• Pour le Thème de la semaine de Dana, je ressors cette petite aventure de Mimi et Tom écrite pour les Impromptus il y a déjà quelques temps. Je sais, je suis paresseuse, mais ce petit texte avait envie de reprendre l'air.

    C'est la pagaille dans l'abécédaire de Mimi. Les lettres et les illustrations sont toutes mélangées au grand dam de la jeune lectrice qui se retrouve avec

    Un Ane qui fait de la Balançoire

    Un Biberon qui mange des Kiwis

    Un Chat qui porte une Jupe

    Un Domino qui joue au Ping-pong

    Un Eléphant qui tire à l'Arc

    Une Fraise qui a la Varicelle

    Une Girafe qui porte des Chaussons

    Un Hérisson qui fait des Gribouillis

    Un Illustré qui joue à la Dînette

    Un Jouet qui démonte un Réveil

    Un Képi qui salue bien bas un Yack qui passe

    Un Lion qui met son Manteau

    Une Mouette qui se prend pour un Spoutnik

    Un Nid qui abrite des Framboises

    Un Œuf qui joue du Xylophone

    Une Poupée qui mange une Orange

    Une Quille qui poursuit une Lampe

    Un Raton-laveur qui construit un Toit à sa maison

    Un Scarabée qui court après un Nuage

    A la lettre T, Mimi comprend pourquoi c'est le chambardement dans son ABCédaire. C'est Tom son chat bleu qui s'amuse à poursuivre les lettres et à les mélanger.

    Arrête, Tom, comment veux-tu que j'apprenne ma leçon ?

    Quoi ? C'est drôlement plus rigolo comme ça non ? Laisse-moi allez jusqu'à Z et après promis je remets tout en ordre. Et Tom se lance derechef à la poursuite

    D'un Uniforme qui enfourche le Z de Zorro

    D'un Vélo qui rêve d'être un Wapiti

    D'un Wagon qui joue de la Harpe

    D'un Xylophone (ce sont des jumeaux) qui se prélasse sur un Iceberg

    D'un Yaourt qui lèche une Enveloppe

    D'un Zèbre qui s'envole sur un Ulm

    Mais, le temps de tout remettre en bon ordre de marche, le lendemain matin, Mimi arrive en retard à l'école, quant à Tom, elle lui a mis le bonnet d'âne et au coin toute la journée (quoique étant un chat, je ne sais pas si Tom va être très obéissant !)

    Vous trouverez ce charmant abécédaire à cette adresse


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  • Comme un parfum de polar.....

    Nous vous proposons de composer pour Le défi du samedi un texte, avec les codes et les personnages incontournables à ce genre ; par exemple : un privé, sa secrétaire, le ou la cliente affolée, un flic, des truands, des indics, des femmes de "petite vertu"...ou ce qu'il vous plaira d'imaginer.

    La phrase suivante devra figurer dans votre texte : La poussière était rouge.


    Je m'appelle Cher Locke, je suis une privée.
    Ce jour là j'étais tranquillement en train de me limer les ongles lorsque mon secrétaire, un beau mec avec une malle arrière à damner les saintes s'est pointé.
    Il avait dans son bureau un énergumène hystérique.

    Je reçois donc le bonhomme, pas mal non plus la plastique. Eh tant qu'à bosser autant le faire avec une clientèle consommable.

    Bref, il m'expose son problème.
    Sa chère femme avait disparu depuis 2 jours.

    "Et ça vous inquiète ?" lui fais-je ? "deux jours ce n'est pas beaucoup"
    "Peut-être mais jusqu'à maintenant elle ne l'avait jamais fait. Pouvez-vous la retrouver nous avons un rendez-vous important demain".
    Et il me tend une photo de sa moitié.
    Oh, oh, Madame fait dans le gigolo semble-t-il, elle a bien 20 ans de plus que lui, mais c'est encore une sacrée beauté, bon OK, le fric ça aide à se garder en forme.
    Je négocie mes honoraires avec le mari éploré, arrive à lui arracher que sa chère compagne ne crache pas sur la chair fraîche, faut dire que comme c'est elle qui a les pépettes il ne peut pas trop se permettre de la ramener.
    Le soir même, je vais faire un petit tour du côté des quartiers chauds.
    Je montre la photo de ma pseudo rombière à quelques indics, des filles supers et qui gèrent leur petit business comme des chefs, ainsi qu'à quelques mecs du coin que je connais et qui font le tapin, ah si j'avais 5 minutes. Bon pour le moment c'est boulot, boulot, le plaisir passera après. La piste est vraiment trop facile à suivre.
    Je finis donc pas arriver dans un club de strip-tease. Que des beaux mecs à qui tu as envie de pincer les fesses, bon pas le temps je me contente de glisser un ou deux biffetons dans leurs strings. A la revoyure les potes.
    Je fais signe à la tenancière, une copine à moi, et je me glisse dans l'arrière salle, un endroit sympa pour rencontrer plus "en détail" des beaux gosses exposés de l'autre côte du rideau.
    Et là, je tombe sur la charmante dulcinée de mon client. Bizarre, je viens régulièrement dans le coin, c'est la première fois que je la vois.
    J'attaque bille en tête, autant gagner du temps, le temps c'est de l'argent et là franchement il aura été gagné "finger in the nose".
    "Alors madame on s'encanaille pendant que son cher mari se ronge les sangs ?"
    Elle éclate de rire.
    "Non, c'est pas vrai, il a osé envoyé quelqu'un me chercher pour me ramener à la maison, ce mec est vraiment un boulet"
    "Je suppose qu'il vous aime"

    "Ne me faites pas rire, ce qu'il aime c'est mon fric"
    "Oui, je m'en doutais un peu, sans vouloir vous vexer. Mais il m'a dit que vous aviez un rendez-vous important demain, enfin aujourd'hui maintenant"
    Elle rit à nouveau, j'aime bien son rire, sonore et franc. Friquée la bonne femme, mais sympa.
    "Un rendez-vous avec la mort oui en effet" m'assène-t-elle.
    Il m'en faut beaucoup pour le couper le sifflet, mais là j'en reste bouche bée.
    "Comment ça ?"
    "J'ai entendu une conversation téléphonique entre mon "Cher" époux (là j'entends la majuscule et les guillemets" et des malfrats. Ce soir, je suis censée être victime d'un cambriolage qui aura mal tourné et mon "Cher" époux éploré pourra mettre ses sales mains manucurées sur ma fortune. J'ai donc préféré prendre la tangente"
    "Mais, il va bien falloir que vous rentriez, c'est reculer pour mieux sauter, à moins de demander la protection de la police ou d'engager un garde du corps".
    Elle rit à nouveau.
    "Quelle heure est-il ?"
    Je jette un coup d'œil sur ma montre
    "Deux heures du matin"
    Elle pousse un soupir de contentement.
    "Vous avez raison, je vais rentrer chez moi".
    Dans le même temps, elle sort un chéquier de son sac, rédige un chèque et me le tend.
    "Voilà pour le dérangement" me dit-elle.
    Là, je perds pied, enfin ça ne m'empêche pas de constater que le chiffre indiqué est plus que rondelet.
    "Excusez-moi, mais vous allez rentrer chez vous, vous sachant en danger ? Ce n'est pa
    s raisonnable".

    A nouveau ce rire chaud.
    "Ne vous en faîtes pas, à cette heure-ci mon "Cher" époux vient d'être victime d'un cambriolage qui a mal tourné. Le pauvre, il aurait dû se douter que je connaissais "du monde" moi aussi.
    En plus, vous êtes un alibi encore meilleur que l'un de ces charmants garçons qui sont toujours un peu à l'ouest"
    Pendant quelques instants je me débats entre ma conscience qui me dit d'essayer de pvenir le pauvre gogo, et ce chèque copieux qui va régler quelques factures. La question est vite résolue.
    "Au plaisir de vous revoir Chère Madame" dis-je à la future veuve joyeuse.
    Et je tourne les talons. Sur le sol la poussière était rouge, rouge sang.


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  • Un défi du samedi pas mélancolique : Vous aimez les récits de rencontres : Rencontres amoureuses... amicales... professionnelles... déterminantes dans notre vie... culturelles... bref toutes sortes de rencontres. Donnez-nous en un.


    Mais, mais, mais... un petit plus sera exigé.

    Allez chercher deux dés (ceux du jeu de l’oie conviennent parfaitement, si vous n’en avez pas, courez en acheter, on reste là !)
    Lancez les deux dés et additionnez les points obtenus sur les deux faces supérieures.

    Si vous trouvez 1, vous avez triché.

    Ensuite vous devrez appliquer la contrainte qui suit le nombre que vous avez obtenu. Ne trichez pas, un expert en probabilité vérifiera les tirages.

    2 N’utilisez aucun verbe du premier groupe.
    3 Placez dans votre texte une citation de Benoît XVI.
    4 Profitez de votre texte pour nous apprendre la date de naissance d’un animateur de télévision .
    5 Écrivez votre texte en vers.
    6 Glissez une promotion pour le fromage à pâte persillée frappé de taxes douanières exorbitantes par les uSA.
    7 Coupez votre texte par deux pauses publicitaires, dont une pour du vin islandais.
    8 Faites intervenir les réflexions de l’ange gardien d’un des personnages de votre récit.
    9 Ne faites que des phrases de dix mots.
    10 Écrivez en franglais.
    11 Votre personnage devra répondre au téléphone pendant sa narration.
    12 Commencez vos phrases par le mot qui termine la phrase précédente. La première commencera par le dernier mot.


    C'était un beau jour de 1933, bon d'accord quelque part en Europe commençait à s'agiter un vilain petit moustachu, mais n'empêche ce jour là il faisait bien beau.

    Ce jour-là donc Mémé Célestine (NDLR qui n'est pas encore une mémé) doit livrer un superbe bibi à une bourgeoise du coin.

    Voilà donc notre Célestine qui trotte en ce beau 22 juin de par la ville, respirant à plein poumons, se trouvant très heureuse de vivre et espérant rencontrer un jour, bientôt, l'homme de sa vie.

    Allez savoir ce qui lui a pris d'emprunter cette ruelle mal famée, probablement que le nez au vent, des rêves plein la tête, elle n'a pas vu qu'elle se trompait d'itinéraire. (NDLR, oui jusqu'à présent vous avez toujours connu Mémé Célestine avec la tête solidement fixée aux épaules, mais voilà elle a été jeune et follette elle aussi).

    Bref, la voilà qui tombe sur un apache dépenaillé qui la menace d'un couteau bien effilé.

    Bip, bip, bip, chers lecteurs nous allons laisser quelques instants Mémé Célestine (qui n'est pas etc, etc) aux prises avec son agresseur pour vous permettre de lire notre petit encart publicitaire sur un excellent vin islandais.

    Le vin Eric le Rouge est un délice, une cuisse ferme, très ferme, un bouquet boisé avec une petite touche de tourbe bienvenue, et s'il en reste un petit fond dans votre verre vous pourrez sans risque le jeter dans votre évier il débouchera en plus vos tuyauteries.

    Bip, bip, bip, nous vous remercions chers lecteurs de votre complaisance, même si elle fut un peu forcée. Vous êtes donc autorisés à reprendre la lecture des aventures de Mémé Célestine (qui n'est, etc, etc).

    Elle se sent bien niquedouille notre Célestine. La voilà donc qui braille au secours, tout en se mettant en position de combat, parce que faible femme d'accord, mais pas prête quand même à se laisser dépouiller sans réagir, non mais on est une Mémé Célestine en puissance ou on ne l'est pas.

    Et voilà que tel Zorro (NDLR encore qu'à l'époque je ne crois pas que Zorro, renard rusé qu fait sa loi, existait déjà mais bon vous n'allez pas pinailler merci) Pépé Athanase (NDLR qui n'est pas encore un pépé) débarque, logique pour un marin en goguette, et vole au secours de notre damoiselle en détresse.

    Dans un joli mouvement de métronome il balance un méchant coup de son havresac dans la vilaine bobine du malfrat (NDLR eh oui si la future Mémé Célestine était encore un peu tête en l'air à l'époque, le futur Pépé Athanase était lui un grand costaud)  lequel se débine sans demander son reste, le nez en capilotade, ce n'est pas encore un caïd celui-là.

    Et, voici nos deux futurs aïeuls face à face.

    Bip, bip, bip, chers lecteurs avant de voir ce qu'il va advenir de nos futurs Pépé et Mémé (bien que vous en ayez déjà une petite idée), nous vous invitons fermement à lire cette page de publicité concernant les crackers Eric le Rouge qui accompagneront avec bonheur le vin Eric le Rouge. Ils craqueront sous vos dents (voire même ils pourront les faire craquer, ce qui vous permettra d'aller voir votre dentiste, visite que vous repoussez de manière très imprudente) et mélangés à ce délicieux vin vous permettront de rester une bonne semaine sans rien avoir besoin de manger. Un plus pour ceux qui sont au régime. En prime avec les miettes et un peu d'eau vous obtiendrez un excellent ciment pour colmater les fissures.

    Bip, bip, bip, nous vous remercions à nouveau chers lecteurs de votre patience et vous invitons à finir l'histoire de la rencontre de Mémé Célestine (qui etc, etc) et de Pépé Athanase (qui etc, etc).

    C'est qu'il a de l'allure de grand flandrin avec son béret, dont Célestine pas bégueule se dépêche de toucher le pompon. "Pour me porter chance" lui envoie-t-elle avec un sourire à faire damner les saints, ce que n'est pas ce brave Athanase qui s'enflamme derechef.

    Et donc les yeux presque sortis de leurs orbites, il ne peut s'empêcher d'admirer (NDLR attention ici je me permets d'intercaler, non pas une page de pub faut pas exagérer quand même, mais quelques mots d'une haute teneur intellectuelle et poétique) cette Vénus callipyge qui telle une statue chryséléphantine toute d'or et d'ivoire braque sur lui deux yeux céruléens et rieurs (NDLR bon ici soyons sincères, je pense plutôt que notre Pépé a du penser qu'elle était bien gironde la minotte plantée devant lui).

    Galant, après avoir ramassé son paquetage, il lui tend le bras et la raccompagne.

    Le lendemain, il l'attend à la sortie de son travail, et lui tend avec force salamalecs, rougissements et balbutiements divers, un petit paquet disparaissant sous les bolducs (NDLR Mémé Célestine s'est refusée à nous dire ce que contenait ce paquet, elle a ajouté péremptoire –très Mémé Célestine quoi- qu'il s'agissait de son jardin secret et que , bien que nous soyons la plume qui lui donne vie nous étions quand même priés de ne pas piétiner avec nos gros sabots, et toc).

    Bref, pas de doute, entre eux deux pas d'entourloupes, Cupidon est passé par-là.



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  • Et un défi du Samedi, un !!!
    Tonnerre de Brest ! Le Capitaine Haddock est tout retourné "Bachi bouzouk" ne signifie plus "bachi bouzouk". Dites-nous tout... ou rien (mais ce ne serait pas cool pour ce pauvre Haddock qui mérite bien quelques explications).
    Par exemple, racontez-nous ce qui s'est passé (rébellion des mots, surmenage de Monsieur Littré....) et/ou donnez-nous sa nouvelle définition (en contexte, en chanson, en rimes, en image, comme vous voulez !)

    C'est un vrai branle-bas de combat à Moulinsart.
    L'effervescence règne dans les rues.
    Sous les yeux ahuris de la population toute une, un,…, enfin bref tout un attroupement hétéroclite est en train de se former dans la rue principale.
    Les autochtones ne savent plus où donner de la tête.

    Il y a là, allons y pour une énumération à la Prévert :

    · Des guerriers turcs autrement dit des bachi-bouzouks qui donnent la main à de ravissantes bayadères enveloppées dans un tissu du même nom.
    · Des cannibales côtoyant des aztèques emplumés.
    · Des babouins faisant les singes sur le dos de brontosaures.
    · Des hérissons secouant des coloquintes.
    · Un cyclone jouant au gyroscope.
    · Des zoulous faisant du gringue à des fatmas.
    · Des flibustiers devisant avec des porcs-épics.
    · Des cornichons tenant des pots de sauce tartare.
    · Des loups-garous nyctalopes peignant des mérinos.
    · Des anthropopithèques analphabètes taillant une bavettes avec des papous.
    · Un bulldozer transportant un oryctérope gobant des cloportes.
    · Des diplodocus jouant de la cornemuse.
    · Des souris traînant leur neurasthénie au milieu des coléoptères.
    · Et puis des chameaux, des zapotèques, des zouaves, des arlequins, des ectoplasmes, des gangsters et autres gibiers de potence.
    · Et également des macaques, des mamelouks, des naufrageurs, des ostrogoths, des ours mal ou bien léchés, des rats, des rapaces, des saltimbanques et des sapajous.
    · Et j'en passe et des meilleurs, mais curieusement pas de raton-laveur.


    Sous le scintillement des pyrophores qui s'enflamment joyeusement dans tous les coins le cortège finit par s'ébranler.
    Direction le Château de Moulinsart où alerté par le boucher Sansos, le capitaine Haddock se terre en marmonnant dans sa barbe "Mille millions de sabords".
    Le cortège défile avec des banderoles,

    "Y en a marre"
    "On est pas des Insultes"
    "Rendez-nous notre dignité"
    "Ras le bol du barbu"

    Et par dessus le brouhaha les bachi-bouzouks braillent "Nous ne sommes plus des bachi-bouzouks, nous sommes des barbes d'Haddock"
    "Ouais, et nous on est des trous du nez d'Haddock" surenchérissent les délicates bayadères.
    "Et nous des oreilles d'Haddock" s'esclaffent d'autres participants.

    Bref quand tout ce petit monde arrive à Moulinsart, ils ont tous changé de noms et font côtoyer le nom du Capitaine Haddock avec divers parties de son anatomie ou de son caractère.
    Et voilà notre pauvre Capitaine qui s'exclame "Nom d'un Haddock poilu" "Bougre de crème d'emplâtre à la Haddock".

    Bref c'est la crise.

    Notre Capitaine est au bord des larmes.
    La meneuse du cortège s'avance pour mener les négociations.
    "Comprenez-bien cher Capitaine que nous n'avons rien contre vous-même, mais votre langage nous choque, vous utilisez le nom de tous ces braves gens, animaux, choses à mauvais escient, c'est mauvais pour leur image de marque"

    Le Capitaine Haddock tout penaud baisse le nez.
    "Je suis désolé, mais c'est ma façon de parler et vous le savez bien je suis soupe au lait".

    Tandis que les manifestants s'installent dans le parc pour un petit pique-nique, la meneuse et le Capitaine, secondés par Tintin débattent du problème et finissent par se mettre d'accord.
    Le Capitaine essayera de se désintoxiquer de ses insultes colorées et folkloriques pour se contenter de plus classiques "Barbe, flûte, crotte, éventuellement de Tonnerre de Brest et de sabords". Il aura le droit de se lâcher une fois par semaine.

    Un peu déconfit mais n'ayant guère envie de continuer à s'insulter lui-même le Capitaine Haddock baisse pavillon et accepte le marché.
    Et dans un tourbillon coloré les manifestants satisfaits disparaissent.

    Pardon ?

    Qui était la meneuse ?

    Comment vous n'avez pas deviné ?

    Qui aime les mots, qui aime donner des conseils et fourrer son nez partout ?

    Qui ? Qui !

    Sinon Mémé Célestine.



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  • Pour les Impromptus littéraires : Inspirez-vous librement de cette photo pour nous écrire une histoire ou un poème qui devra néanmoins comporter obligatoirement le mot décalage.


    © crédit photo : Yannick Arnoud

    La petite lumière voyage depuis longtemps déjà, enfin elle n'a pas une idée précise du temps mais qu'importe.
    Elle voyage avec tout sa famille. Elle et les siens suivent à toute vitesse un long couloir qui les entraîne à travers des paysages très différents.
    En regardant au-delà du couloir, tantôt elle voit d'étranges cités toute en hauteur, tantôt des longues étendues verdoyantes ou desséchées.
    C'est très bizarre mais également très exaltant.
    Parfois des membres de sa famille s'engouffrent dans des couloirs annexes et là c'est un adieu, jusqu'à maintenant ils n'ont jamais rejoint la petite lumière.
    Et elle continue sa route à toute allure.

    Elle traverse maintenant un endroit désertique peuplé de montagnes et de rochers.
    Le flux qui l'entraîne semble ralentir un instant.
    Alors la petite lumière sort à nouveau de son couloir pour observer d'un peu plus près le monde qui l'entoure.
    A quelques mètres d'elle se tient un de ces insolites objets qu'elle a déjà eu l'occasion d'observer rapidement, ça se tient droit sur deux excroissances et ça avance sans avoir besoin d'un couloir, cela laisse la petite lumière très perplexe.
    La chose qui elle aussi l'a aperçue la regarde étonnée et émerveillée aussi. Quelques instants auparavant elle se désolait devant ce grand poteau planté au milieu de la belle nature. Ce décalage entre son monde de paix et ce représentant d'une vie trépidante, la rendait triste.
    Et voilà qu'un petit miracle se présente, une petite étincelle qui sort de ce câble noir et laid et qui semble éclairer tout le paysage autour d'elle.
    Le moine sourit, adresse un petit signe à la petite lumière qui avant de repartir dans son couloir danse une dernière fois pour lui.
    Elle fonce à nouveau vers son destin.
    Le moine, serein, repart vers son monastère un léger sourire aux lèvres. Parfois la laideur apporte aussi la beauté.



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