• Les impromptus littéraires vont arrêter le site tel qu'il est actuellement, mais bien heureusement il va renaître prochainement de ses cendres sous une autre forme. En attendant, la dernière consigne était justement "Une dernière lettre". Je ne savais pas trop quoi écrire pour ne pas faire dans le larmoyant, et là l'amie Pandora (telle Zorra, pardon Zorro est arrivée avec son cheval et son grand manteau). Elle a écrit la lettre suivante, enfin pour être plus exacte, c'est Monsieur Pandorus qui l'a écrite :

    "Madame, Monsieur, Futurs retraités des Impromptus Littéraires V 3.0 (Le coïtus va ENFIN être interruptus… Ah bon c’est impromptus pas interruptus !)

    Dans ce concert de louanges et de remerciements lénifiants qui s’abattent actuellement sur ce blog, tels la neuvième plaie d’Egypte, permettez que notre lettre sorte du registre habituel et jusque–là retrouvé dans les écrits publiés sur votre futur ex-site. Mais peut-être n’aurez-vous pas le courage de la publier…

    Mes enfants et moi sommes ravis que vous vous arrêtiez enfin, nous avons d’ailleurs ouvert une bouteille de Champony pour fêter ça. Mon fils Mordikus est enfermé en pleurs dans sa chambre « Papa, c’est de bonheur, ne t’inquiète pas » et notre fille Apolline se remet à croire en Dieu. Elle m’a d’ailleurs demandé si c’était parce que le pape était venu en France que nous avions été enfin exaucés mais je n’ai pas su lui répondre. Plouky, notre chien, qui avait été accueilli comme réfugié dans une autre famille, parle même de revenir à la maison. Vraiment, nous tenons à remercier Ioda, Ovni et Leaurance de nous quitter… Enfin.

    Finies les consignes à deux balles, le coup du bébé et de l’eau du bain, de ma femme qui pille MA cave, se shoote aux épices ou nous empoisonne au fromage. Finies la graine de coriandre à toutes les sauces parce qu’elle a essayé pour faire comme dans « ses textes », les ballades à dragon et la lettre au père Noel (… à son âge !).

    Je vais enfin retrouver mon épouse qui me mitonne des bons, enfin, des petits plats comestibles et les enfants une mère responsable et attentive, enfin quelqu’un qui essaie un peu de veiller sur eux (quoique Mordikus aime beaucoup la Pandora miniature que vous lui avez choisie cet été… A vrai dire il la préfère même à la grande). Elle va enfin arrêter d’inventer des histoires sans queue ni tête et s’occuper de la maison. Parce que Madame a ses préférences quand il s’agit d’écrire et si ça ne la dérange pas de perdre des heures sur son (enfin mon) PC à inventer des histoires pour répondre à vos consignes farfelues, quand il s’agit de la liste des courses, elle manque complètement d’inspiration et d’imagination.

    La seule chose qui me dérange est son indifférence apparente, elle n’a pas l’air de trop se rendre compte de ce qui se passe, mais il faut dire qu’elle a toujours été un peu lente à la compréhension. Je l’espère en tout cas parce qu’elle a son petit air des mauvais jours, avec cet œil qui pétille comme un avant-goût de catastrophe. Mais vous avez bien dit que vous vous arrêtiez et je vous colle un procès si ce site ne ferme pas comme annoncé.

    Merci donc de vous arrêter enfin avant qu’un drame n’arrive… Nous l’avons échappé belle jusque là mais il ne faut pas trop tenter la chance, nous vous sommes reconnaissants de vous vous en être rendus compte tous seuls.

    Au plaisir de ne plus jamais entendre parler de votre site."

    Et voilà grâce à Monsieur Pandorus, j'ai pu rebondir. Et voilà ma lettre à moi. En fait, un droit de réponse.

    "Je me permets de prendre la plume pour répondre, au nom des Impromptus, à Monsieur Pandorus, époux de Madame Pandora.

    Je tiens à lui faire savoir qu'il devrait au contraire être heureux d'avoir une femme telle que Madame Pandora qui sait mettre du sel et des épices dans sa petite vie que l'on sent hélas étriquée.

    Il devrait remercier les Impromptus et ses administrateurs pour le temps qu'ils ont consacré à ce site plein d'intérêt et qui permet à Madame Pandora, non seulement de faire fonctionner ses petites cellules grises pour notre plus grand plaisir, mais également de garder un esprit alerte grâce auquel elle empêche sa famille de sombrer dans un ennui morose (quoi que vous en disiez tous autant que vous êtes, chien y compris).

    De plus, ce défoulement qui éloigne Madame Pandora de ses listes de courses et de ses fourneaux lui permet de résister à une vie de famille qui semble parfois manquer singulièrement de piquant.

    De mon côté c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai rejoint Madame Pandora sur le dos du dragon et qu'avec elle j'ai écrit des lettres au Père Noël auquel il faut bien continuer de croire en ces temps chaotiques. J'en profite d'ailleurs pour remercier chaleureusement les Impromptus pour leur accueil et les consignes pleines d'intérêt qui ont contribué à conserver mon propre cerveau en bon état de marche.

    Je précise également à Monsieur Pandorus et à Mordikus que j'ai contribué par mon vote à les doter de la Pandora miniature qu'ils semblent apprécier, comme quoi tout n'était pas mauvais chez les Impromptus.

    Voilà avant de clore ce droit de réponse, je me permets de faire remarquer à Monsieur Pandorus, (je sais là je suis carrément sadique), mais il semblerait que les Impromptus aient l'intention tel le splendide Phénix de renaître de leurs cendres dans un temps plus ou moins proche et sous une nouvelle forme, c'est donc ce qui doit faire pétiller l'œil de Madame Pandora. Que Monsieur Pandorus profite bien de ces quelques instants de répit et qu'il en profite pour acheter un ordinateur à son épouse, il pourra ainsi récupérer le sien.

    A bientôt donc pour de nouvelles aventures !"

    Et enfin, si vous avez envie de vous amuser avec un virtuose des mots, lisez donc la lettre de Joe Krapov.

     


     


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  • Le défi du Samedi ? Vouloir quelque chose ou quelqu'un ! En avant marche !

    On m'a souvent demandé d'où venaient ma voix de rossignol, ma capacité à la moduler sur plusieur octaves, à pousser un contre-ut à briser le cristal.
    C'est simple, je suis une vampire.
    Non, ne filez pas ventre à terre, je ne me nourris pas de sang, d'ailleurs vous voyez bien il fait soleil et je me reflète dans les miroirs.
    En fait, je possède un très étrange don.
    Lorsque je veux quelque chose, attention, il faut que je le veuille vraiment, il me suffit de mettre la main sur un objet de la personne dont je convoite la faculté et hop, j'absorbe sa capacité.
    Pour moi, cela s'arrête au chant et puis ce n'est pas toujours facile de mettre la main sur les possessions des plus grandes cantatrices. Mais, bon, on fait avec.
    Oui, je disais donc que dans mon cas ce phénomène se limite au chant, mais j'ai certains congénères... Comment ?
    Oui, nous sommes relativement nombreux, parfois on nous traite même de plagiaires ou d'imitateurs, non mais je vous jure !
    Bon bref, vous me faites perdre le fil, je disais donc que ça fonctionne aussi avec la peinture, l'écriture, la sculpture, enfin tous les arts.

    Allez disons que le terme de vampire est un peu exagéré, nous ne tuons personne.
    Nous sommes plutôt des éponges, des buv-arts, nous nous imbibons et nous restituons ensuite.
    C'est grâce à nous que l'art se perpétue et s'enrichit, parce que bien sûr nos propres objets stoc
    kent aussi nos dons pour nos semblables.
    Voilà, vous pouvez le dire, nous sommes des bienfaiteurs de l'humanité.
    Voulez-vous que je vous chante mon plus grand succès "l'air des bijoux".
    Pourquoi vous enfuyez-vous Tintin ? Vous connaissez bien la voix de velours de la Castafiore voyons !

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  • Janeczka, Val et Papistache du Défi du samedi voulaient être mis en scène sur un bateau. Tant pis pour eux. N'hésitez pas à aller voir à quoi ils ressemblent réellement !

    Ce matin là, tels les Pieds Nickelés, Janeczka, Val et Papistache se promenaient sur la marina en quête d'un mauvais coup.

    Brusquement, les voilà qui tombent en arrêt devant un vieux voilier mis en vente. Tous trois le détaillent sous toutes les coutures et comme les larrons qu'ils sont, pas besoin de se parler. Un clin d'œil du chef de la troupe le vénérable et barbu Papistache et les voilà qui embarquent sans plus s'en faire et larguent les amarres.

    Mais ils ne savent pas qu'embusqués près d'un ponton deux yeux (enfin la personne à qui ces yeux appartiennent) tout sauf bienveillants les observent.

    Ah, il faudrait peut-être que je vous présente ces trois malfrats et les rôles respectifs qu'ils décident d'assumer sur ce vieux rafiot.

    Nous avons donc le doyen Papistache et sa jambe de bois, en raison de son expérience il sera le capitaine, Janeczka et sa main artificielle (qui remplace le crochet depuis peu) sera à elle seule les membres d'équipage et enfin Val la benjamine encore peu aguerrie à la mer et comme disent les deux autres en plaisantant à peine, jeune, tendre et n'ayant ja-ja-jamais navigué elle sera le mousse et servira éventuellement d'en-cas si les vivres viennent à manquer.

    Voilà donc les trois acolytes qui prennent la mer très satisfaits de leur mauvaise action.

    Le vieux voilier, même s'il ne paye pas de mine, tient plutôt bien l'eau. Papistache se dresse fièrement à la proue et la main en visière admire le large, Janeczka tient ferme la barre, Val se débrouille tant bien que mal avec les voiles.

    La matinée se passe dans la joie et la bonne humeur. Nos pirates s'amusent comme des petits fous en imaginant la tête du propriétaire spolié.

    Seulement voilà, brusquement le temps change, la mer grossit, le vent forcit. Il faut toute la force de Papistache et de Val pour affaler les voiles, tandis que Janeczka s'arque boute sur la barre, sa main artificielle fait des miracles.

    La mer se déchaîne, le voilier embarque paquet de mer après paquet de mer. Les trois compères sont trempés comme des soupes et Val commence à prendre une délicate couleur vert tendre. Mais en vrais pirates ils serrent les dents et le reste, font face à l'adversité et prient qui ils peuvent pour ne pas couler.

    Aussi brusquement qu'elle est apparut la tempête disparaît laissant nos forbans dégoulinants et fort marris.

    Il est temps de cesser la plaisanterie et de regagner le port.

    Sur les indications de Papistache, Val étant hors course toute occupée qu'elle est à calmer son estomac mis à mal, Janeczka met le cap sur la côte.

    Mais là un fait surprenant se produit, chaque fois qu'ils arrivent en vue du port, le voilier se déporte et repart en pleine mer, ils ont beau faire ils n'arrivent pas à se rapprocher de la côte.

    En désespoir de cause ils tentent de héler les bateaux qui passent à proximité pour se faire remorquer, mais aucun ne semble (enfin, les barreurs) les remarquer.

    Les voilà bien perplexes, mais ils ne sont pas au bout de leurs surprises.

    Une grand lumière explose à la proue du bateau et un étonnant personnage arrivé d'on ne sait où se dresse devant eux.

    Il les regarde en ricanant. Ce rire et son aspect (deux jambes de bois, un crochet, un bandeau sur l'œil, quelques dents en moins et un ridicule déguisement de pirate) sont tout sauf rassurants.

    Nos trois fripons tremblants se regroupent à la poupe essayant de mettre le plus de distance entre eux et l'inquiétant nouveau venu.

    "Ah mes gaillards" s'exclame celui-ci avec un rire satanique "Je me présente Capitaine Joe Krapov, propriétaire de ce voilier que vous avez jugé bon de me voler et je vous en remercie vivement"

    Papistache, Janecska et Val échangent des coups d'œil interloqués.

    "Oui, je vous remercie, tel mon frère aîné fièr capitaine du Hollandais volant, je suis maudit. Contraint de naviguer sans fin sur la "Sardine volante, enfin" nouveau ricanement sarcastique "j'étais maudit, mon bateau invisible de tous ne pouvait apparaître qu'une fois tous les 100 ans, pendant une journée et si par bonheur j'arrivais à le vendre ou à me le faire voler ce jour là, devinez mes agneaux ???"

    Les agneaux en question commencent à se douter du coup à venir et à trembler dans leurs chausses.

    "Oui vous avez deviné, maintenant grâce à vous je suis libre et vous prenez ma place, vous voilà partis pour au moins 100 ans de navigation. Mais je suis bon garçon" et avant de disparaître dans un nuage de fumée laissant nos trois apprentis fantômes bien embêtés, il lance quelque chose sur le pont.

    Val s'en approche, c'est une boite de Dramamine contre le mal des transports, elle l'empoche avec vélocité.

    "Bon" dit d'une voix morne le nouveau capitaine de la Sardine Volante "on est dans le pétrin jusqu'au cou, va pas falloir louper le coche dans 100 ans".

    Et tel le poor lonesome cowboy, la Sardine Volante et son équipage se dirigent vers le soleil couchant et disparaissent définitivement (enfin pour 100 ans) dans un scintillement d'arc-en-ciel.

    Moralité : Attention à vous acheteur ou voleur potentiel de vieux bateaux renseignez-vous bien avant de vous lancer dans l'aventure !


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  • Pour les impromptus de la semaine dernière il fallait écrire un petit texte commençant par les mots mis en gras. Voilà ma contribution.


    Elle avait apporté des fleurs de tournesol, elle lui tendit le bouquet sans un sourire, sérieuse et concentrée.

    Il la contempla.

    Elle était belle, des cheveux noirs libres et vivants comme la crinière d'une pouliche sauvage, des yeux d'un bleu de ciel d'été, un corps qu'une statue grecque aurait pu lui envier. Tout en elle l'avait séduit.

    Elle était vêtue comme la dernière fois d'une robe rouge dansante qui mettait en valeur ses cheveux et son teint mat.

    Elle le regarda longuement puis, comme il n'esquissait aucun geste pour le prendre, elle posa le bouquet sur la table basse du salon. Elle tourna les talons et s'en alla.

    Pas un mot ne fut prononcé d'un côté comme de l'autre. C'était inutile, il savait ce qu'elle attendait de lui.

    Le lendemain, à nouveau, elle était là, son bouquet à la main, le fixant, attendant un mot, un geste de sa part.

    Mais, pas plus que la veille il ne bougea.

    Il en fut ainsi tous les jours qui suivirent. Elle était là, attendant.

    Jour après jour, il commença à trembler.

    Jour après jour, sa résolution vacilla de plus en plus.

    Jour après jour, sa raison perdit pied petit à petit.

    Ses nuits n'étaient plus qu'insomnies, ces journées après la, maintenant, traditionnelle rencontre du matin, une longue suite de peurs et de sursauts.

    Puis, un matin, enfin, la digue céda.

    Elle était là, en rouge, son bouquet d'or à la main, attendant sans un mot, sans un bruit.

    "Tu as gagné" souffla-t-il "je vais le faire".

    Pas un son ne franchit ses lèvres, elle se contenta de le suivre du regard tandis qu'il enfilait son manteau et lui emboîta le pas dans la rue.

    Il n'osait la regarder.

    Enfin, ils arrivèrent devant un bâtiment administratif, ils entrèrent l'un derrière l'autre.

    "Que puis-je pour vous Monsieur ?" demanda le planton.

    "Pourrais-je vois l'inspecteur en charge de l'affaire de la disparition de Mademoiselle Vincente ?"

    "Avez-vous des renseignements à lui apporter ?"

    "C'est moi qui l'ai enlevée, assassinée et enterrée dans le champs de tournesols au lieu-dit Auvers".

    Voilà c'était fait.

    Il perçut du coin de l'œil un bref scintillement de rouge et d'or, un soupir de contentement que le planton pris pour un courant d'air parcourut le commissariat pour s'éteindre au loin sur des tournesols gorgés de soleil.

    Elle était libre, son bourreau allait payer.


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  • Voulez-vous participer au concours d'écriture des Beaumesniales 2009 ?

    Cette manifestation qui se déroule dans mon département (27) à Beaumesnil est "marrainée" par Marie-Christine Barrault. 

    L'année dernière j'ai participé à ce concours dont le thème était "Histoire, histoires êtes vous là ?". Mon texte "le chêne" a été sélectionné en 3ème position et lu par Marie-Christine Barrault à l'occasion de l'inauguration, je peux vous dire que ça fait tout drôle d'entendre son texte dit par une grande actrice comme elle. Là vous avez le texte intégral, mais j'ai du le retravailler pour le réduire à 2000 signes, je peux vous dire que ce n'est pas évident.

    Mon texte et celui des 30 (ou 50 je ne sais plus) sélectionnés sera publié dans un petit recueil édité par l'organisme organisateur. L'ami Francis et son chevalier font partis des sélectionnés (il a oublié de le préciser).

    Bon donc pour cette année le thème est "Voyage entre deux mondes" on peut s'inspirer des photos de Daniel Leroy à consulter sur le site http://daniel.leroy27.free.fr

    Les règles sont les suivantes :
    Rédigez un texte de 2000 signes maximum dans une forme libre (poème, prose, nouvelle,...)
    Ce texte dactylographié devra reprendre : vos nom, prénom, âge, adresse, numéro de téléphone, adresse email (si vous en avez une) et le nombre de signes composant le texte.

    Il devra être envoyé à l'adresse suivante :

    Arts & Lettres - Concours d'écriture

    Isabelle Sacré
    5/7, Boulevard Parissot
    27170 LE TILLEUL OTHON 

    Date limite de réception des textes le 12 octobre 2008.
    Vous pouvez proposer deux textes, un seul étant retenu.

    Les textes lauréats composeront un recueil qui sera présenté lors de l'édition 2009 du Livre au Salon.

    Les auteurs des 3 textes les mieux considérés se verront proposer l'édition d'un recueil (un pour les 3 auteurs ensemble) présentant plusieurs de leurs écrits et financé par Arts & Lettres.

    Voilà à vos plumes, à vos claviers !


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