• Immortel - Craig Russel

    Résumé decitre : À peine rentré de vacances idylliques, le commissaire Fabel est confronté à des meurtres dont l'horreur le pousse à s'interroger: a-t-il vraiment choisi la carrière qui lui convenait? Les deux victimes, sauvagement égorgées et scalpées, sont des personnalités éminentes de la société hambourgeoise qui avaient jusqu'alors réussi à dissimuler leur implication dans la " révolution " des années 70. La panique gagne les membres survivants du petit groupe d'activistes d'extrême gauche dont ils faisaient partie. Fabel devra établir le lien entre la découverte sur un chantier de construction d'un corps momifié depuis des siècles, les cheveux roux, coupés vingt ans plus tôt, que l'on a retrouvés sur chaque scène de crime, et un tueur qui, persuadé d'être réincarné, poursuit d'une vengeance terrible des hommes qui l'auraient trahi dans une vie antérieure. Dans la plus pure tradition du " police procédural ", mais sur un mode particulièrement sanglant, Craig Russell continue d'analyser- l'Allemagne contemporaine à la lumière de son histoire, en privilégiant, cette fois, le terrorisme des années 60-70.

    Mon avis : Tout d'abord petite mise au point par rapport au résumé : le corps momifié trouvé sur le chantier de construction remonte en réalité seulement à la seconde guerre mondiale et aux bombardements dévastateurs subis par Hambourg en 1943. C'est la momie vieille de plusieurs siècles mais découverte en 1900 qui joue un rôle dans l'histoire. Bon ceci étant posé, je ne me lasse toujours pas des enquêtes de Jan Fabel, d'autant que Craig Russell joue aussi la carte "pédagogique", ici avec le terrorismes des années 70 ce qui ancre encore mieux l'histoire. Dans ce roman plus particulièrement, Jan se pose des questions quant à sa vocation et par rapport aux deux précédents, une partie de son équipe est un peu moins présente. C'est tout à fait palpitant et bien sûr la révélation de l'identité du coupable est inattendue et il faut reconnaître qu'il règle des comptes qui devaient l'être, même si sa façon de procéder est carrrément violente. La lecture des deux précédents livres n'est pas absolument nécessaire, mais elle est utile pour bien se répérer dans l'équipe de Jan Fabel et notamment pour comprendre les réactions des uns et des autres. Il n'y a plus qu'à attendre le suivant parce que l'avenir professionnel de notre commissaire n'est pas réglé à la fin de ce livre.

    Ci-après des liens vers des sites qui parlent des momies dont il est fait allusion dans le livre et qui sont bien réelles.

    Beauté de Loulan et l'homme de Cherchen : http://www.dark-stories.com/momies_blanches_du_xinjiang.htm
    Franz le rouge : http://www.civilization.ca/media/docs/fsbog01f.html



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  • Les cinq saisons d'Ys - Martial Caroff

    Résumé decitre : Ys la païenne trône telle une princesse au fond de sa baie. De destructions en reconstructions, la ville s'est transformée au cours des siècles jusqu'à devenir de nos jours un patchwork architectural, où les reliques antiques côtoient les buildings avant-gardistes. Cette chronique débute un automne. par une série incompréhensible de crimes atroces. Les saisons suivantes seront aussi saignantes. Pour les besoins de leurs enquêtes, l'énervant flic Bruno Krafft et son ami le paléontologue Quentin Le Louarn ranimeront la mémoire de la cité.
    De grimoires en vestiges archéologiques exhumés au fil de singuliers jeux de piste. Ils découvriront que les esprits inlassablement réincarnés de Dahut. la princesse maudite, de son père Gradlon et de l'abbé Guénolé vagabondent dans les ruelles d'Ys. Et aussi que le diable s'essuie encore parfois les sabots sur les pavés de la rue Bleue ou sur la chaussée de la Grande Digue. Le présent ouvrage réunit à la tétralogie des " Quatre Saisons d'Ys ", augmentée d'un avant-propos et d'une cinquième saison inédits.
    Les personnages extravagants, le cadre et l'atmosphère fantastiques. la météo bizarre, les gimmicks, les fantaisies historiques et géographiques. les irruptions mythologiques, tous ces éléments, liés par un style hardi qui bourlingue du burlesque au lyrique, font des Cinq Saisons d'Ys une inclassable utopie.

    Mon avis : Callophrys m'avait donné envie de lire ce cycle, elle a bien fait. Elles sont très étonnantes ces histoires policières qui s'appuient sur un passé historique qui n'existe pas vraiment et qui se déroulent dans une ville qui aurait pu exister. Les personnages sont attachants, même si parfois le sieur Bruno pousse le bouchon un peu loin. Ajoutez à celà des scientifiques bien mabouls, dans trois des histoires il est largement démontré que la curiosité peut être un très vilain défaut entraînant de graves conséquences et une façon d'écrire qui mêle lyrisme, poésie et langage bien prosaïque qui séduit rapidement. Bref, voilà une ville mythique qui revit grâce à Martial Caroff et qu'on aimerait bien visiter.


     


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  • Le livre des trépassés - Preston et Child

    Résumé decitre : Qu'Ammout dévore le cœur de celui qui franchira cette porte ! Un mystérieux donateur offre 10 millions d'euros au Muséum d'histoire naturelle de New York pour que soit rouvert le tombeau de Senef, régent de Touthmôsis IV, scellé depuis sept décennies. La malédiction est en marche. C'est oublier la malédiction qui semble lui être attachée. Avant même la soirée d'inauguration, les morts étranges se multiplient. Un homme, un seul, pourrait arrêter l'hémorragie. Mais il est détenu dans le pénitencier le mieux sécurisé du pays. Un seul homme peut la déjouer. Une fois de plus, Aloysius Pendergast devra faire preuve d'astuce et de détermination pour déjouer le plan machiavélique qu'a imaginé son frère.

    Mon avis : Pas mal, pas mal. Ca rebondit dans tous les sens, on ne sait jamais trop où attendre Aloysius et Diogène. Ce qui reste quand même le plus intéressant dans ce livre c'est qu'on en apprend enfin plus sur l'ami Pendergast, sur ce qui a fait de Diogène un fou furieux et aussi sur qui est vraiment Constance la pupille d'Aloysius (encore qu'à la fin du dernier tome on commençait à avoir une petite idée). De plus le regroupement de tous les héros que l'on a croisé à un moment ou à un autre dans les romans des duettistes s'imbrique bien, mieux que dans le livre précédent. Un moment de lecture divertissant, même si Relic reste toujours mon préféré. Bon il n'y a plus qu'à attendre la suite parce qu'il y en a forcément une.

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  • Pour aujourd'hui ce sera deux livres très différents

    Ni d'Eve, ni d'Adam - Amélie Nothomb

    Résumé decitre : " Stupeur et tremblements pourrait donner l'impression qu'au Japon, à l'âge adulte, j'ai seulement été la plus désastreuse des employés.
    Ni d'Eve ni d'Adam révélera qu'à la même époque et dans le même lieu, j'ai aussi été la fiancée d'un Tokyoite très singulier. " Amélie Nothomb.

    Mon avis : Bon Amélie on aime ou on aime pas. En ce qui me concerne c'est plus nuancé je dévore certains de ces livres et je n'ai pas envie de lire certains autres. En revanche j'avais adoré "Stupeur et Tremblements" et l'excellent film qui en avait été tiré ainsi que la "Métaphysique des tubes", donc une autre incursion au pays du soleil levant ne pouvait que me séduire, ce qui fut fait. Complètement déjantée notre Amélie et en plus elle est tombée sur LE tokyoïte qui lui correspondait parfaitement. Une histoire d'amour étonnante et très drole et les bêtises d'Amélie racontées avec beaucoup d'humour et de poésie. Bref j'ai aimé et comme d'habitude avec ses romans hyper vite lu.

    Reflets de sang - Brigitte Aubert
    Résumé decitre : Emilie a épousé son Prince Charmant, Arnaud, un homme d'affaires séduisant et fortuné que lui a présenté sa soeur Anne.
    Éperdument amoureuse mais désœuvrée, Emilie s'occupe en visitant une aile abandonnée du manoir familial, sous le regard hostile de la vieille gouvernante. Un jour, elle croit reconnaître la voiture de son mari près du bureau d'Anne. A ce moment, la police arrive : une jeune femme a été assassinée dans l'immeuble voisin. Bientôt, on retrouve un deuxième corps dans les bois du manoir. Emilie s'aperçoit peu à peu que ceux qu'elle aime ne sont pas forcément ce qu'elle croyait et voit son doux rêve se transformer en cauchemar.

    Mon avis : On hésite d'abord va-t-on avoir une nouvelle version de "Rebecca" ou de "Barbe bleue" ? Bien sûr avec une soeur qui s'appelle Anne, le doute est bientôt levé. Une chose que je trouve intéressante avec Brigitte Aubert c'est que ses héroïnes sont limite antipathiques. Ils leur arrivent des catastrophes et quelque part en nous un côté pervers ne peut s'empêcher de dire "bien fait". Là en l'occurence Emilie qui nous la joue "petite bourgeoise, nouvelle riche" est particulièrement agaçante avec sa façon de monter les escaliers sur la pointe des pieds pour se muscler les mollets, de préparer une vente pour le Rotary, de manger bio, de s'étaler des masques de beauté et de faire du shopping, et puis tout à coup elle prend son appareil photo et ses balades en forêt en deviennent poétiques. On la croit douce et soumise et voilà qu'elle n'hésite pas à mener l'enquête pour retrouver une jeune disparue et à collaborer avec la police malgré les désagréments que cette collaboration peut engendrer, en plus elle compatit réellement aux malheurs des autres tout en restant un rien évaporée, bizarre mélange. Bref, un coup on l'aime, un coup on la déteste. Ce qui fait beaucoup au charme du livre avec en plus bien sûr une enquête policière bien menée et un rebondissement final épique. Bon vous avez compris j'ai aimé.




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  • Au risque des ténèbres - Susan Hill

    Résumé Decitre : Un garçon de neuf ans a disparu un matin de la petite voie de Lafferton, sans explication. L'affaire hante encore les mémoires et, malgré l'absence d'indices, le séduisant et solitaire inspecteur Simon Serrailler poursuit l'enquête. Quand un deuxième, puis un troisième enfant sont kidnappés à leur tour, convaincu que le profil du ravisseur n'a rien d'ordinaire, il s'engage dans une terrifiante course-poursuite. Il découvrira alors l'inimaginable: la confrontation au mal absolu, qu'il tentera jusqu'au bout de comprendre, à force d'interrogatoires et d'enquêtes.
    Qui est donc ce serial killer apparemment sans mobile, sans pathologie et sans antécédents ? Et comment l'inculper si aucun cadavre n'a pu être retrouvé ? Lorsque de nouveaux drames viennent frapper des femmes de Lafferton, les certitudes de Simon Serrailler semblent définitivement s'effondrer.

    Mon avis : On découvre très vite qui est le serial killer (dès la page 70) et nous voilà avec un roman policier qui n'en est plus vraiment un, puisque le coupable est bouclé. Oui, mais il faut trouver des preuves ce qui ne va pas être simple. En fait ce roman est l'imbrication de plusieurs affaires qui se croisent, il est plus roman psychologique que policier pourrait-on même dire. Qui est en effet ce tueur qui a eu une enfance qui paraît avoir été parfaitement normale ? On y parle aussi beaucoup de deuil et d'agression, comment réagissent à ces traumatismes : une doctoresse, une pasteur, des veufs, la mère du serial killer, sa famille et ses voisins, les policiers eux-mêmes. C'est plus la chronique au jour le jour du travail dans un poste de police, les affaires avec lesquelles il faut jongler, les décisions qu'il faut prendre et qui ne sont pas forcément les bonnes. C'est aussi une façon de montrer que lorsqu'il y a meurtre ou agression, les remous suscités ne s'arrêtent pas à la police et au coupable mais bouleversent aussi l'entourage proche et plus éloigné des protagonistes. Bref un livre un peu déroutant, mais prenant, même si petit bémol on aimerait en savoir un peu plus sur le devenir de certains personnages.


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