• Francine de l'Arbre à mots ayant pardonné ma petite entorse à son mot la semaine dernière, je m'amende en lui proposant un Bécédémo correctement orthographié !

    Il existe en Noctalie une créature redoutable.

    Lorsque Serpentine la lune verte fait son apparition dans les cieux, les Noctaliens prennent bien soin de suspendre à leurs fenêtres des talismans de cristal vert.

    Ces objets qui scintillent, de reflets d’émeraude dans la lumière opalescente de Serpentine, ont pour mission de captiver le Bécédémo. Lorsqu’il les voit tournoyer il ne peut s’empêcher d’approcher et les miroitements qu’ils diffusent l’envoûte tant qu’il reste à les contempler jusqu’au coucher de Serpentine, à ce moment là, le Bécédémo n’a plus qu’à regagner sa tanière affamé.

    Le Bécédémo à première vue n’a pas l’air terrifiant, il serait même plutôt beau à regarder. Il ressemble à un petit serpent aux écailles iridescentes. Ses yeux passent par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Lorsqu’il se déplace c’est avec une élégance aérienne et un léger friselis l’accompagne, cette musique lénifiante endort ses victimes et lui permet d’entrer dans leurs rêves.

    Et c’est là bien sûr que les choses se compliquent pour le dormeur.

    Le Bécédémo se nourrit de rêves, ou plus exactement il se gorge des mots qui accompagnent les rêves. Il déguste voyelles et consonnes avec délectation. En happant une de-ci, une de-là, il les laisse fondre sur sa langue comme un gourmet. Lorsqu’il est vraiment affamé il avale goulûment des mots entiers.

    Le rêveur pendant ce temps assiste, impuissant, à la destruction de son rêve. Tous les bons conseils, les mises en garde que ceux-ci pourraient lui délivrer sont annihilés, il ne reste que de formes qui s’agitent désespérément dans un silence de plus en plus angoissant.

    Au matin, lorsque le Bécédémo se glisse hors de la tête de sa victime, celle-ci n’est plus quehttp://www.memoclic.com/14-3746-600x450/fond-ecran-serpent-vert-symetrique.jpg fatigue et vide. Il n’est pas rare d’ailleurs lorsque l’attaque a été particulièrement violente, que la malheureuse proie ne puisse pas parler pendant plusieurs jours, que les mots lui échappent, ou, au mieux, qu’elle bafouille ou bégaye lamentablement.

    Bref, mieux vaut éviter de dormir à la belle étoile lorsque Serpentine brille et les esprits forts qui ont voulu n’en faire qu’à leur tête, persuadés qu’ils étaient de résister au sommeil, ont fait les frais des facultés hypnotiques du Bécédémo.


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  • Un prénom somme tout plutôt classique aujourd'hui dans la cour de récré de Jill Bill.

    Agnès est une charmante bergère en porcelaine qui égaye une étagère chez Pernelle, la fermière de Bigorbourg.

    Dans la journée, elle se contente de sourire au vide, assise entre son chien et un agneau, elle se repose.

    Elle se repose parce qu'Agnès attend la nuit pour "aller au travail".

    Quel est ce travail ? Vous aidez à vous endormir.

    Comme vous le savez lorsqu'il est difficile de s'endormir, il est conseillé de compter les moutons, mais il faut le reconnaître c'est parfois très énervant et ça fait plus de mal que de bien. Au bout d'un certain temps vous vous embrouillez dans le décompte de ces fichus ovins et vous recommencez à zéro. Au bout du compte, le matin, vous vous retrouvez avec sous les yeux des poches de la taille de valises !

    C'est donc là qu'Agnès intervient. D'abord, elle n'est pas sectaire, elle vous laisse compter ce que vous souhaitez. Vous pouvez donc choisir les moutons bien sûr, le classique n'est jamais démodé, mais aussi

    des chats (bien que ceux-ci parfois n'acceptent pas toujours de défiler dans le bon sens),

    des chiens (qui reniflent dans tous les coins),

    des éléphants (qui se suivent en se tenant la queue, encore que je me demande s'ils font vraiment ça dans la nature),

    des lamas (ceux à quatre pattes et qui crachent, mais si vous préférez vous pouvez aussi opter pour le modèle à deux pattes au crâne rasé et enroulé dans une belle robe orange, c'est d'ailleurs un choix très zen mais ne comptez pas les voir passer en courant).

    Maintenant rien ne vous empêche de choisir un objet comme

    des livres (mais n'en arrêtez pas un pour lire ses pages parce que là vous n'êtes pas endormi),

    des cafetières (je vous le déconseille toutefois si jamais du café venait à se renverser vous pourriez être tenté de vous lever pour en boire une petite lichette),

    des robinets (si le bruit de la goutte qui tombe vous relaxe, chez certains ça énerve).

    Bref la liste n'est pas exhaustive, vous pouvez en débattre avec Agnès elle sera de bon conseil et dans unhttp://1.bp.blogspot.com/_buykA-LojWo/TEaVVj5y0vI/AAAAAAAABFA/ANoifTk64bM/s1600/bo-rivage_labergere.jpg premier temps vous aidera dans votre choix, dans un second temps elle organisera un défilé dans les règles, avec le chiffre en sous-titre pour que vous ne vous emmêliez pas les pinceaux dans votre compte, enfin elle vous jouera sur sa flûte un petit air bien rythmé mais tout doux qui favorisera votre assoupissement. Son mouton et son chien, de leur côté s'occuperont du service d'ordre dans les rangs.

    Avec tout ça je vous garantis que le sommeil viendra vous rendre visite tout en douceur !


    40 commentaires
  • Un prénom somme tout plutôt classique aujourd'hui dans la cour de récré de Jill Bill.

    Agnès est une charmante bergère en porcelaine qui égaye une étagère chez Pernelle, la fermière de Bigorbourg.

    Dans la journée, elle se contente de sourire au vide, assise entre son chien et un agneau, elle se repose.

    Elle se repose parce qu'Agnès attend la nuit pour "aller au travail".

    Quel est ce travail ? Vous aidez à vous endormir.

    Comme vous le savez lorsqu'il est difficile de s'endormir, il est conseillé de compter les moutons, mais il faut le reconnaître c'est parfois très énervant et ça fait plus de mal que de bien. Au bout d'un certain temps vous vous embrouillez dans le décompte de ces fichus ovins et vous recommencez à zéro. Au bout du compte, le matin, vous vous retrouvez avec sous les yeux des poches de la taille de valises !

    C'est donc là qu'Agnès intervient. D'abord, elle n'est pas sectaire, elle vous laisse compter ce que vous souhaitez. Vous pouvez donc choisir les moutons bien sûr, le classique n'est jamais démodé, mais aussi

    des chats (bien que ceux-ci parfois n'acceptent pas toujours de défiler dans le bon sens),

    des chiens (qui reniflent dans tous les coins),

    des éléphants (qui se suivent en se tenant la queue, encore que je me demande s'ils font vraiment ça dans la nature),

    des lamas (ceux à quatre pattes et qui crachent, mais si vous préférez vous pouvez aussi opter pour le modèle à deux pattes au crâne rasé et enroulé dans une belle robe orange, c'est d'ailleurs un choix très zen mais ne comptez pas les voir passer en courant).

    Maintenant rien ne vous empêche de choisir un objet comme

    des livres (mais n'en arrêtez pas un pour lire ses pages parce que là vous n'êtes pas endormi),

    des cafetières (je vous le déconseille toutefois si jamais du café venait à se renverser vous pourriez être tenté de vous lever pour en boire une petite lichette),

    des robinets (si le bruit de la goutte qui tombe vous relaxe, chez certains ça énerve).

    Bref la liste n'est pas exhaustive, vous pouvez en débattre avec Agnès elle sera de bon conseil et dans unhttp://1.bp.blogspot.com/_buykA-LojWo/TEaVVj5y0vI/AAAAAAAABFA/ANoifTk64bM/s1600/bo-rivage_labergere.jpg premier temps vous aidera dans votre choix, dans un second temps elle organisera un défilé dans les règles, avec le chiffre en sous-titre pour que vous ne vous emmêliez pas les pinceaux dans votre compte, enfin elle vous jouera sur sa flûte un petit air bien rythmé mais tout doux qui favorisera votre assoupissement. Son mouton et son chien, de leur côté s'occuperont du service d'ordre dans les rangs.

    Avec tout ça je vous garantis que le sommeil viendra vous rendre visite tout en douceur !


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  • Ca faisait longtemps que je ne vous avais pas mis un petit bouquin, pourtant ce n'est pas faute de dévorer.

    Disparues – Chris Mooney

    http://www.decitre.fr/gi/40/9782258076440FS.gifRésume Decitre : Membre de la police scientifique de Boston, Darby McCormick est aussi efficace dans son laboratoire que sur les scènes de crime, où elle n'a pas son pareil pour faire parler les indices. Envoyée sur les lieux d'un enlèvement, Darby découvre un témoin inattendu : une femme squelettique, vêtue de haillons, désorientée et terrorisée. L'inconnue, disparue depuis plusieurs années, aurait été enfermée dans un cachot obscur et sordide. Au fil de son enquête minutieuse, Darby comprend que les victimes seraient des dizaines à travers le pays, enlevées par un psychopathe dont les ressources et l'habileté défient l'entendement. Hantée par le sort de toutes ces femmes qui lui rappellent un souvenir traumatisant de son adolescence, Darby décide de partir en quête d'autres survivantes. Elle ne se doute pas qu'elle s'apprête à plonger au coeur de la perversité humaine... Dans ce thriller trépidant servi par des personnages complexes, Chris Mooney joue brillamment sur tous les registres, de l'émotion pure à la terreur. 

    Mon avis : Je dois dire que Chris Mooney nous entraîne bien loin dans la perversité humaine et dans les capacités de résistance de certaines victimes. L’action est bien menée et surtout montée comme un jeu de poupées russes, parce que qui se cache derrière qui, et qui est qui, pas évident à déterminer pour Darby qui en mémoire d’une amie disparue se jette à corps perdu dans la résolution de cette affaire qui n’est peut-être pas sans lien avec son propre vécu. Et l’ennemi qu’elle affronte est de taille. Quand au rebondissement final il est plus que bien trouvé et oblige à réfléchir sur les conséquences des décisions que l’on prend dans le feu de l’action. Dévoré rapidement inutile de le dire.

    Que le meurtre soit – Chris Mooney

    http://www.decitre.fr/gi/18/9782258076518FS.gifRésumé Decitre : Quand le corps de Judith Chen est repêché dans le port de Boston, impossible de ne pas établir un lien avec le meurtre d'une autre étudiante dont le cadavre a été retrouvé au bord de la Charles River quelque temps auparavant. En guise de signature, leur assassin a en effet cousu une statuette de la Vierge dans une poche de leurs vêtements. Chargée de l'affaire, Darby McCormick, de la police scientifique de Boston, découvre qu'elle n'est pas la seule à rechercher le coupable : Malcolm Fletcher, ex-agent fédéral reconverti en justicier solitaire, travaille pour le père de l'une des victimes et semble avoir une longueur d'avance sur l'enquête officielle. Alors qu'une troisième jeune femme est portée disparue, Darby décide de se rapprocher de Fletcher, dans l'espoir qu'il la mène jusqu'au tueur en série.

    Mon avis : J'avais bien aimé le premier roman avec Darby et celui-ci m'a également bien plu. Au début Chris Mooney nous aiguille sur de fausses pistes, on est sûr qu'elles sont fausses, mais comme elles paraissent vraiment fausses peut-être que ? Maintenant c'est vrai que plusieurs personnes de l'entourage de Darby lui cachent des informations et le sieur Malcom Fletcher a un peu tendance à jouer avec elle en semant des indices et en lui donnant d'étranges indications. Darby va devoir remonter le temps pour comprendre comment deux affaires criminelles en viennent à s'imbriquer, heureusement pour une fois pas de hiérarchie pour lui mettre des bâtons dans les roues au contraire. Nous entrons aussi assez rapidement dans le monde du tueur et bizarrement celui-ci fait presque de la peine, quelque part dans sa folie il reste assez curieusement quelqu'un de gentil et d'attentionné. Bref, une héroïne à suivre.


    18 commentaires
  • Ca faisait longtemps que je ne vous avais pas mis un petit bouquin, pourtant ce n'est pas faute de dévorer.

    Disparues – Chris Mooney

    http://www.decitre.fr/gi/40/9782258076440FS.gifRésume Decitre : Membre de la police scientifique de Boston, Darby McCormick est aussi efficace dans son laboratoire que sur les scènes de crime, où elle n'a pas son pareil pour faire parler les indices. Envoyée sur les lieux d'un enlèvement, Darby découvre un témoin inattendu : une femme squelettique, vêtue de haillons, désorientée et terrorisée. L'inconnue, disparue depuis plusieurs années, aurait été enfermée dans un cachot obscur et sordide. Au fil de son enquête minutieuse, Darby comprend que les victimes seraient des dizaines à travers le pays, enlevées par un psychopathe dont les ressources et l'habileté défient l'entendement. Hantée par le sort de toutes ces femmes qui lui rappellent un souvenir traumatisant de son adolescence, Darby décide de partir en quête d'autres survivantes. Elle ne se doute pas qu'elle s'apprête à plonger au coeur de la perversité humaine... Dans ce thriller trépidant servi par des personnages complexes, Chris Mooney joue brillamment sur tous les registres, de l'émotion pure à la terreur. 

    Mon avis : Je dois dire que Chris Mooney nous entraîne bien loin dans la perversité humaine et dans les capacités de résistance de certaines victimes. L’action est bien menée et surtout montée comme un jeu de poupées russes, parce que qui se cache derrière qui, et qui est qui, pas évident à déterminer pour Darby qui en mémoire d’une amie disparue se jette à corps perdu dans la résolution de cette affaire qui n’est peut-être pas sans lien avec son propre vécu. Et l’ennemi qu’elle affronte est de taille. Quand au rebondissement final il est plus que bien trouvé et oblige à réfléchir sur les conséquences des décisions que l’on prend dans le feu de l’action. Dévoré rapidement inutile de le dire.

    Que le meurtre soit – Chris Mooney

    http://www.decitre.fr/gi/18/9782258076518FS.gifRésumé Decitre : Quand le corps de Judith Chen est repêché dans le port de Boston, impossible de ne pas établir un lien avec le meurtre d'une autre étudiante dont le cadavre a été retrouvé au bord de la Charles River quelque temps auparavant. En guise de signature, leur assassin a en effet cousu une statuette de la Vierge dans une poche de leurs vêtements. Chargée de l'affaire, Darby McCormick, de la police scientifique de Boston, découvre qu'elle n'est pas la seule à rechercher le coupable : Malcolm Fletcher, ex-agent fédéral reconverti en justicier solitaire, travaille pour le père de l'une des victimes et semble avoir une longueur d'avance sur l'enquête officielle. Alors qu'une troisième jeune femme est portée disparue, Darby décide de se rapprocher de Fletcher, dans l'espoir qu'il la mène jusqu'au tueur en série.

    Mon avis : J'avais bien aimé le premier roman avec Darby et celui-ci m'a également bien plu. Au début Chris Mooney nous aiguille sur de fausses pistes, on est sûr qu'elles sont fausses, mais comme elles paraissent vraiment fausses peut-être que ? Maintenant c'est vrai que plusieurs personnes de l'entourage de Darby lui cachent des informations et le sieur Malcom Fletcher a un peu tendance à jouer avec elle en semant des indices et en lui donnant d'étranges indications. Darby va devoir remonter le temps pour comprendre comment deux affaires criminelles en viennent à s'imbriquer, heureusement pour une fois pas de hiérarchie pour lui mettre des bâtons dans les roues au contraire. Nous entrons aussi assez rapidement dans le monde du tueur et bizarrement celui-ci fait presque de la peine, quelque part dans sa folie il reste assez curieusement quelqu'un de gentil et d'attentionné. Bref, une héroïne à suivre.


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