brouillon en échange d’une sucrerie proscrite par la faculté “diafoirine”.

    Chère Madame,

    Je viens de recevoir votre courrier et il me rend fort perplexe.

    Effectivement, ma famille a bien connu une Madame Mireille, mais elle s'appelait Zède et non Icks.

    L'adresse à laquelle vous avez envoyé votre courrier est celle de la maison familiale depuis près de 200 ans, donc je suppose que la personne qui a rempli ce carnet connaissait effectivement notre famille.

    Cette Madame Mireille, quelque soit son nom de famille, est entrée dans ce que je me plais à appeler "les légendes familiales".

    C'est mon arrière grand mère qui m'a parlé pour la première fois de cette dame avec laquelle elle avait été amie un long moment.

    C'était une personne très étonnante qui lisait dans les cartes et préparait d'étranges philtres. Elle était très prisée à l'époque par les bourgeois de notre petite ville.

    Toutefois mon arrière grande mère était la seule à être proche d'elle, elles échangeaient, m'a-t-elle dit, de petits secrets, se soutenaient dans l'adversité, bref il s'agissait d'une belle amitié, d'autant que Madame Mireille avait prédit à mon arrière grand mère une vie heureuse à elle et à sa descendance et je dois dire que c'est bien ce qui se produit.

    Et puis, un jour sans que rien ne le laisse présager, cette dame a disparu sans laisser la moindre trace. Mon arrière grand mère a bien essayé de la faire retrouver, mais à l'époque vous vous doutez bien que les moyens d'investigation étaient fort limités.

    Pour en revenir à ce qui m'étonne le plus et je suppose que vous devez avoir compris, c'est l'âge que vous donnez à Madame Icks, 95 ans.

    Or lorsque mon arrière grand mère l'a rencontrée pour la première fois, Madame Mireille avait déjà près d'une cinquantaine d'années. J'ai donc fait un rapide calcul, votre Madame Mireille aurait donc eu plus de 150 ans, ce qui vous en conviendrez est un peu excessif même pour une personne avec ses dons.

    Votre Madame Icks devait probablement être la petite fille de notre Madame Zède.

    Juste un dernier détail, notre Madame Mireille avait, aux dires de mon arrière grand mère, une tâche de naissance en forme d'étoile au poignet, ce serait fort étonnant que votre Madame Mireille ait présenté la même caractéristique, non ?

    En souvenir de notre Madame Mireille, je me permets de vous adresser, en remerciement pour votre dévouement, un chèque qui vous permettra de fleurir la tombe de cette personne et de vous offrir un petit cadeau à titre amical.

    Cordialement

    Martine Vingtsept


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  • Pour le thème de Dana, j'ai repris (oui bientôt l'été, les rediffusions commencent) le premier contact avec Thalis et le premier câlin avec ma minette.







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  • Pour le thème de Dana, j'ai repris (oui bientôt l'été, les rediffusions commencent) le premier contact avec Thalis et le premier câlin avec ma minette.







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  • Meutres à l'Académie - Jô Soares

    Résumé decitre : Tout va pour le mieux à Rio de Janeiro, en cette année 1924. Mais lorsque les immortels de l'Académie des lettres s'écroulent raides morts les uns après les autres, voilà qui fait désordre ! Coïncidences ? Tel n'est pas l'avis de Machado Machado, policier lettré que son éternel panama rend irrésistible aux yeux des dames. Un thé avec les " empanachés" de l'Académie, une visite dans la loge d'une fougueuse actrice française, sans oublier un essayage chez un tailleur nain ! Au fil de son enquête, le commissaire va découvrir une faune bien inquiétante, et pas toujours des mieux intentionnées. Entre érudition et humour, suspense et satire, une délicieuse incursion dans le Rio historique, sur les traces du meurtrier de l'Académie.

    Mon avis : Ah, un vrai délice. Un livre drôle mais qui ne perd pas de vue l'énigme policière. Un policier hors norme flanqué d'un médecin légiste à l'esprit ouvert se lancent à la poursuite d'un bien étrange meurtrier qui a somme toute un mobile plutôt logique, même s'il est complètement dingue. En plus c'est une découverte du Rio de l'époque et du caractère de feu de ces dames. En prime l'histoire de Pam et Poum qui à l'origine s'appellaient Max et Moritz puis Juca et Chico au Brésil et figurez vous que ces affreux jojos jouent un rôle dans l'histoire (un petit clic ici). A noter aussi les illustrations qui viennent émailler le récit. Enfin, je vous recommande chaudement la lecture de "Elémentaire, ma chère Sarah" où l'on voit Sherlock Holmes se ridiculiser en beauté et "L'homme qui tua Getulio Vargas" où l'histoire d'un tueur très maladroit. Les deux sont drôles et instructifs.

     



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