• Encore un site qui propose des "exercices" d'écriture Paroles Plurielles.
    Voilà quel était le défi à relever :

    Une consigne un peu différente cette fois, elle a trois volets
    Vous écrirez un texte sur le thème de la jalousie. La jalousie peut concerner tous les domaines (pas seulement l'amour...)
    Ce sera obligatoirement sous forme de lettre
    E
    n aucun cas vous ne pouvez utiliser la lettre u (mais comme il s'agit d'une lettre tu et vous sont acceptés)
    NB. Humour bienvenu.

    Voilà donc, mon petit texte

    Je sais, vous n'êtes pas contentes.

    Vous aimeriez me garder près de vous 86.400 secondes/86.400*, mais comprenez ce n'est pas possible !

    J'ai besoin d'air, d'espace, de soleil, de liberté, sinon je vais m'étioler.

    C'est vrai je vous aime, ne vous ai-je pas choisies avec tendresse, avec plaisir, avec joie.

    A ce propos, hélas, permettez-moi de vous confesser le prix payé contre vous. Je sais, je ne devrais pas parler argent, c'est trivial et cela va à l'encontre de nos sentiments.

    Mais reconnaissez-le vous allez trop loin là à exiger de me garder enfermée dans la pénombre la totalité de mon temps, mais dehors le soleil brille !

    Laissez-moi vous garder entrebâillées, bientôt le soleil sera trop ardent alors je vous refermerai mes chéries et dans la fraîche pénombre dispensée par vos soins, resterons ensemble à rêver.

    * PS aux organisatrices : Je sais j'ai un peu triché, mais comme dire 24 heures sur 24 autrement ?

    J'ai un peu tourné la difficulté en utilisant l'autre sens du mot jalousie


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  • Nouvelle consigne d'Impromptus.
    Vous venez d'arriver dans une ville inconnue où vous ne connaissez personne. Racontez nous ce qui vous arrive.
    Mais, mais, votre histoire doit absolument commencer par les mots suivants : Dès qu'elle fut partie, je fermais la porte à clé...

    Pour tout dire, là j'ai fondu les fusibles. A vous de juger.

    Dès qu'elle fut partie, je fermais la porte à clé et espérais qu’elle reviendrait... Je posais mes valises et me dirigeais tout de suite vers la fenêtre que j'ouvris en grand, puis j'enjambais la rambarde et me laissais flotter jusqu'à la chaussée où je me posais au milieu des passants, évitant les voitures qui roulaient sur le trottoir. Ca y est j'étais revenue dans cette ville que je ne connaissais pas mais où j'avais toujours vécu. Il était temps de partir à sa re-découverte. Mes voisins me saluaient par mon nom mais comme je ne les connaissais pas encore et ne pouvais leur répondre ils comprenaient vite que je revenais de "l'ailleurs" ils me souriaient et me souhaitaient bon retour à la maison.

    J'errais un moment dans les rues, regardais les enfants emmener leurs parents au travail avant d'aller à l'école, les clients amener des marchandises dans les magasins tandis que les marchands leur remettaient des chèques, les fruits et légumes sauter dans le cabas des passants, les chats poursuivrent les chiens, les chiens ramasser les détritus laissés par leurs maîtres, les contractuelles déplacer les véhicules mal garées. Bref une journée banale dans la ville d'Ici.

    Puis, après quelques temps de flânerie, je me retrouvais devant un restaurant qui titilla vaguement ma mémoire encore fragile. J'entrais et fût accueillie par 3 amies inconnues qui m'entraînèrent tout de suite en cuisine.

    "Bonjour ma chérie, me dit l'une d'entre elles pendant que les autres riaient de bonheur, bon retour parmi nous, pas trop secouée par le voyage ? Allez viens allons préparer un bon déjeuner de bienvenue".

    Comme c'était étrange, ces trois personnes, mes amies semblait-il, se mirent à me parler de moi, de ma vie, à me parler d'elles. Pendant ce temps tandis que nous préparions le repas pour la table 12, ceux de la table 12 se chargeaient de la composition de notre menu de fête.

    Le repas fut très gai, nous nous attaquâmes tout de suite en entrée à la Forêt noire, puis vint une délicieuse purée de moules frites, suivie d'oranges au canard. Comme c'était jour de fête le tout fut arrosé de lait et d'eau de source, le vin était trop banal pour un jour aussi spécial.

    Dehors, il était déjà 15 heures, le jour tombait et les réverbères s'éteignirent un à un.

    Et tandis que la nuit arrivait petit à petit, il fut temps de rentrer chez moi. Mes amies me reconduisirent toujours riant et continuant à me poser des questions sur l'Ailleurs où j'étais encore en grande partie. De mon côté, les souvenirs d'Ici et d'Ailleurs commençaient à se mélanger dans ma tête. Cette ville que je ne connaissais pas reprenait doucement sa place dans ma mémoire chancelante.

    "Encore un ou deux jours de flou" me dit une de mes amies "et tu seras à nouveau parmi nous j’en suis sûre".

    Après une dernière claque d'amitié, j'escaladais l'échelle de secours et rentrais chez moi par la fenêtre. Je me dirigeais vers la porte, l'ouvris, mon accompagnatrice attendait toujours sur le palier. "Tu es ma mémoire c'est bien ça ? Comment ai-je pu t'oublier ? Entre je t'en prie". Elle sourit et laissant la porte ouverte, je fermais la fenêtre à clé, j'allais bientôt être à nouveau chez moi dans cette ville inconnue.


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  • Tiens, hello boy. Ca faisait un moment que je ne t'avais pas vu !

    Tu parles, old chap, en été avec les touristes pas moyen d'être tranquille.

    A qui le dis-tu. En plus avec les zooms qu'ils ont maintenant sur leurs appareils pas moyen de se relâcher 5 minutes.

    Et encore, ne te plains pas toi tu tiens sur tes deux jambes. T'as eu du bol remarque, si au lieu de te faire sauter un bras et un œil, ils avaient eu ta guibolle, tu serais comme moi dans une position drôlement inconfortable.

    C'est vrai, je reconnais que perché comme ça sur la pointe du pied ce ne doit pas être évident.

    Et en plus, ces sadiques m'ont installé sur une boule, n'importe quoi ! Bon, à part ça, comment vas-tu ?

    Faut pas se plaindre, avec l'hiver qui arrive je peux lâcher la pause de temps en temps et surtout rigoler un coup, parce que bonjour la tronche d'enterrement qu'ils m'ont faite.

    Ouais, certes t'as pas l'air super content, pourtant tu nous as flanqué un super piquette.

    OK, mais j'y ai laissé ma peau quand même !

    Remarque ça valait peut-être mieux parce que au rythme où on te débitait mon pauvre vieux tu finissais homme tronc.

    C'est ça, rigole en tout cas je suis un héros national. Ceci dit je commence à en avoir un peu marre de regarder la mer, enfin ce que j'en vois à travers la pollution.

    Exact, moi je ne représente que 504 gugusses qui ont trépassé pour la liberté, z'êtes bizarres les humains ! Et pour la pollution je te rassure, chez moi c'est kif-kif et pas moyen de voir la mer.

    C'est sympa de me rendre visite, mais tu ne voudrais pas un petit quelque chose par hasard ?

    Gagné mon vieux, il ne te resterait pas un p'tit coup de gnôle, parce que pour tout te dire je commence à me les geler grave. C'est pas le minable flambeau qu'ils m'ont donné qui me permet de me réchauffer.

    C'est sûr, remarque t'es plutôt beau gosse, les filles doivent te reluquer, moi je dois me contenter des pigeons. Au fait qui te remplace aujourd'hui ?

    J'ai fait un deal avec un gars du Louvres, il me remplace et je lui rapporte les derniers potins de l'extérieur.

    Moi, rien à faire, même si je pouvais me faire remplacer je n'irais pas bien loin. Déjà descendre de là avec un bras en moins c'est pas du gâteau.

    Et la nuit passe ainsi en bavardages entre les deux amis et au petit matin, salut et à bientôt.

    Au fait, chères lectrices, chers lecteurs, vous avez bien sûr deviné qui sont mes deux héros du jour !


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  • C'était la nouvelle proposition des impromptus littéraires.
    Voilà donc ma participation.

    Bien chères auditrices je vous remercie d'être venues si nombreuses pour ma conférence sur le thème, oh combien important "il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée".

    Dans un premier temps, je vais me permettre de vous présenter le pour de ces deux situations, le contre se déduisant automatiquement du pour, nous passerons ensuite rapidement sur l'intérêt d'une porte entrebâillée et ensuite je vous laisserai la parole pour que nous débattions de cette grave question.

    Penchons nous d'abord sur les avantages d'une porte ouverte :

    • . Vous n'avez pas à l'enfoncer
    • . Vous ne vous cognez pas dedans en vous levant la nuit
    • . Elle vous permet de savoir où se trouvent vos enfants et quelles bêtises ils sont en train de concocter
    • . Elle laisse passer l'air et la lumière ainsi que les bonnes odeurs de cuisine
    • . Elle vous laisse aller et venir sans problème lorsque vous avez les bras chargés d'une pile de livres ou de la soupière en porcelaine de votre arrière grand-mère
    • . Si vous avez perdu ou oublié vos clefs vous pouvez quand même rentrer chez vous
    • . Vous profitez à pleins tubes du dernier Nigthwish que votre fils a mis en boucle sur le lecteur de CD de sa chambre, cela vous permet de faire votre repassage en rythme

     A contrario quels sont les avantages d'une porte fermée :

    • . Elle permet à la pièce où vous vous trouvez de conserver sa chaleur
    • . Elle vous protège des oreilles indiscrètes lorsque vous téléphonez à qui vous savez en tout bien tout honneur
    • . Elle empêche l'odeur de chou bouilli d'envahir votre chambre
    • . Elle vous permet de travailler en paix sans être dérangée par vos collègues qui décortiquent le dernier reality show auquel elles ont assisté, de même vous ne connaîtrez pas la fin du film que vous avez l'intention d'aller voir demain et qu'elles ont déjà vu
    • . Si quelqu'un cherche à s'introduire illicitement chez vous, généralement elle grince et vous alerte
    • . Si vous ne faites pas le moindre bruit derrière les importuns finiront bien par aller voir ailleurs s'ils y sont
    • . A l'abri derrière la porte votre salle de bains vous pouvez procéder à tous les ravalements nécessaires pour être au mieux de votre forme mais que les autres n'ont pas besoin de connaître (sachez garder votre mystère)
    Attention, à bien retenir que pour le chat que la porte soit ouverte ou fermée, elle est de toute façon dans la mauvaise position par rapport à ses envies, le chat peut être situé dans la catégorie des "je préfère une porte entrebâillée" encore que connaissant la malice de ces petites bêtes vous ayez toutes les chances de les retrouver perchés dessus prêts à se jeter sur vos épaules.

    Ce qui nous amène aux intérêts que peut avoir la porte entrebâillée :

    • . Vous pouvez vous planquer derrière et apprendre ainsi des choses intéressantes, notamment voir votre petite dernière jouer à l'institutrice avec ses nounours alors qu'elle s'entête à ne pas vouloir apprendre ses leçons (à cette occasion vous vous apercevez que la petite peste en sait plus que vous ne le croyiez)
    • . Elle laisse passer juste ce qu'il faut de lumière ou d'air lors des demi-saisons
    • . Vous vous souvenez avec nostalgie du nombre de films que vous avez ainsi pu voir assise dans l'escalier alors que vos parents vous croyaient sagement couchée (ce qui va vous amener à vérifier ce soir si votre progéniture est bien endormie là où elle doit l'être)
    • . Lorsque vous rentrez nuitamment elle vous permet de vous glisser sournoisement de pièce en pièce en faisant un minimum de bruit
    Enfin, avant d'entamer notre débat, je me permets de vous mettre en garde contre les portes à battants qui n'hésitent pas à vous revenir dans le nez ou à vous faire avancer plus vite que vous ne le vouliez d'un bon coup sur les fesses. Mais ces portes là n'entrent pas dans le propos d'aujourd'hui. La parole est maintenant à vous. Préférez-vous une porte ouverte ou fermée ?

    PS - Qui n'a rien à voir avec ce texte, si l'un de vous sait comment faire fonctionner la fonction puces je suis preneuse, on m'a dit de rajouter cette ligne de commande dans le CSS mais ça ne fonctionne pas
    .article li{ list-style: disc; }


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  • Le site "Les impromptus littéraires" propose des petits exercices d'écriture très ludiques.
    Cette semaine, vous serez la Joconde du tableau de Léonard de Vinci et vous verrez défiler devant vous des badauds, des artistes en herbes, des histoires de coup d'œil, des loufoqueries, des amoureux, des gardiens, des photographes, des animaux etc. Vous pourrez aussi être seule dans la salle. Vous serez étonnée, surprise, blasée ou que sais-je. Vous devrez nous raconter ce qui se passe dans votre tête à ce moment. Récit, rêverie, fantasme, poésie, arts culinaires, aventure(s) avec d'autres personnages de tableau.

    Voilà donc mon  petit délire personnel à moi (et en plus en entier du premier coup, je vous gâte).

    Ouais, eh ben, mine de rien c'est drôlement fatigant pour les zygomatiques le sourire énigmatique !

    Mais c'est Léonard qui m'a demandé de sourire comme ça vu que mes dents ne sont pas vraiment bien rangées, et à mon époque, l'orthodontie ça n'existait pas et le dentifrice Ultra Brite blancheur non plus.

    Bon trêve de palabres installons nous confortablement , les visiteurs arrivent.

    Et ça y est les réflexions fusent

    "Ah je le croyais plus grand ce tableau" Le Sacre de Napoléon mon petit vieux c'est à côté.

    "Oh t'as vu elle est toute craquelée" Ouais, ben toi ma belle on verra à quoi tu ressembleras dans 500 ans.

    "T'as lu Da Vinci Code, ben il paraît qu'elle était mariée au Christ" Ouille, toi tu ferais bien de le lire toi-même le bouquin

    Tiens le japonais qui essaye de me prendre en photo en douce, hop un clin d'œil, j'en connais un qui va être surpris en arrivant à Tokyo.

    Heureusement qu'il y a une barrière sinon je suis sûre que les gamins me colleraient leur chewing gum sur la glace ou me dessineraient des moustaches, ils s'enquiquinent les mômes que voulez-vous les musées c'est pas forcément leur truc, eh puis pour bien me voir de près, il ne faut pas être pressé.

    En tout cas, vivement ce soir que je sorte de ce cadre étriqué et que j'aille m'éclater avec les copines et les copains.

    Ca vous étonne de m'entendre parler comme ça, c'est sûr, c'est pas très renaissance, mais depuis que le monde défile devant moi j'en apprends des choses et dans toutes les langues en plus, et en plus j'ai quasiment l'éternité devant moi.

    Ah une dernière chose avant d'essayer de me concentrer sur mes admirateurs. Mon sourire énigmatique, ce n'est pas uniquement une question de dentition. Figurez-vous qu'il faisait chaud quand il m'a peinte l'ami Léonard et comme je gigotais et que ça énervait le maître, j'ai donc eu le droit à une bassine d'eau fraîche avec des essences florales. Bon sang ce que ça faisait du bien d'agiter les orteils là-dedans et puis c'était plutôt marrant de me dire que les gens qui allaient venir admirer le tableau se demanderaient d'où me venait ce sourire. Eh bien maintenant vous le savez, c'est en réalité un sourire de doux contentement.


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